Hunger Games : The 100th

Chapitre 11

Quand je suis rentrée dans nos appartements, j'ai cru que ma mâchoire allait se décrocher tellement j'étais ébahis. C'est incroyablement luxueux. Mille fois plus que dans le train. Et la nourriture ! Chez moi nous ne mourons pas de faim mais on doit quand même chasser et on a seulement des produits peu chers. Là il y a des dizaines de gâteaux tous plus gros que les autres. Haymitch sourit devant ma mine ahurie.

- Et oui princesse, bienvenue au Capitole.

Et soudain un détail me vient à l'esprit. Alors je suis à nouveau en colère contre cette foutue capitale. Dans les districts les gens peinent à trouver à manger et certains meurent de faim alors qu'ici il ont des dizaines de mets différents, dont il ne mangeront même pas un huitième !

- C'est inadmissible que des gens meurent de faim dans les districts alors qu'ici ils ont trop à manger !

Haymitch redevient lugubre.

- Je sais Laury. Mais tu n'y peut rien malheureusement.

Je soupire.

- Désolée de m'emporter je suis un peu à cran.

Il acquiesce, compréhensif.

- Bon tu peux aller te coucher et te changer dans ta chambre, Livia va venir t'aider. Après il sera l'heure de manger. On parlera un peu stratégie car demain vous commencez votre premier jour d'entraînement.

- D'accord.

Je me dirige vers ma chambre et ouvre la porte. Je suis encore une fois ébahis devant la taille de ma chambre. Elle fait la taille à elle toute seule de mon salon dans le 11. Le lit pourrait accueillir 4 personnes. Je m'assois dessus et passe délicatement mes doigts sur cette matière que je ne connais pas. C'est extrêmement doux.

Je suis encore dans mes pensées quand quelqu'un toque à la porte.

- Entrez.

C'est Livia.

- Je viens t'aider à enlever ta robe et te décoiffer.

- D'accord.

Elle commence par défaire ma coiffure et me démaquiller d'une mains expertes, puis elle s'attaque à ma robe. Les nombreux noeuds et fermeture éclair me font réaliser que je n'aurai jamais réussi toute seule. La robe tombe enfin et glisse sur ma peau encore douloureuse après l'épilation complète que l'ont m'a faite à mon arrivée ici.

Après avoir soigneusement replié ma robe, elle ouvre le placard. J'ouvre de grands yeux en voyant les centaines de tenues qui composent ma garde robe. Rien que les pyjamas sont au nombre de 25. Elle en sort justement un et me le pose sur le lit.

- J'ai terminé, je te laisse te doucher et te changer, on se revoit plus tard.

- Ok, merci Livia.

Elle me sourit et s'en va. Je me munie d'une serviette et entre dans la douche. Nous en avons une dans notre maison au 11, mais celle-ci a beaucoup plus de bouton. Après avoir un peu galéré à trouver les bons boutons, je peux enfin prendre une douche. J'ai choisi une eau parfumée à la forêt, et un savon à la rose.

***

Je suis attablée avec Effie et Erwan. Nous attendons Haymitch pour manger. Quand il se décide enfin à venir, je le vois une fois de plus soûl. Je soupire intérieurement. Un muet viens me servir des pommes de terre avec de la viande et une sauce. Des légumes que je ne connais pas accompagnent le tout.

- Effie ? Qu'est ce que c'est comme légumes ?

Elle ouvre de grands yeux, comme si c'était un crime de ne pas savoir ce que c'est.

- Ce sont des côte de bettes ma chérie.

Je porte un mes lèvres un morceau et hoche la tête. C'est pas mauvais. Erwan lui, est émerveillé devant ce plat. Je me rappelle alors que nous n'avons pas exactement les mêmes conditions de vie.

- La viande c'est du cochon. C'est très bon tu vas voir. Je lui dit.

Il acquiesce vivement, des étoiles plein les yeux.

- Bon alors demain, ne montrez surtout pas vos points forts. Privilégiez les ateliers de survie. Et ne vous faites pas trop remarquer, surtout pas par les carrières.

Erwan et moi hochons la tête.

Le reste du repas se passe dans le silence.

***

Je suis dans un endroit que je ne connais pas. Je sens l'odeur du sang. Des dizaines de cadavres jonchent le sol. Parmi eux, je vois ceux de ma famille. J'hurle de terreur. Du sang commence à monter autour de moi. Il m'arrive très vite au mollet. J'avance le plus vite possible, cherchant une issue à ce lac de sang. Il m'arrive maintenant à la taille. Je panique de plus en plus. Soudain je glisse et atterri tête la première dans le sang. Il rentre dans mon nez et ma bouche, me laissant un goût métallique sur la langue. J'hurle encore plus fort, faisant apparaitre des bulles rouges autour de moi. Je sens des mains me tirer vers le fond.

- Laury ! Laury ! Laury réveille-toi !

J'ouvre brusquement les yeux en sentant une main qui me secoue. Erwan.

- Tout va bien ? Tu hurlais comme une folle.

Je ne dit rien et éclate en sanglots. Il viens s'asseoir dans le lit et me prend dans ses bras. Je ne le repousse pas.

- Chut, c'est finit. C'était juste un cauchemar. J'en fait aussi.

Je ne dit rien et continue de pleurer. L'image des cadavres de ma famille repassent en boucle dans ma tête. Au bout de ce qui me semble une éternité, mes larmes s'arrête enfin et je sombre dans le soleil, toujours enlacée par Erwan.