Chapitre 12 : Repose-toi !

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Logan :

Il ne voulait pas perdre le contrôle alors, il souhaita garder cet éclat allumé pour toujours. Mais là, sous l'eau, de plus en plus profond, il s'éteint. Les ténèbres sont en train de l'étouffer. Et, bientôt, elles l'aveugleront. Pour continuer, il saisira cette main, qu'il ne pourra pas examiner ; seul leurs confiance pourra le guider.

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J'ai pu dormir et ne rien faire pendant deux semaines. Azalée a réussi à me négocier une semaine de rétablissement de plus, accordée pour me féliciter de mon meurtre. Youhou, sortez les confettis...

Après être rentré, je me suis écroulé dans mon lit. Le lendemain, je n'ai pas laissé Azalée envoyer des hommes dans le hangar qu'elle a trouvé. Je voulais fouiller par moi-même. Là-bas, nous y avons trouvé les traces de vie de quelqu'un : un vieux matelas gonflable, des emballages de nourriture, des mégots de cigarettes et des vêtements d'homme. La lettre de Caleb, une page arrachée de son carnet était simplement posé sur une table, comme si quelqu'un voulait qu'on la trouve. Dans celle-ci, mon meilleur ami y décrivait sa rencontre avec Erika et, ce qu'il ressentait pour elle. Rien d'intéressant, rien qui ne nous mène à une piste.

C'est pour ça que j'ai accepté de me reposer les quatre jours suivants ainsi que la semaine. Azalée est terrifiante dans son rôle d'infirmière. Dès que je me levais, elle me repoussait dans mon lit, prétextant qu'il fallait que je me repose. Je n'ai eu le droit de sortir de ma chambre que pour aller aux toilettes et me laver. Elle m'a apporté mes repas au lit. Un vrai pot de colle... J'ai eu le malheur d'insinuer qu'elle était devenue mon esclave et, plutôt que de me laisser tranquille, elle m'a privé de nourriture toute une journée. Le soir même, j'ai eu le droit à de la soupe. Une tortionnaire, voilà ce qu'elle est réellement.

On a dû recoudre ma plaie, je suis enfin rétabli. Pas totalement, mais je suis libre de mes mouvements. Je n'ai presque plus de bleus sur le visage. Je peux bouger mon corps normalement, sans douleur.

Il fait nuit noire, les lampadaires éclairent mes pas. Je ne vois pas d'étoile dans le ciel nuageux. Même la lune est aux abonnés absents. Je viens de sortir en douce, sans qu'Azalée ne le sache. J'ai besoin de m'échapper, de respirer. Je veux marcher seul, sans qu'un démon aux jolis yeux ne me colle. Willow m'a harcelé de messages, la police leur a rendu visite pour les questionner à propos de la bombe dans l'appartement de Caleb et, je lui ai promis que je finirais par l'appeler. Heureusement, elle ne savait rien. Puis, les agents ont contacté Azalée puisque elle n'était pas présente à son domicile. Et moi non plus, d'ailleurs. Nous sommes allés répondre à leurs questions au poste de police, ma "coéquipière" les a envoyés sur une fausse piste. C'est officiel, aux yeux de ma famille et de la police, je suis le garde du corps de la petite sœur du patron du Chéol. Je devrais m'inquiéter pourtant j'ai décidé de laisser Azra gérer, sur ce coup là. Tout ce que je dois faire, c'est rassurer ma petite sœur. Lui mentir, accessoirement...

Elle répond au bout de la troisième sonnerie, pendant que je m'éloigne du manoir.

Espèce d'imbécile ! Ça fait une semaine que je suis morte d'inquiétude ! Crie sa voix à travers le téléphone.

Comment va maman ? Je réponds simplement.

Je l'entends soupirer pour me montrer que mon esquive l'agasse.

Elle va bien, pourquoi ?

L'appartement de Caleb a explosé et, la police vous a interrogé. Elle n'est même pas un peu inquiète ?

Si tu sautes, je plongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant