On était cachés dans les buissons, tous affalés les uns sur les autres, tels un jeu de dominos qui s'écroule sur le sol. Personne n'osait parler, Aonung et Lo'ak se trouvait devant nous, Naïa était devant moi, ce qui me plaçait bien évidemment derrière la troupe, comme garde du corps. Nos pas furent robotique, chacun d'eux plus douloureux et plus appeurant au fur et à mesure qu'on avançait, nous laissant effrayé par ce qui allait se présenter devant nous d'une seconde à l'autre.À un moment, on vit Lo'ak se lever légèrement afin de voir par dessus l'épaule de Aonung, et je m'appuya légèrement sur mes jambes pour voir ce qui se passait, me laissant tétanisé par ce qui se produisait devant nous, juste à quelques pas du buissons où nous étions cachés depuis maintenant un bon moment. Une terreur se déchainait devant mes yeux, des Na'vis assoiffés de sang, de colère, de vengeance, se battaient atrocement avec le peu d'armes qu'ils avaient. Par réflexe, je vins placer mes mains sur les hanches de Naïa lorsque je vis qu'elle s'apretait à se lever également pour voir ce que Lo'ak et Aonung fixait longuement. Elle se redit sous mes mains, et ne bougea plus d'un poils. Lo'ak et Aonung s'avancèrent légèrement en se redressant pour voir ce qui se passait, me bloquant ainsi complètement la vue. Je vins alors m'accroupir au niveau de la jeune humaine afin de pouvoir voir par intermédiaire le petit endroit qui me permettait un accès libre entre le coude de Lo'ak et le buisson.
Mon visage était maintenant tout prêt de Naïa, et je sentis son souffle se couper immédiatement, comme si elle venait de se transformer en statue, comme si elle était frigorifiée. Je ne saurais dire honnêtement. Elle paraissait surprise par notre proximité, et je ne saurais dire si c'était parce qu'elle était mal à l'aise ou si elle était timide. Dans tout les cas, moi je savais très bien ce que cette proximité me causait. Un tourbillon de sensations, plus folles les unes des autres. Je ne pouvais rien contrôler. Mon esprit, mon corps et mon comportement étaient tous à sa merci. Et je dois avouer que j'aimais bien cette idée, pour une raison que j'ignorais encore. On était tous deux pris dans cette tempête destructrice et on arrivait ni à s'en sortir ni à la gérer un minimum. Sa peau était congelée, frigorifiée, mais gardait toutefois sa douceur aussi apaisante et calmante. Laissant ainsi sous mes doigts une sensation fraiche tel une douce baignade dans l'océan au clair de lune un soir de printemps à Pandora.
Pandora était magnifique, présentant à ses habitants chaque jour une paisible matinée au levé du soleil se présentant à l'horizon, tout près de la planète Plotunia qui apparaissait de toute sa splendeur dans le ciel, matin et nuit, nous laissant éblouis par sa merveille. Elle était cependant fraiche durant la soirée. La Lune donnait congé à son étoile et elle venait éclairer le vaste horizon, laissant alors ses petites étoiles étinceler tout autant qu'elle. L'eau de l'océan devenait glaciale, mais gardait une infime chaleur matinale. Mes mains qui étaient posée fermement sur sa peau me procurait le plus grand bien. Elle me soulageait, sans même le faire exprès. Elle seule pouvait me procurer un calme absolue. Elle était comme la seule pierre précieuse parmi un trésor dans une grotte immense. Elle n'avait pas besoin de moi. Moi, j'avais besoin d'elle. Elle était mon souffle, ma raison de protéger, celle pour qui Eywa m'avait confié une tâche importante. Que moi seul pouvais accomplir.
Sa nuque était tellement froide que je sentais la fraicheur émaner de sa peau et pour une raison que j'ignorais totalement, j'approcha mes lèvres près de sa nuque, près de son dispositif à oxygène et laissa échouer mon souffle chaud, comme pour mission de la réchauffer légèrement. Cependant, sa réponse annonçait tout le contraire. Un énorme frisson parcourra son corps entier, de sa tête à son petit orteil, faisant alors frissonner les feuilles du buisson à leur tour. Le bruit des feuilles craquaient près de nous comme le son des éclats d'étincelles lors d'un feu. Et, ce n'était clairement pas le moment de se faire prendre, là. Tous accroupis, collé l'un à l'autre frissonnant de peur, par un Na'vi ennemi. Je vins donc instantanément envelopper sa poitrine en plaçant mes bras, qui paraissaient énorme près d'elle d'ailleurs, autour de son corps afin d'arrêter ses frissons.
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AVATAR-THE WAY OF WATER: 𝒑𝒐𝒘𝒆𝒓 𝒐𝒇 𝒍𝒐𝒗𝒆 𝒂𝒏𝒅 𝒔𝒐𝒍𝒊𝒅𝒂𝒓𝒊𝒕𝒚 𓆉
AcciónUn jour, Jake et Neytiri virent une étoile au loin qui n'annonçait hélas rien de bon. Des vaisseaux qui décelèrent sur Pandora. Des humains qui reviennent sur la planète. Les démons venus du ciel étaient de retour. Jake et Neytiri savaient alors qu'...