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— Moi aussi, articulé-je finalement.
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M. Kim écarquille les yeux. Gênée, je détourne le regard. Et la seconde qui suit, quelque chose se presse contre mes lèvres et les fait bouger dans une danse à la fois mignonne, sensuelle et brûlante. Tant bien que mal, j'essaie de répondre au baiser, sans aucun doute, maladroitement.
Sa main se pose délicatement sur le côté de mon cou qu'il presse légèrement pour intensifier le baiser.
À l'intérieur de moi, c'est l'explosion. La sensation m'apaise et me donne une impression de guérison et de bien-être. Ses lèvres se décollent des miennes et ses yeux pétillants de bonheur plongent dans les miens, attendris. M. Kim me sourit tendrement, comme pour me rassurer.
— On n'aurait pas dû faire ça... soufflé-je entre deux respirations irrégulières.
— Mais... Pourquoi... ?
— C'était une erreur. On ne peut pas...
— On ne peut pas quoi... ?
Les chairs de ma gorge se nouent.
— On ne peut pas sortir ensemble... C'est impossible...
— Et pourquoi c'est impossible !? me demande férocement M. Kim, tout à coup énervé.
— Vous êtes bien plus âgé que moi et on ne fait pas partie de la même classe sociale...
— Mais qu'est-ce qu'on s'en branle de ces merdes ! s'écrie-t-il d'un seul coup. Qu'est-ce que ça peut faire que les gens disent si ou ça, ils peuvent bien penser ce qu'ils veulent, il n'y a que nous qui connaissons la vérité. Qu'est-ce qu'on s'en fout de ce qu'ils pensent, tant qu'on est heureux, le reste on s'en fiche... termine-t-il dans un souffle.
— Mais... ma famille ne serait pas d'accord, et... la votre non plus, sans doute, nous ne pouvons pas faire ça.
— Si, nous le pouvons.
— Non.
M. Kim m'observe, de l'amertume dans les yeux.
— Je dois y aller, j'ai dit au patron que je faisais l'aller-retour.
M. Kim s'écarte pour me laisser me redresser. Je le salue et sors de son bureau pour rejoindre mon lieu de travail.
*
Le soir, lorsque je rentre chez moi, je suis exténuée. Je n'ai qu'une envie, c'est de retrouver mon lit pour m'y perdre.
La télévision allumée éclaire faiblement le salon et m'interpelle.
— T'es pas encore couché ? demandé-je à mon frère, allongé sur le canapé.
— Nan, je vais y aller.
— D'accord. Bonne nuit alors, lui dis-je dans un baillement.
Je monte difficilement les escaliers pour me rendre dans ma chambre. Je me change rapidement et m'effondre sur mon lit douillet quand j'entends la porte s'ouvrir. Je relève la tête et fronce les sourcils.
— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Rien. Dors bien.
Nam Soo referme la porte comme si de rien n'était et je peux plonger dans les bras grands ouverts de Morphée.
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À votre service M. Kim | Kim Taehyung | TERMINÉE
FanfictionChef d'entreprise, il vient manger le menu du jour chaque midi dans ce restaurant. Simple serveuse après avoir obtenu son bac pro en restauration, elle travaille ici par envie mais aussi pour subvenir aux besoins de sa famille. Ces deux mondes les o...