Chapitre 05.

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Précédemment...

C'est une complicité surprenante qu'on a là ! Mais maintenez il faut un peu de sérieux. Nous rappelle Kendall en tapant dans ses mains pour attirer notre attention.


Cassidy Scott

Dance & Boxe Académie.

Samedi – 18h45.


Je perds tout sourire à l'annonce de Kendall, le stresse commence à me nouer le ventre, je ne le sens pas.

Si j'ai réussi sans problème la partie où nous devons rire, la partie où nous devons simplement nous regarder dans les yeux sans rien dire est bien plus compliqué, le fait de juste observer ces deux iris bleus sans rien dire fait battre mon cœur plus vite et monter la panique peu de temps après qu'on ait commencé, ça a pris plus de temps que la semaine dernière, mais c'est toujours aussi violent.

« La ferme, Cassidy ! »

Va te faire foutre, papa.

« La ferme, putain... »

Va te faire...

« Ta gueule, Cassidy ! »

Je ne peux plus tenir une seconde de plus, je détourne le regard et me sépare d'Alec.

On en a assez là ? Je demande froidement à Kendall.

Je pense, oui. Il répond sans faire de réflexion sur mon comportement étrange.

Ces minutes ont suffi à mettre un froid entre Alec et moi, il n'y est pour rien à vrai dire, c'est moi qui me suis renfermé sur moi-même, Kendall le remarque assez rapidement.

Bon, on est pas mal aujourd'hui, vous êtes sûrement fatigués de votre semaine. Rentrez chez vous.

L'heure serait passée si Kendall n'avait pas été en retard, ce qui signifie que mon manque flagrant de force nous a pris quinze minutes de notre temps seulement.

Kendall emballe ses affaires alors que nous partons dans nos vestiaires réciproques, il me faut plus de temps que d'habitude pour me changer, parce que je dois me reprendre, respirer et effacer les images de mon enfance qui me hante, treize plus tard, encore.

Je me rince le visage puis la nuque pour m'aider puis après un dernier regard dans le miroir pour voir ma tête, je sors du bâtiment.

L'air me semble bien plus frais à cause de ma peau humide, ce qui me fait lourdement frissonner, mais je continue mon chemin jusqu'à Alec qui m'attend, ce soir, encore.

Il doit être là depuis un moment, il a sorti son téléphone de sa poche et relève la tête seulement lorsque je me racle la gorge pour attirer son attention.

Désolée, j'ai mis un peu de temps. Dis-je tout en l'évitant du regard.

Une habitude que je n'ai pu effacer que pendant l'espace d'une petite semaine.

Il se redresse sans un mot, puis il passe du côté conducteur.

Ça ne fait rien. Il finit par dire avant de refermer la portière derrière lui.

Je soupire de frustration, puis j'entre dans la voiture.

Il m'a suffi de ce simple instant de faiblesse pour complètement me braquer sur moi, mais je ne compte pas abandonner tout le travail que nous avons fait cette semaine, il me faut juste un peu de temps... peut-être plus qu'un peu...

OSMOSE ||TERMINÉE||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant