𝑪𝑯𝑨𝑷𝑰𝑻𝑹𝑬 12. 𝑴𝒂 𝒅𝒆𝒄𝒊𝒔𝒊𝒐𝒏

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Loyde

Ses yeux étaient posés sur le sang gisant encore à sol, les éclaboussures sur les murs, montrant la violence avec laquelle la dernière cène qui S’y était déroulée avait fait de dégâts. L'homme qui avait enduré toutes ces souffrances n’était pas un innocent, mais ça, elle ne le savait pas. Elle interprétait seulement ce qu’elle voyait à travers la scène qu’elle imaginait. Lorsque son regard se posa sur le mieux le mal était déjà fait, elle ne voyait en moi n’était qu’un meurtrier et après tout, elle avait raison, c'était ma nature j’étais un homme qui en tué d’autre, mais jamais par pur plaisir, je n’aimais pas le faire, seulement les obligations que je portais sur le dos ne m’en laissait pas forcément le choix. Pour elle, je suis surement un monstre dénué de compassion ou de sentiment, mais elle qui a vu des gens se faire torturer ou mourir devant ses yeux, ne devrait-elle pas comprendre ma situation ou se contente-t-elle de juger mes actes ? Un nuage de question se forma dans mon esprit.

- quoi

- Tu as une putain de chambre de torture dans ta baraque !

- Et alors, tu t'attendais à quoi au juste, c'est toi qui m'as dit que tu n'es pas comme les autres et puis avec ton père, j'estime que tu en as vu d'autres des pièces dans ce genre-là non ?

— Je ne sais pas moi, une chambre normale peut-être ? Tu me ramènes chez toi et tu me montres ça, tu crois vraiment que c’est censé me rassurer ou me donner confiance en toi.

- qui met un code sur la serrure de sa chambre, il faut vraiment être taré, et puis merde à la fin, je ne compte pas te faire confiance et tu devrais en faire autant

- dit celui qui s'amuse a torturé des gens chez lui

- ne fais pas l'innocente, tu en as torturé plus d'un au cours de tes différentes missions Era, je le sais bien

- en effet, je l'ai déjà fait et je suis loin d’en être fière, mais jamais dans ma propre maison, c'est dégueulasse merde Loyde, je ne sais pas moi, tu ne peux pas juste avoir un entrepôt comme tout le monde

- oh tais-toi, tu me donnes mal à la tête avec des conneries, je fais ce que je veux, si j’ai envie de rester chez moi pour faire mon boulot, c'est mon problème pas le tien 

- dois-je te rappeler que tu veux me garder ici alors que je ne suis même pas d'accord… donc logiquement, tu me séquestres chez toi à l'heure actuelle, à moins que t'ai pour projet de me torturer moi aussi

- bon ok, je vais être clair, vas-y barre-toi, ta caisse est dans le garage, mais je te préviens, si tu sors seule maintenant, tu as 85 % de chance de crever d'une balle dans la tête

Je la vis reculer et comme si mes paroles l’avaient poignardé dans le dos, celles-ci étaient nécessaires pour qu’elle comprenne à quels dangers elle est exposée maintenant que son père n’est plus là pour la protéger. Mon instinct me force à la prendre sous mon aile, elle qui pourtant avait sûrement reçu un enseignement des plus difficile et avait cette part d’elle-même, ce morceau de tendresse et de douceur qu’elle semblait s’autoriser de laisser sortir en notre compagnie. Après quelque pas déboussolés, elle perdit l'équilibre, tremblante et elle s'effondra au sol. 

- Quoi !!, mais pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ?! je n'ai rien fait, c'est… pas…. pas moi…

- eh era, calme-toi

- Qu'est… ce qui… ce passe...Loyde…

- Era regarde-moi, concentre-toi sur moi ça va aller

- J'arrive… plus…. À respirer

- Amore ne t'inquiète pas, je suis là ça va bien ce passé

Elle était à genoux par terre, on aurait dit qu'elle était dans un monde dans lequel chaque parcelle de vie lui était retirée, elle était le pantin d’un homme qui l'avait laissé sans protection dans un univers des plus dangereux. J'avais l'impression qu'elle se retenait de pleurer, mais une larme perla sur sa pommette. Soudain une idée me traversa l'esprit. Je pris son menton et la forca à me regarder dans les yeux

Dolce DaliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant