Amour toxique

Chapitre 12 : Duel

Point de vue de Carolina

Le chaos régnait dans la chambre d'hôpital. Viktor et Alex se faisaient face, chacun pointant une arme sur l'autre. Mon cœur battait la chamade, pris entre la peur et l'incompréhension. Comment en étions-nous arrivés là ?

Viktor a menacé son propre frère de ne pas s'approcher, sa voix chargée de colère. "Part d'ici, Alex, avant que ça ne tourne mal."

Alex, de son côté, était tout aussi déterminé, pointant son arme sur Viktor. "Tu n'auras pas Carolina, Viktor. C'est terminé."

La tension dans la pièce était à son paroxysme, et j'ai senti que les choses pouvaient basculer à tout moment. Les deux frères étaient prêts à tout pour obtenir ce qu'ils voulaient, et j'étais prise au milieu de leur conflit destructeur.

N'ayant pas d'autre choix, j'ai décidé d'intervenir. Je me suis levée de mon lit d'hôpital, ma jambe plâtrée me faisant mal, mais ma détermination était plus forte. Je me suis mise à cloche-pied vers le centre de la pièce, espérant les empêcher de commettre l'irréparable.

"Arrêtez ! Arrêtez ça tout de suite !" ai-je crié, ma voix tremblante. "Vous deux, baissez vos armes !"

Viktor et Alex se sont tournés vers moi, surpris par mon intervention. Ma jambe me faisait souffrir, mais je devais tout faire pour les arrêter.

"Carolina, recule ! C'est dangereux !" a averti Alex, son arme toujours pointée sur Viktor.

"Personne ne doit sortir blessé d'ici", ai-je insisté. "Alex, s'il te plaît, pose cette arme. Viktor, laisse-le partir."

La tension était à son comble, mais à ma grande surprise, Viktor a baissé son arme en premier. Il l'a rangée dans sa veste, son regard toujours fixé sur Alex.

Alex a hésité un instant, puis a finalement baissé son arme à son tour. La pièce était enfin redevenue calme, mais la tension restait palpable.

"Carolina, tu n'as pas à faire ça", a murmuré Alex, les yeux remplis d'inquiétude.

J'ai secoué la tête, mes larmes coulant à nouveau. "Je ne veux pas que vous vous fassiez du mal. Je veux juste que tout cela s'arrête."

Viktor a quitté la pièce sans dire un mot de plus, laissant derrière lui un silence pesant. Alex m'a regardée un moment, puis a suivi son frère.

Point de vue d'Alex

Je suis sorti de la chambre d'hôpital, laissant Carolina derrière moi. Mon esprit était encore bouillonnant de colère et de frustration. Viktor m'avait privé de la femme que j'aimais, et je ne pouvais pas simplement l'accepter.

Je l'ai suivi dans le couloir, et une fois que nous étions suffisamment éloignés de la chambre de Carolina, il a brisé le silence tendu qui régnait entre nous.

Viktor : "Alex, tu n'as pas à te mêler de ça. C'est ma vie, mon choix."

J'ai serré les poings, essayant de contenir ma rage. "Ta vie, ton choix ? Tu l'as menacée, Viktor ! Tu l'as forcée à dire ce que tu voulais entendre !"

Viktor a baissé les yeux, semblant honteux de ses actions. "Je l'aime, Alex. Je l'aime plus que tout au monde, et je ne peux pas la laisser partir."

Mes poings se sont desserrés légèrement, mais ma colère était toujours présente. "Tu n'as pas le droit de la traiter comme une propriété, Viktor. Elle a le droit de décider de sa propre vie."

Viktor a soupiré, semblant fatigué de cette dispute. "Je sais que j'ai merdé, Alex. Mais je ne peux pas la perdre."

J'ai secoué la tête, frustré par l'entêtement de mon frère. "Tu ne peux pas l'obliger à être avec toi, Viktor. Elle doit prendre ses propres décisions."

Viktor a relevé la tête, un éclat déterminé dans les yeux. "Je vais l'emmener en Russie, Alex. Je vais l'épouser, que ça te plaise ou non."

J'ai senti ma propre colère monter à nouveau. "Tu ne peux pas simplement l'enlever comme ça, Viktor. Elle n'est pas un objet que tu peux posséder."

La tension entre nous était à son comble, et je savais que nous n'en resterions pas là. Mon frère était prêt à tout pour obtenir ce qu'il voulait.

Point de vue de Viktor

La rage brûlait en moi alors que je réfléchissais à un moyen de me débarrasser de mon frère, Alex, qui se mettait en travers de mon chemin vers le bonheur avec Carolina. J'avais d'abord envisagé des moyens physiques pour le neutraliser, mais l'idée de faire du mal à mon propre sang était difficile à accepter, même dans ma quête désespérée pour l'amour de Carolina.

Alors, j'ai opté pour une approche plus subtile, une manière de lui rendre la pareille, de lui donner autant de fil à retordre qu'il m'en avait donné. Je savais que mon frère avait des ennemis dans le milieu, des affaires louches qu'il avait laissé derrière lui, des dettes non payées. Il ne faudrait pas grand-chose pour qu'un de ses ennemis décide de le traquer, de le mettre en danger.

J'ai contacté un ami dans la mafia adverse à celle de mon frère, un homme prêt à faire des affaires et à obtenir des informations sur Alex. Avec les informations que j'avais fournies, il ne faudrait pas longtemps pour que quelqu'un s'intéresse à lui. C'était une méthode indirecte, mais elle pourrait m'aider à atteindre mon objectif.

Peu de temps après avoir transmis les informations, mon frère a reçu un appel urgent à l'hôpital, l'obligeant à quitter précipitamment les lieux. J'ai ressenti un soulagement à sa disparition temporaire, sachant que j'avais gagné un peu de répit.

Maintenant que mon frère était parti, je me suis mis à la recherche d'une infirmière qui pourrait m'aider à réaliser mon plan. J'ai trouvé une jeune femme, à qui j'ai discrètement remis une somme d'argent conséquente pour s'assurer de sa coopération.

Voulant m'assurer que Carolina ne se mette pas en travers de mon chemin, j'ai demandé à l'infirmière de lui administrer un sédatif pour la maintenir endormie. Mon plan était en marche, et j'étais prêt à tout pour obtenir ce que je voulais, même si cela signifiait prendre des mesures drastiques pour m'assurer que Carolina serait mienne, une fois pour toutes.

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