Chapitre 14 : 1 mois plus tard

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21 FÉVRIER 2019.

Malgré d'intenses efforts, Will sentait qu'il s'affaiblissait, et plus particulièrement durant ses « séances » de musculation ; il ne maintenait plus.

Dormir, manger des conserves froides, lire des bandes-dessinées, aller aux toilettes (pour se masturber de temps à autre) et écouter de la musique sur son portable sur YouTube constituaient son programme coutumier.

Il avait perdu la notion du temps, l'impression que la Terre ne tournait plus.

Sa mère passait la plupart de son temps au lycée, entraînant qu'il devait se retenir jusqu'à son retour, ne voulant pas lui laisser accès aux sanitaires sans sa présence.

Au moins, il n'avait plus à sentir l'odeur de ses déjections.

Ses draps demeuraient les mêmes, ses vêtements également, parce que Miranda refusait qu'il les lave (et elle n'effectuerait incontestablement pas ça à sa place).

Il commençait à se demander si elle n'en faisait pas exprès, que cela était un de ses plans pour qu'il s'affaiblisse, motivant, par conséquent, une domination absolue sur lui. Ou alors, elle espérait le voir crever.

Si un beau matin, Miranda se rendait voir son fils dans la cave, pour le récupérer inanimé, elle deviendrait vraisemblablement la femme la plus heureuse au monde en l'espace de cinq bonnes minutes. Terminé de s'occuper, de se triballer, ce lourd fardeau qui lui aura fait dépraver dix-huit années de son existence.

Concernant ses « amis », Will s'était désemparé, les conversations dans le « Club des Soirées qui Dégénèrent » étaient ennuyantes, alternant les échanges de mêmes, les disputes et autres banalités. Il n'y avait pas eu de soirée, finalement, depuis un mois et une semaine (la fameuse soirée où Will avait été abandonné). Soi-disant, de ce qu'il avait interprété, la police aurait émis un couvre-feu à Gonze à 21H00 ; un réseau de trafiquants actif détecté, proche du lycée Sébastien. Dans le lycée, des dizaines d'élèves en disposeraient, selon les dires de Théo (lui-même devait en détenir, grâce à Maxime).

Enfin, Armelle Dubois aurait ordonné à ses hommes de patrouiller continuellement dans les rues de la ville, surtout près du centre et le soir.

Le Krag était arrivé en ville, et il réclamait d'agir avant qu'un grave incident n'émerge.

Ainsi, des associations anti-drogue se retrouvaient à l'entrée de chaque établissement scolaire secondaire, à distribuer des affiches avertissant sur la dangerosité de la drogue. Sauf que, en pénétrant au sein de leur école, les élèves jetaient les affiches, sans y avoir prêté attention. Selon eux, la police exagérait.

Gaëtan avait déclaré qu' « ils agiraient mieux à attraper les vrais criminels et de renoncer à la violence. ».

Mais bon, Gaëtan vivait dans une autre réalité, là était le problème.

Avant de retourner s'enflammer en soirée, une issue quant à échapper aux radars de la police tâchait d'être trouvée impérativement. Gaëtan s'en attribua la mission, aidé par Damien et Bill.

Et c'est ça qui s'avérait douteux ; l'adolescent n'était guère de confiance sur ce terrain.

À propos de certains membres du groupe, ils allaient naturellement effectuer leurs soirées ailleurs ; Océane à Lille, chez sa pote Sofia, et Yoann à Caen. Leurs contacts étaient amplement large pour qu'ils trouvent le moyen de s'éclater.

Dans ce sinistre lieu, Will entamait de se dire qu'il était mieux là qu'avec qu'eux, que sa mère était gracieuse comparé à eux, qu'au fond elle l'aimait (à sa manière).

Will à la soirée des enfersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant