Chapitre 10 : Une belle jambe

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Point de vue Carolina

Mon cœur battait la chamade alors que Viktor s'approchait de moi d'une manière menaçante. J'avais reculé instinctivement vers la porte d'entrée, cherchant désespérément une issue. La peur me serrait la gorge, et je savais que je devais faire quelque chose pour me protéger.

"Viktor, arrête ! Reste où tu es !" ai-je crié, tentant de faire preuve d'autorité malgré la terreur qui m'envahissait.

Mais il ne m'écoutait pas. Il continuait de s'approcher, son visage exprimant une frustration et une colère croissantes. Il tendit le bras pour saisir le mien, et c'est à ce moment-là que la panique me submergea.

Je ne pouvais pas le laisser me toucher, pas après tout ce que j'avais vécu. Alors, dans un acte désespéré, j'ai ouvert la porte de mon appartement et j'ai dévalé les escaliers à toute vitesse. Ma course était précipitée, et j'ai raté une marche, tombant lourdement sur le sol en bas des escaliers.

La douleur a fusé dans ma jambe droite, me faisant pousser un cri de douleur. J'ai lutté pour me relever, mais je ne pouvais pas bouger ma jambe. La terreur m'envahissait alors que je voyais Viktor descendre précipitamment les escaliers pour me rejoindre.

Son visage était différent cette fois-ci, empreint d'inquiétude. Il s'est approché de moi, m'a demandé si j'allais bien, mais ma colère l'a emporté sur ma douleur.

"Si tu ne m'avais pas poussée à fuir, ça ne serait jamais arrivé !" lui ai-je reproché, mes yeux exprimant ma frustration.

Viktor semblait se rendre compte de ses erreurs, mais cela ne pouvait pas effacer la terreur que j'avais ressentie. J'ai insisté pour qu'il parte, mais il a refusé.

"Non, Carolina. Plus maintenant. Tu ne pourras plus me fuir", a-t-il murmuré d'une voix sombre.

C'était le moment où j'ai compris que je devais m'éloigner de lui. Il était devenu obsédé, et je ne pouvais pas risquer ma sécurité en restant près de lui. Je l'ai supplié de me laisser tranquille, de partir, mais il n'a pas cédé.

Finalement, il a décidé de m'emmener à l'hôpital. Il a fait venir un taxi, et tandis que j'étais assise à l'arrière de la voiture, ma jambe me lançant de douleur, j'ai réalisé à quel point ma vie avait basculé en si peu de temps.

La nuit était froide et silencieuse, et le voyage vers l'hôpital était rempli de tension. J'ignorais ce qui m'attendait, mais je savais que je devais prendre des décisions importantes pour ma propre sécurité.

***

Après plusieurs heures d'attente à l'hôpital, on m'a finalement posé un plâtre sur la jambe droite. L'ironie n'a pas échappé à mon esprit alors que je pensais que j'aurais deux mois à passer avec cette immobilisation. Comment allais-je gérer ma vie quotidienne maintenant que j'étais temporairement handicapée ? Les questions se bousculaient dans ma tête, mais une chose était sûre : je ne voulais pas que Viktor fasse partie de ma vie à ce stade.

Le lendemain matin, alors que j'étais encore à l'hôpital, Viktor est venu me rendre visite. Je l'ai vu entrer dans ma chambre, son visage exprimant une détermination que je redoutais.

"Carolina, nous devons parler", a-t-il dit d'une voix sérieuse.

J'ai soupiré, sachant que cette conversation n'allait pas être agréable.

"Qu'est-ce que tu veux, Viktor ?", ai-je répondu, mes yeux exprimant mon désir de le voir partir.

Il s'est approché de mon lit, ignorant mon attitude. "Carolina, je ne peux pas te laisser partir", a-t-il commencé. "Tu es la femme que j'aime, et je suis prêt à tout pour te ramener en Russie."

Je ne pouvais pas le croire. "Viktor, tu es sérieux ? Après tout ce qui s'est passé, tu penses vraiment que je vais revenir avec toi ?"

Il a hoché la tête avec détermination. "Oui, je suis sérieux, Carolina. Je vais te ramener en Russie, et nous allons nous marier. C'est la seule option."

La colère m'a submergée, et j'ai secoué la tête avec dédain. "Tu es complètement fou, Viktor ! Je ne vais pas en Russie, et je ne vais certainement pas me marier avec toi !"

Il a serré les poings, son visage se durcissant. "Tu n'as pas le choix, Carolina. Tu vas venir avec moi, que tu le veuilles ou non."

J'ai haussé la voix, ma frustration atteignant son paroxysme. "Je ne suis pas ta propriété, Viktor ! Tu ne peux pas décider de ma vie à ma place !"

Il a avancé d'un pas menaçant, son regard devenant encore plus sombre. "Carolina, je vais te donner une dernière chance de venir avec moi de ton plein gré. Si tu refuses, je n'aurai d'autre choix que d'utiliser des moyens plus... persuasifs."

La menace dans sa voix m'a glacée d'effroi, mais j'étais déterminée à ne pas céder. "Je ne vais nulle part avec toi, Viktor. Tu as perdu tout droit sur moi."

Notre conversation s'est enlisée dans une impasse tendue, et je savais que les choses allaient devenir encore plus compliquées.

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Amour toxiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant