21. Dualité

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Gabi. 4h00. Ne veut plus jamais dormir seul.

Le silence vient répondre à ma question dans un premier temps.
C'est OK aussi comme cela. C'est à elle d'en décider.

-"Je suis capable de rester dans l'ignorance encore un peu si tu le souhaites."
Je tente afin de détendre un peu l'atmosphère.

-"Il était mon meilleur ami, mon Amour aussi. Il a toujours été là et je ne sais pas vraiment faire sans lui mais je le dois. Je me le dois."

Je ne sais pas quoi répondre alors je hoche légèrement la tête avant de sortir une phrase toute faite. Je me sens con, c'est moi qui ai posé la question et je ne sais que dire maintenant.

-"Cela doit être difficile pour toi.."

-"Ne penses pas que je me console dans tes bras.. Enfin.. Bien sûr que je me sens mieux, bien, et beaucoup plus détendue que les jours d'avant mais je ne veux pas passer pour ce genre de fille."

-"Je te le répète je ne crois pas aux genres des gens, je ne crois pas aux cases dans lesquelles il faut rentrer et vendre du bonheur c'est ma spécialité."
Je tente avec un petit clin d'œil ridicule.
Son rire adoucie l'instant.

-"Serieusement tant mieux si je t'ai consolé, cela ne fait pas de nous de mauvaises personnes. On a toujours été sincères. C'est la seule chose qui m'importe."

J'hésite un peu avant d'ajouter :

-"J'aimerais te consoler plus souvent.. J'aimerais faire plus que de te consoler mais ça me vas aussi."

Elle sourit lorsque je ments tant bien que mal. Non cela ne me va pas, cela ne me va plus. J'en veux plus..
Je ne promet jamais rien à personne et je m'engage le moins possible tout en souhaitant être l'homme de quelqu'un.. Je suis la définition de l'ambivalence, elle est la définition de l'amour impossible pour cause de sentiments pour un autre.

Alors, pour me consoler, mes lèvres reprennent le chemin de son cou puis de sa bouche..

-"Puis t'avoir encore un peu pour moi seule avant se regagner ma chambre ni vue ni connue ?" Chuchote t'elle.

Le ni vu ni connu me blesse un peu. Je vois parfaitement les portes d'une relation peu sérieuse s'ouvrir devant nous et encore une fois j'y entre tête baissé.. Ses doigts glissant sur les pointes de mes cheveux mi longs rappelle mon corps à l'ordre.

-"Il est beaucoup trop tard pour faire croire que tu ne t'es pas enfuie avec le prince Cendrillon.." Je glisse à son oreille.

Son rire. Je le mémorise avant de lentement trouver ma place au dessus d'elle, ses mains dans mon cou et mes levres dans le sien.

Elle répète mon nom encore et encore et je n'ai aucune envie que cela s'arrête.

Lucy. Définitivement consolée (pour cette nuit du moins).

Ses mains aggrippent mes hanches et son regard se plante dans le mien. Il n'est pas une consolation et j'ai du mal a croire qu'il le soit pour quelqu'un. Mon cœur loupe un battement lorsque son regard vient flirter avec le mien. Ses lèvres seules donneraient envie à n'importe qui de fonder une famille. Tout est confus en moi et l'odeur de sa peau sur la mienne perturbe l'ensemble de mes pensées. J'ai pourtant le sentiment que je ne pourrais jamais m'en passer.

_ & Si les étoiles pouvaient nous voir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant