Chapitre 13 : Joyeux anniversaire

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VENDREDI 25 JANVIER 2019.

Quatre jours.

Depuis quatre jours, Will était dans cette maudite cave, traité comme un rat.

Aujourd'hui, c'était son anniversaire. Il avait dix-huit ans. Un âge pas anodin dans la vie d'une personne puisqu'il marque la majorité, le début des responsabilités.

Mais dans le cas de Will, ça n'avait pas la moindre importance. Ce n'était qu'un an de plus. Et il avait beau rester sportif, il sentait que la fatigue entreprenait de prendre le dessus, qu'il allait sûrement perdre du poids. Non, il n'allait pas s'affaiblir, son corps d'athlète était superbe, contrairement au reste ; affreux.

Dès qu'il se réveilla le matin-là, il sut que sa mère ne lui souhaiterait pas son anniversaire ; « Dix-huit ans de malheur », pensera-t-elle.

Son dos lui fit atrocement mal, davantage que d'habitude. L'odeur immonde de ses selles et de son urine lui vint au nez, il tenta donc de bloquer l'entrée de la puanteur en pinçant ses narines.

Il devait vider son seau, l'urgence été parvenue au extremum.

Il gravit les marches des escaliers, toujours avec ses chaussettes, et quand il eut atteint le sommet, il tapa fermement à la porte en y attroupant son énergie.

- MAMAN ! OUVRE !

Alertée par ses coups, Miranda se réveilla à son tour, les pupilles se dilatants. Elle contempla l'heure : 6H23. Elle se levait dans une demi-heure.

- Ce gosse va m'achever. Il chiale sans cesse.

Si elle voulut se rendormir avant de se projeter psychologiquement dans sa journée au lycée Sébastien, elle n'eut d'autre choix que d'obéir aux sévices de son fils.

Portant sa robe de chambre, elle descendit lentement en s'étirant les traits du visage pour s'éveiller, et elle se pointa au seuil de la porte de la cave, les coups de Will ne s'interrompant pas.

- MAMAN !

- Tu vas la fermer, oui ? (Elle tourna la clé dans la porte, qui s'ouvrit).

Will sortit précipitamment, le front trempé de sueur.

C'est alors que Miranda devina ignoble parfum corrompant la cave.

Le désir de plonger le pif de son fils dans sa propre merde était réjouissante, et pouvait éventuellement lui susciter un éblouissement sexuel, mais elle brouilla ses idées tordues au profit de vite le remettre dans son donjon, ce qui impliquait de laver son seau.

Mais elle n'allait pas le faire à sa place. Ça aurait été son chien, elle s'y serait deviné obligée, mais ce n'était pas le cas, alors non. Il allait se démerder.

- Ah, et je suppose que tu espérais que je m'occupe de tes grosses commissions ? L'époque où je te posais tes couches sur tes petites fesses est révolue, assura Miranda à son fils en s'éloignant de la cave (l'odeur se dissipa dans la cuisine, ce qui lui déplut fortement).

L'air honteux, Will retourna dans la cave pour agripper son seau pendant que Miranda creusa dans un tiroir pour les produits ménagers et y ôta une bougie parfumée à l'orange et l'alluma rapidement avant de l'installer sur le meuble brunâtre face à l'entrée de la cave.

La puanteur s'embrasa progressivement, alternant avec le délicieux arôme orange de la bougie.

Will éjecta dans les toilettes à l'étage ses excréments emmêlés à son urine, une vive envie de vomir remontant à son buste.

Puis, il mouilla le seau dans la douche avec du gel purifiant.

Quand il eut terminé cette torture...

Will à la soirée des enfersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant