Arrache-moi les ailes (Editer)

Chapitre 10 : Comprend-moi

Jeudi, 2 mars, quinze heures, Louis.

Après le départ de Déborah, je fut tiraillé par deux envies distinctes. La première était de me vautrer dans mon lit et de descendre des dizaines de verre de vodka ou de rhum nature. Le sexe et l'alcool arrivait toujours à m'otter mes souvenirs de l'esprit.

La seconde idée était de sortir immédiatement pour trouver de la compagnie. Mais trouver quelqu'un à cet instant aurait été contreproductif. Ce souvenir précisément me rendait fou, trouver un triste plagiat de Soeur Charlotte me tuerais à coup sûr.

La poignée en main, je stoppais mon geste. Je ne pouvais pas entrer dans cet appartement vide maintenant. J'étais bien trop perturbé pour. Je fis donc demi tour, la lettre de ma tueuse toujours dans la poche. Je devais l'étudier. Je devais reprendre tout à zéro. Dresser son portrait robot. M'ôter de l'esprit tous les souvenirs, et me noyer dans mon travail.

Ni une, ni deux j'étais seul dans mon bureau au commissariat, les stores tirés. J'étais passé devant pas mal de mes collègues, surpris de me trouver ici, pendant mon congé, et encore plus que je les ignore.

Je repris la première des lettres, celle que j'avais dut rendre pour le bien de l'enquête et un détail me sauta au visage. Je n'avais jamais parlé à mon collègue de mon envie de la passer à la lumière bleu, il était temps de vérifier si mon instinct ne me trompait pas.

En allumant la toute petite lumière bleue au-dessus de la première lettre je ne vis rien. Pas une empreinte, une marque. Je me sentais devenir fou. Je pensais enfin avoir cerné ma tueuse, avoir compris quelque chose d'elle à un autre niveau que ce qu'elle voulait me montrer. Mais c'est en retournant la lettre que je trouvai ce que je cherchais. De simples petites lettres qui me firent frémir d'excitation.

« La chasse débute ». Trois mots qui me rendirent dur sous la pression de ce jeu qui commençaient. Sans que je ne sache véritablement pourquoi, j'avais la certitude qu'elle ne faisait que s'échauffer et que bientôt elle saurait que j'avais vu ce message. Et maintenant tout se jouerais dans une course contre la montre. Sa dernière missive en était l'exemple parfait, elle voulait me faire réagir, que je me concentre plus. Et elle avait réussi, cette découverte venait de réveiller des instincts de chasseurs endormis en moi.

Je pris cette deuxième lettre et répétai le processus et eu un sourire fier en voyant trois autres mots naître sous mes yeux de l'obscurité. « Tu chauffes Louis ».

Cette femme me suiviat, elle me conaissait mieux que quiquonque, mais désormais je devais percer ses secrets à mon tours.

Je m'armai de mon véléda et commençait à séparer une des vitres de mon bureau en deux parties d'un long trait. Je devais dresser les deux profils types possibles.

Du coté droit, je commençai celui de l'étrangère, celle qui m'observait sans n'avoir jamais été véritablement dans mon cercle de connaissance. Je voyais une femme du même âge que celle des trois victimes, mais là était le seul point commun. Elle ne punissait pas seulement l'infidélité que je commettais. Il y avait plus que ça, et c'était à moi de le trouver, de comprendre.

Je tournais en rond dans le bureau, je commençais à penser comme cette femme d'une vingtaine d'année. Je rentrais dans son jeu malsain.

- Je punis car tu es mien. Je puni car tu m'es infidèle.

La voila, la premiere idée! Elle n'était pas une femme jalouse. Son mobile n'était pas l'envie mais la vengeance. Elle cherchait à chatier celle qui détournait son homme, son mari de ses vœux de fidélité. Voilà le mobile, nous avions à faire à une femme bafouée. Une femme qui voulait que j'expie mes fautes d'adultères avant de pouvoir revenir vers elle.