𝑪𝑯𝑨𝑷𝑰𝑻𝑹𝑬 9. 𝑩𝒐𝒏 𝒂𝒑𝒆𝒕𝒊𝒕

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Milan 13h

Les anti-douleurs avaient cessé de faire effet depuis quelques heures déjà. Après notre discussion, j'avais ressentis de lourds vertiges, je n'avais rien dit aux garçons , à peine je fais leurs connaissance que déjà ma maladie pose problème dans leurs vies. Il fallait que je parte. Dès qu'ils rentrent je m'en vais et je reviens pas. Rien n'est plus désagréable que de sentir qu'on dérange quelqu'un dans sa routine. Les heures passaient douloureusement, assise seule au fond du canapé, soupirant, Sam m'avait montré comment je pouvais m'occuper pendant qu'il s'affairait à je ne sais quoi. Devant mon film préféré : Ghost, je me prélasse face à la télé', ce film je l'avais vu la première fois avec mon père lors d'une soirée pyjama improvisé, pizza, pop corn, la totale, c'était l'un des seuls souvenirs heureux qu'il me restait de mon enfance avant la perte de ma mère. Depuis ce temps-là, mon quotidien était devenu dur et sombre, à force je m'y suis habituée.

Les évolutions cinématiques m'impressionnent depuis toujours, les effets spéciaux, les décors majestueux ou encore le jeu des acteurs. Cette maîtrise doit prendre tant de temps, apprendre à jouer des émotions, contrôler chacun de ses gestes ou mouvement au millimètre près, stupéfiant !

Le silence régnait, m'angoissant de plus en plus au fond de moi-même. Autour de moi, la décoration était simple, épurée, seule une immense bibliothèque murale avait attiré mon attention, aime-t-il la lecture, comme moi ?

Cet homme attise ma curiosité, que fait-il dans la vie, sait-il qui est mon père, le connaît-il. Au vu de la réaction de Sam et de la présence de Loyde à la soirée d'enchères, il devait surement me connaitre sous mon identité de scène. Mon père m'avait demandé de trouver un nom qui me conviendrait pour nos missions, en anticipation de problème ou complication si ma véritable identité était reconnue par nos ennemis. Lui en revanche avait gardé le sien, il incitait la peur et le respect, deux atouts qu'il aime utiliser comme une immunité qu'il tourne à son avantage quand il en a besoin, lors des réunions ou événements comme l'autre soir.

Le brun manquait toujours à l'appel dans la grande villa, celle-ci était plus que luxueuse, moderne, classique mais pourtant morose. Les questions fusaient dans ma tête, quel métier faisait-il pour avoir autant de moyen. Une heure et demie environ que lui et son médecin était partie ne sais pas où, et nous n'avions toujours aucunes nouvelles d'où ils se trouvaient ou se qu'ils faisaient . Le médecin, celui qui m'avait soigné la veille au soir, se nommait Max, si je me souviens bien, l'air sympa et chaleureux, il semblait aimer son travail plus que ce qu'il le montre, travaillant toujours avec le sourire. Certains détails sur lui ne m'avaient pas échappé, pour commencer , son badge, il ne porter pas on badge de médecine sur le torse à gauche mais a droite, le port de cet "insigne" si on peut dire ça, est une chose très privilégié dans ce domaine et une fierté pour ceux qui le peuvent. Le porter du mauvais côté me donne quelque soupçon à son sujet. De plus, j'ai remarqué que son matériel n'était pas certifié par l'hôpital régional ni national, un détail certe minime mais qui a toute son importance. Cet homme n'a pas son diplôme de médecine. Pourtant tous ses gestes étaient parfaitement maîtrisés et précis. Peut-être faisait-il partie de l'armée ou des forces spéciales ? Oula meuf tu regardes trop de séries scientifiques, il a peut-être pas fait gaffe en mettant son badge ce matin et pour son matos' il a surement une explication. Peu importe. J'entendis une porte de l'étage s'ouvrir assez fort, la discrétion ici c'est à revoir.

Traçage

- era tu peux venir s'il te plaît

- oui j'arrive, euh t'es où ?

- tu montes les escaliers et tu tourne à droite, je suis dans le bureau première porte

- merci j'arrive laisse moi une seconde

Dolce DaliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant