Si tu sautes, je plonge

Chapitre 16 : Un secret de famille.

Azalée

La confiance, d'après le Larousse : Assurance, hardiesse, courage qui vient de la conscience qu'on a de sa valeur, de sa chance.

: Sentiment de quelqu'un qui se fie entièrement à quelqu'un d'autre, à quelque chose.

: Sentiment d'assurance, de sécurité qu'inspire au public la stabilité des affaires, de la situation politique.

La confiance, pour moi : La confiance, c'est Allan et moi. La confiance, c'est être assurée que Caleb survivra et qu'il ne nous a pas abandonné. La confiance, c'est Logan qui est sûr qu'il retrouvera son frère. La confiance, c'est être persuadée que je peux croire en mon nouveau co-équipier, qu'il ne me trahira jamais. La confiance, ça se gagne, ça n'a rien à voir avec le sang. La confiance mène à l'amour ou c'est peut être l'inverse.

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Je ne suis pas vraiment sûre à cent pourcent de la définition que je viens d'écrire dans mon carnet, assise dans le canapé du salon du manoir Maureen. 

L'amour puis la confiance ou la confiance après l'amour ? Allan m'a fait confiance parce qu'il a appris à aimer sa petite sœur ou, il m'a aimée parce que je lui ai prouvé qu'il pouvait avoir confiance en moi ? Et pour Logan ? Nous avons confiance l'un en l'autre mais il n'y a pas d'amour. Non, il n'y a pas toujours de sentiment amoureux. Et pour nous deux, il n'y en aura jamais. Est-ce qu'Allan lui accordera la sienne, comme avec Caleb ?

Parce que certes, en ce qui concerne le disparu, il y a les liens du sang, mais il y a plus. Il y a la déchirure, l'abandon, les retrouvailles et sa loyauté. Les mensonges existent, eux aussi. Ils brisent la confiance. Si je lui dis, je brise la confiance d'Allan. Si je ne lui dis pas, est ce que je lui mens ? Il m'a déjà posé la question. 

Pourquoi Caleb est-il si important pour toi ? Qui est-il pour toi ?

— Tu n'as pas répondu à mes messages. me reproche Logan, arrivant dans le salon vêtu d'un simple pantalon brun, les cheveux encore mouillés et en bataille. Je t'en ai envoyé parce que tu ne revenais pas.

Son visage semble soulagé de me voir, ses yeux semblent chercher quelque chose sur mon corps. Moi, je ne suis pas soulagée.

Je suis rentrée vers 11h00, ce matin, juste après que les hommes d'Alan aient pris Haven en charge. Il était déjà sous la douche. Il n'est sorti qu'une heure plus tard. Sa peau est rouge, sa plaie s'est à nouveau ouverte. Foutu Allan, je l'avais prévenu. Il ne guérira jamais, à force.

Mon regard ne peut s'empêcher de fixer les dessins tracés sur son torse. Un cœur sur son cœur relié à trois fils rouges. Je me demande ce que ça signifie tout comme la noix sur son bras droit. Sois fort comme la Terre. Pourquoi ? Celui-là a forcément une signification, Caleb a le même au même endroit et a toujours été évasif sur ce sujet. L'odeur de son gel douche n'a pas changé : la menthe.

— T'as fini de me mater, Pot-de-colle ? se moque-t-il.

Je sursaute, rouge de honte. Il n'a pas autant d'assurance d'habitude. C'est bien, qu'il réponde, qu'il ne se laisse plus faire. Ce n'est pas en restant sage qu'il survivra dans un gang. Encore moins chez Azra. Mais je ne le matais pas ! Je lui arrache les compresses et le désinfectant qu'il avait dans les mains et me lève alors qu'il s'avance vers moi. Ses yeux se plantent dans les miens.

— Je t'ai répondu. J'affirme, un sourire plaqué sur les lèvres, ignorant sa deuxième remarque.

Il fronce les sourcils.