À votre service M. Kim | Kim Taehyung | TERMINÉE

Chapitre onzième

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— On va assurer, boss.

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Je vérifie pour la cinquième fois avec ma collègue que tout est en ordre dans la salle, que les couverts sont bien posés, qu'aucun n'est plus bas ou plus haut qu'un autre.

Aujourd'hui est le grand soir. Nous ne comptons plus le nombre de réunions qu'il y a eu entre le patron et M. Kim pour définir le menu et autres choses importantes.

Les deux cuisiniers ont décidé de partir sur une cuisine un peu plus travaillée, pour l'occasion.

Tout a été préparé avec rigueur et le plus de finesse possible. On pourra dire que tout est millimétré ce soir.

Je passe aux toilettes avant le service, vérifie ma coiffure en me lavant les mains et applique une couche de rouge à lèvres.

J'ajuste mon débardeur en soie acheté pour la soirée, en sortant, et me positionne aux côtés de ma collègue, vers l'entrée, afin d'accueillir nos clients de ce soir.

— Ça va bien se passer, on va tout déchirer, me rassure-t-elle, voyant que le stress me mange depuis quelques minutes.

J'acquiesce en lui souriant et observe l'extérieur. Puis dans mon champ de vision, se dessine la corpulence de M. Kim, suivi de certains de ses employés.

— Ils arrivent ! crié-je pour informer la cuisine.

Ma collègue me tend sa main, que je serre, et nous nous souhaitons en choeur :

— Courage.

Les silhouettes sont de plus en plus distinctes jusqu'à ce que la porte du restaurant s'ouvre, créant ainsi un tintement qui nous informe de l'arrivée de nos convives.

Nous saluons tout le monde puis les installons dans la salle en suivant le plan prévu que nous avons appris par cœur.

Première table où je dois servir le champagne : celle de M. Kim. Ice Bag et bouteille en main, je me dirige donc vers celle-ci. Avec mon plus beau sourire, je commence un court monologue, de bienvenue, puis sur le champagne de cette soirée, que j'ai pris soin d'apprendre pendant plusieurs jours.

— Qui voudra goûter... ? demandé-je en regardant les convives installées autour de la table.

M. Kim me sourit et me fait un faible signe de main. Je verse peu de liquide dans son verre et pendant que le champagne est amené à ses lèvres pulpeuses, je veille à garder l'étiquette de la bouteille dans mes mains, face aux clients, comme on me l'a tant appris à l'école.

— Très bien, confirme-t-il en acquiesçant. 

Je peux alors servir les fluttes de tout le monde et je fais de même aux autres tables avec l'aide de ma collègue. 

Après quelques minutes, notre chef nous indique que nous pouvons envoyer les entrées. Trois assiettes sur le bras gauche, une dans la main droite, c'est encore vers la table de M. Kim que je me dirige, en servant d'abord les femmes qui s'y trouvent. 

— Ça y est ! Je sais ! s'exclame d'ailleurs l'une d'entre elles. Votre visage me disait quelque chose mais c'est vous qui m'avez aidée à porter ces lourds cartons ! 

Mes yeux se dirgent vers mon iterlocutrice et, tout comme elle l'a fait pour moi, je reconnais ses traits. 

— C'est bien moi ! lui souris-je en faisant mon travail.