Zeus avait assisté au rapprochement de son fils et de Calypso, vicieusement ravi. Pour que son plan fonctionne, il n'avait pas nécessairement besoin d'un attachement puissant entre les deux jeunes gens mais, s'il voulait punir Calypso comme il le souhaitait, il devait les laisser passer encore un peu de temps ensemble. Une nuit d'amour ne suffisait pas. Non, pour que la fille de l'un de ses ennemis sente la morsure de la douleur, il fallait qu'elle croie que son bien-aimé allait rester. Choisisse de rester avec elle. Or, dès qu'il aurait connaissance de la vérité que lui avait cachée son père, Caspian n'aurait d'autre choix que de demander à Calypso de l'aider à partir. Et là, elle comprendrait enfin qu'elle ne méritait pas qu'on s'intéresse à elle. Qu'elle n'était rien. Il semblait qu'elle ait besoin d'une piqûre de rappel. L'idiote ayant, a priori, toujours un peu d'espoir, même très bien caché tout au fond de son être.
*
Le souffle saccadé, une goutte de sueur dégoulinant de son front, Caspian admirait sa compagne, les bras encerclant le bas de son dos. Qu'elle était belle, ainsi, complètement exposée à lui ! Emporté par les sensations que le corps de Calypso éveillait en lui en se glissant si passionnément sur son membre tendu, Caspian rejeta la tête en arrière, un son guttural s'échappant d'entre ses lèvres.
- Ma douce, c'est merveilleux...
Calypso ne se lassait pas d'entendre son amant lui dire combien il aimait ce qu'elle faisait. Lui procurer du plaisir était devenu un besoin pour elle. Elle souhaitait ardemment lui rendre ce qu'il lui avait fait découvrir avec patience et ferveur. Le sable chaud de la plage commençait à irriter la peau de ses genoux mais les sensations enivrantes qui la plongeaient tout entière dans l'extase prenaient le dessus. Essoufflée, Calypso décida de changer de cadence et de position et se mit à onduler, d'abord lascivement, puis un peu plus rapidement. Caspian accompagnait chacun de ses mouvements, le plaisir qu'il ressentait, évident, inscrit sur son visage. Ses magnifiques yeux ne la quittaient pas. Il avait les mâchoires serrées, signe d'une tension sous-jacente qui finirait par exploser à l'intérieur d'elle d'ici peu.
- Je t'aime, ma douce, mon amour...
Calypso sentit son bas-ventre se resserrer à l'entente de ces mots et gémit sans retenue. Caspian ressentit aussi bien les muscles de son amante se compresser autour de lui que les vibrations de son gémissement. Et cela le rendit fou. Il enfonça un peu plus ses doigts dans la peau des hanches de Calypso pour l'empaler sur lui et prendre le relais. Ils avaient atteint le point de non-retour, la fin était proche, toute proche. Là, juste là. À portée de main... Calypso n'avait plus aucun contrôle sur les sons qu'elle émettait. C'était si bon, si délectable. Elle entrouvrit la bouche, ferma les yeux, rejeta la tête légèrement en arrière tandis que ses paumes étaient appuyées contre le torse chaud et humide de Caspian.
- Je t'aime aussi, murmura-t-elle, aux portes de l'Olympe.
Le jeune homme aurait aimé pouvoir imprimer cette image dans son esprit à tout jamais. Il s'en délecta jusqu'à ce que, n'y tenant plus, il s'empare d'un téton que le dos cambré de Calypso lui offrait. Il le suçota, les yeux clos, avant de prendre soin du second.
VOUS LISEZ
Je reviendrai
RomanceTous les millénaires, Calypso voit s'échouer un héros sur le sable fin de son île, Ogygie. Et chaque fois, l'histoire se répète. Charmée malgré elle par les valeurs chevaleresques et la beauté hypnotique de ces jeunes hommes, Calypso finit toujours...