Chapitre 13 : un voyage forcé

90 4 0
                                    

Point de vue de Carolina

Lorsque j'ai lentement émergé de l'inconscience, j'ai d'abord été désorientée. La sensation de douceur sous moi et le doux murmure d'une pièce inconnue m'ont rappelé que quelque chose n'allait pas. Mon mal de tête pulsait, comme un rappel brutal de ma situation.

J'ai cligné des yeux plusieurs fois pour tenter de m'habituer à la lumière tamisée de la pièce. Les contours flous des meubles et des murs ont commencé à prendre forme. C'était un endroit que je ne connaissais pas, et la réalisation de ma situation m'a frappée comme un coup de poing.

Je me suis redressée avec précaution, sentant mon corps endolori protester. Mes pensées étaient encore confuses, et j'ai cherché désespérément à me rappeler comment j'étais arrivée ici. Les souvenirs ont commencé à refaire surface, et l'image de Viktor et de son frère Alex s'est imposée dans mon esprit.

L'anxiété a envahi mon cœur alors que je réalisais que quelque chose de terrible avait dû se produire. J'ai tenté de me lever, mais ma tête a tourné, et je suis retombée lourdement sur le lit. J'ai dû me contenter de rester allongée et de rassembler mes pensées.

J'ai re-tenté de me redresser, ignorant la douleur dans ma jambe plâtrée. Mon corps me semblait étrangement lourd, et mes mouvements étaient limités. Avec beaucoup d'efforts, j'ai finalement réussi à me lever du lit. Lorsque mes yeux se sont posés sur la fenêtre, un frisson d'horreur m'a traversé.

Le paysage qui s'étendait devant moi était recouvert d'une épaisse couche de neige. Les bâtiments étaient d'un blanc immaculé, les rues désertes et froides. Mon cœur s'est serré lorsque j'ai réalisé que je n'étais plus aux États-Unis. Le panneau publicitaire massif, écrit en caractères cyrilliques, confirmait mes craintes : j'étais en Russie.

Je ne pouvais pas croire ce qui m'arrivait. Comment avais-je atterri ici, dans un endroit totalement étranger, sans aucun souvenir de comment j'y étais arrivée ? J'ai cherché des indices dans la pièce où je me trouvais. Les murs étaient d'un blanc clinique, sans aucun ornement ni décoration. Les meubles étaient minimalistes, mais tout semblait neuf et bien entretenu.

Pendant que je tentais de rassembler mes pensées, j'ai remarqué une petite table à côté du lit. Sur cette table se trouvait un téléphone portable, et c'est alors que j'ai compris que quelqu'un m'avait placée ici délibérément. La peur m'a envahie alors que je réalisais que Viktor devait être derrière tout cela. Il avait dû me faire transporter en Russie pendant que j'étais sous l'effet du sédatif.

Mes mains tremblaient lorsque j'ai saisi le téléphone. J'ai essayé d'appeler Alex, mais il n'y avait pas de réseau. Ma situation devenait de plus en plus désespérée. J'étais seule, loin de chez moi, et je ne savais même pas où j'étais exactement.

Les heures ont semblé interminables alors que je cherchais un moyen de sortir de cette situation. La neige continuait de tomber dehors, créant un paysage glacial et inhospitalier. Mon unique option était de trouver de l'aide, de découvrir où j'étais, et de mettre fin à ce cauchemar qui semblait ne jamais vouloir se terminer.

Alors que je tentais désespérément de trouver une solution avec mon téléphone qui ne captait aucun signal, j'ai entendu un léger déclic provenant de la porte de la chambre. Mon cœur s'est emballé, et j'ai jeté un regard inquiet autour de la pièce. Je savais que quelqu'un était sur le point d'entrer, et j'étais complètement vulnérable.

La porte s'est ouverte lentement, révélant la silhouette familière de Viktor. Il se tenait dans l'encadrement de la porte, un sourire cruel aux lèvres. J'ai reculé autant que ma jambe plâtrée me le permettait, mais il était déjà trop près.

Amour toxiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant