Chapitre sixième

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Nous nous installons tous les deux puis il quitte ma rue pour rejoindre la route principale pour ensuite s'engager sur l'autoroute.

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Ça fait actuellement cinq minutes que mes yeux ne cessent de s'écarquiller face aux prix  plus qu'exorbitant qui se situent sur la carte que j'ai entre les mains. 

Tous les plats qui sont proposés sur les menus sont mes préférés. Donc le choix y est encore plus compliqué. 

— Tu as fait ton choix ? me demande M. Kim en levant les yeux vers moi.

— Euh...

— Ne regarde pas les prix. 

C'était pas du tout ce que j'étais en train de faire, t'inquiète. 

— C'est bon et ça vaut vraiment ça. M'oblige pas à choisir pour toi. 

— Bien reçu, chef, dis-je en replongeant la tête dans le menu. 

M. Kim ne répond rien mais, du coin de l'oeil, je vois un coin de ses lèvres s'incurver. 

Nous sommes arrivés en fin de matinée, dans la ville la plus proche de l'hôtel, faire un tour pour voir où est-ce que nous allions manger ce midi – la chambre n'étant pas disponible avant le début d'après-midi. 

Le serveur prend notre commande et repart l'annoncer en cuisine. Puis après un peu d'attente, il revient avec nos plats fumants en main. J'observe ses faits et gestes pour apprendre à mieux servir. Ils sont fluides et précis. Je sais bien qu'il y a un fossé entre ce restaurant qui a plus d'un macaron au Michelin (N.D. A : eh oui, ce n'est pas avec des étoiles qu'on note les restaurants mais des macarons !) et la brasserie dans laquelle je travaille. Non seulement nous n'avons pas les mêmes techniques de travail mais nous ne proposons pas du tout les mêmes produits, et il y a beaucoup moins de travail dans l'assiette qu'ici. C'est différent mais au moins, il y en a pour les goûts de tout le monde. 

Je termine mon assiette, quelques minutes après M. Kim, le ventre bien remplit de bonnes choses. 

— Tu veux un dessert ? me demande-t-il.

Je me redresse immédiatement, m'étant affalée, en lui faisant les gros yeux. 

— Oh la la ! Non, j'ai déjà mangé plus que je ne mange d'habitude, j'ai l'impression que mon ventre va exploser... C'était vraiment copieux... et vraiment très bon. 

Il me sourit, appelle un serveur et sort son portefeuille. Je cherche le mien dans mon sac à main mais bizarrement, ne le trouve pas. 

— C'est ça que tu cherches ? fait la voix enjouée de M. Kim.

De sa main, il secoue légèrement mon bien. J'écarquille les yeux, ne comprenant pas pourquoi ce qui était dans mon sac a atteri entre ses doigts.

— C'est confisqué, tu le retrouveras lundi matin, ne t'inquiète pas. En attendant, je vais le garder bien au chaud, ici, m'informe-t-il en rangeant mon portefeuille dans la poche arrière de son bermuda.

— Quoi ? Mais-

— Pas de mais. Allez viens, on y va.

M. Kim se lève sans me laisser le temps de répliquer. Alors, en trombes, je le suis. Il se rend à l'accueil du restaurant et paie la totalité de notre repas.

— Vous auriez pu me laisser payer ma part ! crié-je à l'extérieur, quelques pas derrière lui.

Il ne me répond point et à la place, monte dans sa voiture, démarre le moteur et semble attendre que je monte. Un combat de regards s'organise à travers la vitre qui nous sépare et en soupirant de frustration, je le rejoins, du côté passager.

À votre service M. Kim | Kim Taehyung | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant