Deuxième partie : Les jeux : chapitre 8

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Ma première nuit depuis la moisson a été abominable. J'ai rêvé que je tuait tout mes amis un à un, sans la moindre once de culpabilité. Et après ma sœur me reprochait d'être devenu un monstre. Je frissonne encore quand les dernières bribes de mon rêve me reviennent en mémoire.

Aujourd'hui nous arrivons au Capitole et ce soir, c'est déjà le défilé des chars. Je sais déjà d'avance que je vais détester ça.

Effie toque à la porte de ma chambre, dans laquelle je suis restée cloîtrée toute la matinée, à part pour manger le petit déjeuner.

- Entrez.

Elle ouvre délicatement la porte.

- On arrive au Capitole ma chérie.

Je baisse la tête, dépitée qu'on arrive déjà. Effie le voit alors elle pose sa main sur mon épaule.

- Je suis vraiment désolée Laury, j'aurais tellement voulu que ça soit quelqu'un d'autre que toi... Qu'aucun de vous trois n'ait la possibilité d'être tiré au sort....

- Je sais Effie, et je t'en remercie.

Elle hoche la tête et pince sa bouche en cœur. Puis elle sort de ma chambre. Après avoir soupiré un bon coup pour me donner du courage, j'emprunte le même chemin qu'Effie quelques secondes plus tôt. Au moment où j'arrive dans le wagon salon, le train s'arrête enfin. Haymitch prononce une sorte de " et c'est reparti pour un tour... ". Je colle un faux sourire sur mes lèvres et un pacifiquateurs ouvre la porte du train. Aussitôt, la luminosité ambiante mêlée au brouhaha de la foule qui nous acclame me frappe de plein fouet. Je salue la foule, mon faux sourire toujours pas plaqué sur mon visage. Je pense que nous nous en sortons pas trop mal. Je vois beaucoup de pancartes avec mon nom. Comparé à celles où c'est le nom d'Erwan qui est écrit, il y a une grande différence. Je dois me rendre à l'évidence : je me suis portée volontaire pour sauver ma soeur d'une mort certaine, parce que je l'aime plus que tout et que je ne voulais pas la voire souffrir. Mais les gens du Capitole croient sûrement que c'était par courage et maintenant il me prènent pour la déesse du courage.

Mais en vérité, je ne suis qu'une ados morte de peure. Voilà la vérité que j'essaie de cacher.

Quand nous arrivons enfin, je souffle, soulagée. Mais à peine je suis rentrée que mon équipe de maquillage m'assaille.

Comme dirait Haymitch, et c'est reparti pour un tour.

Hunger Games : The 100thOù les histoires vivent. Découvrez maintenant