Chapitre 18 : S'échapper

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Point de vue de Carolina

La maison semblait figée dans le temps, et chaque pièce résonnait d'un écho de solitude. Je me trouvais dans une situation inextricable, piégée avec Viktor dans cette maison isolée de la campagne russe. La tension entre nous était devenue insupportable, et chaque jour qui passait ne faisait qu'aggraver la situation.

Viktor semblait déterminé à ne pas me laisser partir, et je savais que m'échapper serait un défi de taille. Chaque tentative était surveillée de près, et je devais être rusée pour trouver une opportunité.

La routine s'était installée, bien que ce mot ne soit guère approprié pour décrire notre vie actuelle. Les journées étaient ponctuées de disputes et de silences tendus. Viktor s'efforçait de me faire oublier ma vie aux États-Unis, de me convaincre que j'appartenais à la Russie, à lui. Mais je ne pouvais pas accepter cela, pas après tout ce que j'avais vécu.

Les heures s'écoulaient lentement, et le manque de liberté devenait de plus en plus oppressant. Mes pensées tournaient en boucle autour de l'idée de m'échapper, mais chaque fois que je tentais quelque chose, Viktor était là pour me rappeler que la fuite était impossible.

Pourtant, je ne pouvais pas abandonner. Mon désir de rentrer chez moi, de retrouver ma vie d'avant, était plus fort que tout. Je devais trouver une solution, même si cela signifiait prendre des risques.

Alors que je m'efforçais de rester calme et concentrée, je continuais à surveiller Viktor, à attendre le moment propice pour tenter ma chance. La maison était une prison, mais je refusais de m'y résigner. Mon esprit était en alerte, à la recherche de la moindre opportunité de m'échapper et de reprendre le contrôle de ma vie.

La détermination était mon seul allié dans cette maison isolée en Russie, et je savais que je devais élaborer un plan soigneusement conçu pour m'échapper de l'emprise de Viktor. Chaque jour qui passait, je devenais de plus en plus déterminée à retrouver ma liberté et à retourner chez moi.

Je me retirais dans ma chambre, la seule pièce où j'avais un peu d'intimité, pour réfléchir à un plan d'évasion. Je savais que Viktor me surveillait de près, mais je devais trouver un moyen de le tromper.

La première étape consistait à identifier mes atouts. J'avais remarqué que Viktor avait l'habitude de prendre des somnifères le soir, peut-être pour s'assurer que je ne m'échappais pas pendant la nuit. Cette information pourrait être cruciale.

J'ai commencé à simuler un état de résignation, à jouer la carte de la soumission pour qu'il baisse sa garde. Je me suis excusée pour mes tentatives précédentes de fuite et j'ai promis de ne plus essayer de m'échapper.

Les jours ont passé, et ma patience a fini par payer. Un soir, Viktor m'a offert un verre de vin, y ajoutant un comprimé somnifère comme à son habitude. Cette fois-ci, j'ai accepté le verre avec un sourire chaleureux et j'ai bu lentement, faisant semblant d'être détendue.

Quand j'ai senti les effets du somnifère commencer à se faire sentir, j'ai fait semblant d'être somnolente. Je me suis levée avec précaution de ma chaise et j'ai dit à Viktor que je me sentais fatiguée et que j'allais me coucher. Il a accepté, pensant que j'étais finalement résignée.

Dans ma chambre, j'ai attendu quelques minutes pour m'assurer que Viktor était lui aussi sous l'effet du somnifère. Puis, j'ai rassemblé quelques affaires essentielles dans un petit sac que j'avais caché sous le matelas. Mon téléphone était toujours dans ma poche, mais je savais que je ne pouvais pas l'utiliser ici.

Avec précaution, j'ai ouvert la fenêtre de ma chambre, priant pour qu'elle ne grince pas. Heureusement, elle s'est ouverte en douceur. J'ai attendu encore quelques instants, écoutant le silence de la maison pour m'assurer que Viktor dormait profondément.

Quand j'ai été convaincue qu'il ne se réveillerait pas, j'ai grimpé par la fenêtre et atterri avec souplesse sur l'herbe du jardin. Mon cœur battait la chamade, mais je savais que je n'avais pas le temps de douter.

Je me suis mise à courir aussi vite que ma jambe blessée me le permettait, m'éloignant de cette maison maudite. Ma destination était incertaine, mais je savais que je devais me rendre dans la ville la plus proche pour trouver de l'aide, de l'argent et un moyen de contacter les autorités américaines.

Mon plan était en marche, mais le plus dur restait à venir. Je devais rester en sécurité et éviter d'être retrouvée par Viktor à tout prix.

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Amour toxiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant