𝑪𝑯𝑨𝑷𝑰𝑻𝑹𝑬 25. 𝑻𝒓𝒂𝒉𝒊𝒔𝒐𝒏

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Loyde

Il y avait définitivement quelque chose qui n’allait pas, un truc ne tournait pas rond et je trouverai ce que c’est. Depuis plusieurs heures, elle était sur les nerfs et malgré tous ses efforts pour le cacher cela se voyait à des kilomètres, j'étais sérieusement et énormément inquiète à son sujet. Elle était si fragile en apparence, douce dans ses gestes… Putain elle allait vraiment me rendre folle à tout garder pour elle, pourquoi ne pouvait-elle pas juste me dit ce qui l'a tracassé. Je m'inquiétais énormément de cet effet qu’elle avait sur moi, elle avait su voir une partie de moi que j’aurai préférer garder cacher de tous…pour toujours, une partie sensible, inquiète et douce, bien trop douce pour l’image que les gênes ont toujours eu de moi.

La plupart du temps, j’ai l'habitude d'être un homme assez solitaire, j’aspire à une vie tranquille et calme en dehors de mon travail. En réalité, je ne m’ouvrais que très rarement aux autres, en dehors quelques fois de ma famille. Depuis tout petit, je me suis senti à l’écart, comme si j'étais sans cesse de trop au milieu des autres, à cause de ça ou peut-être grâce à cela, j’ai appris âme débrouillé seul, trouver des solutions claires à des problèmes compliqués. Je me suis forgé durant des années une carapace solide, assez solide pour supporter les problèmes des autres a leur place, les soulageant quelques fois de choses qui les hantaient. La confiance est une de mes plus grande qualité, une personne à qui l’on peut se confier sans avoir peur d'être jugé, comme aime le dire mes proches. Personnellement, je préfère me dire simple et passif, je suis simplement à l'écoute des gens sans rien exprimer, être écouter, c’est le plus soulageant.

Pour en revenir au présent, j’étais persuader que quelque chose ne collait pas, en fait tous n’allaient pas. D'abord la mise à prix, par qui, avait-elle été lancée, puis la lettre dans la cargaison, qui nous connaissait assez bien pour connaître l'adresse de l'entrepôt, mais que nous ne connaissions pas au point de le suspecter. Et maintenant ce voyage qui semblerait parfait si seulement cette clé de Damoclès ne pendait pas au-dessus de la tête d’Era. Toute cette histoire prenait au fur et à mesure des dimensions et une tournure gigantesque qui n’annonçait rien d’autre que du danger encore et encore.

- eh oh, loyde, je te parle, tu m'écoutes ?

- euh oui pardon, tu disais ?

- je te parlais du programme de demain

- et donc c'est quoi l'idée ?

- dis moi, je sais que c'est un peu personnel, mais est-ce que tu as de la famille qui ne t'aurait pas parlé depuis longtemps ou un truc du genre...?

- trés précis comme question, qu'est-ce que tu as dans la tête encore

- c'est une...surprise

Ma famille...à moi..à toujours était absente justement. Mes parents toujours obnubilaient par ma petite sœur sans jamais prendre soin de moi, comme si je n'existais pas pour eux, je n'étais pas assez digne de leur amour peut-être, ou trop solitaire, je ne l'ai jamais su et maintenant, je ne le saurai jamais. Mais est-ce que je voulais véritablement le savoir, savoir pourquoi toute mon enfance, j'ai été mis de côté, pourquoi leur amour pour moi avait disparu ou n’était jamais apparu en fait. Avais-je fait quelque chose pour mérité ce reniement ? Je n'étais qu’un enfant après tout.

- fais ce que tu veux, mais je ne veux pas entendre parler de ma pseudo-famille, ma seule et unique vraie famille sont Sam et Isia

Alors même que j'eus prononcé ses mots, je sus que j’avais encore une fois mal construit ma phrase, évidement, elle n'eut pas l’effet escompté. Era parut blesser et âpres tout, il y avait de quoi en y repensant. Ne pas faire partie des noms que j’avais cité, était-ce cela qui l’avait contrarié ? Pourtant, de mon côté, je savais pertinemment qu’elle ne ferait jamais partie de ses noms, elle ne ferait jamais partie de ma famille au même simple titre que les autres, elle et moi ne serons jamais de simples amis et cela, je le savais depuis le début. Elle aura toujours cet effet qu’elle m’avait fait le premier jour, a cette soirée où tout avait commencé pour elle, elle paraissait si sûr d’elle et si apeuré en même temps. Oui c’était bien cet effet-là qui m’avait fait tourner la tête comme celle de tant d’autre, comme lorsqu’elle passe sa main dans ses cheveux délicatement alors que je voudrais les tirer contre moi en lui faisant du bien.

Dolce DaliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant