Chapitre 2 : Je ne suis pas un héros.

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Logan

Peut être qu'un jour je deviendrais un  héros ou un super gangster stylé, comme dans les séries. Mais pour l'instant, je ne suis qu'un  petit  garçon apeuré jouant à l'adulte, à la recherche de mon seul ami perdu chez les grands. 

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Zach m'a laissé derrière une porte, dans un couloir sombre. Moins sombre que la ruelle, cela dit. Il m'a ordonné de l'attendre ici, ce que je fais. J'observe alors l'endroit dans lequel je me trouve.

Il a d'abord conduit pendant environ 30 minutes jusqu'à arriver devant un grand portail noir. Derrière le portail, trône une grande maison tout aussi noire. J'appellerais même plus ça, un manoir. Le blond y est entré comme s'il était chez lui, moi à sa suite, nous avons monté de grands escaliers. La personne qui vit ici semble adorer le noir. Et me voilà à l'attendre dans ce couloir qui n'est pour une fois pas de la couleur de la mort mais gris foncé. Ça s'en rapproche, mais ce n'est pas du noir !

Je suis perdu dans ma contemplation de ce superbe couloir déprimant et impersonnel quand j'entends des pas dans l'escalier alors je me redresse, feignant l'indifférence. Une femme émerge, me dévisage et lève les yeux au ciel. Elle porte une robe courte avec des talons. Ses yeux gris me regardent à peine, froidement. Elle est glaciale. Elle passe à côté de moi en marmonnant.

—Il a encore ramené un nouveau toutou..

Puis elle entre dans la pièce où le Viking est allé. Elle vient de m'insulter de toutou, là..? C'est donc ce qui m'attends ici ? C'est vrai, j'ai beau avoir fait un pas en avant aujourd'hui, il me reste tout une traversée.

J'attends encore une bonne quinzaine de minutes avant que Zach ne vienne me chercher.

 Entre, Allan veut te parler.

Je le suis donc à l'intérieur : dans un bureau, noir encore. Il est satanique, le proprio..? Au centre trône un grand bureau, un homme baraqué et tatoué est assis derrière. Il porte une chemise dont les deux premiers boutons sont ouverts, laissant entrevoir LE tatouage sur son torse. Les mêmes yeux gris que la fille (fille adossée contre le mur devant moi) me détaillent de haut en bas, il me sonde. Je suis maintenant sûr que c'est lui le grand patron, Allan Maureen. Au delà du fait que Zach m'ait dit qu'il m'emmenait à lui, ça se ressent. Tout chez lui crie le charisme et l'autorité, il me fait flipper. Heureusement que je suis déterminé car, même si mon but est d'être ici, je n'ai qu'une envie : m'enfuir en courant et en hurlant comme une fillette.

Malgré la peur qui me tyrannise, je veille à garder la tête haute sans pour autant le défier du regard, ignorant mes mains tremblantes. C'est le grand patron, je dois faire bonne impression. Ce n'est pas le moment de faire une erreur, pas après tous ces efforts. Agit avec prudence, Logan. Tu es un gentil et sage garçon.

Normalement.. Je suis désolé pour ce dans quoi j'ai mis les pieds, Maman.

 Il ressemble donc à ça, notre héros.

 Je ne suis pas un héros. Je murmurepresque pour moi-même.

Il rit tout en me fixant dans les yeux. C'est un rire sec, franc et, lorsqu'il a fini, un rictus sadique reste figé sur son visage. Je comprends alors que je ne suis pas ici pour qu'il me félicite pour ce petit sauvetage. Je ne sais pas à quoi je m'attendais et je ne le sais toujours pas mais Zach aurait très bien pu s'en sortir lui-même et Amerton ne méritait pas vraiment d'être sauvé. Peu importe, ce qui est fait est fait et puis qui suis-je pour décider qui doit vivre ou non ?

Si tu sautes, je plongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant