Chapitre 38 - Mauvais Souvenir

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TW : Drogue et viol



Musique : "Camila Cabello - This Love"


Mérida, Mexique

PDV DARIA :

Moi : Prends ma veste, tu as froid.

Elsa : Non, je crève de chaud !

Moi : Non, la drogue te donne l'impression d'avoir chaud, tu trembles de froid, Elsa.

Je dépose ma veste sur ses épaules. La voir dans cet état second me rappelle de vieux souvenirs que j'aurais sans doute préféré laisser dans l'oubli. Je lui tends de l'eau qu'elle boit petit à petit pour ne pas vomir. Les autres sont déjà rentrées. Je leur ai dit de partir, que je m'occuperais d'elle. Ça fait déjà cinq heures que nous sommes sur la plage, étant donné l'heure à laquelle elle a pris le cachet, les effets devraient commencer à se dissiper d'ici peu. Elle va doucement sentir la fatigue et reprendre ses esprits. Comme ça, elle pourra m'expliquer tout ce qui s'est passé.

Message de Catalina :

Fais attention à toi, je n'arrive pas à dormir. Je t'attendrai.

Repose-toi, je risque de rentrer un peu tard.

Peu importe, à tout à l'heure Vargas.

Je reste froide, le regard fixé sur la plage. Je ne veux pas l'accabler maintenant parce que mes nerfs l'emporteraient sur la raison, alors j'attends... patiemment qu'elle sorte de son état de défonce pour qu'on daigne enfin avoir une discussion sensée.

Elsa : ... Je crois que ça va mieux.

Effectivement, son ton de voix n'est plus animé par la défonce, ça commence doucement à passer.

Moi : À quoi ressemblait le cachet ?

Elsa : Une pilule bleue en forme de Schtroumpf.

Moi : De l'ecstasy, et en plus, un bien puissant.

Un silence pesant s'installe, enveloppant la plage de son calme, et quelques minutes s'écoulent avant que je ne reprenne la parole.

Moi : Pourquoi ?

Elsa : Pourquoi quoi... ?

Moi : Pourquoi tu as pris cette merde ? Elle t'a forcée ?

Elsa : Non... elle m'a simplement proposé. Elle m'a dit que ça serait sympa, que ça accentuerait le plaisir, et j'en sais rien, je me suis laissée tenter... j'ai aucune excuse, Daria.

Je soupire profondément, essayant de contenir mes émotions.

Moi : Tu aurais dû savoir mieux que ça, Elsa. Tu sais ce que ça peut causer, cette merde. Tu aurais pu te bousiller la vie entière pour une putain de soirée de cul avec une crasseuse.

Elle baisse les yeux, coupable, et je peux voir la honte dans son regard. Je me force à calmer ma colère et à adopter un ton plus doux.

Moi : Tu comprends pas que tu as des gens qui tiennent à toi et que te bourrer la gueule en soirée pour oublier tes problèmes ou prendre la première drogue qu'on t'offre, c'est de la merde. Je sais que tu as des complexes, je sais que tu joues les gros caractères mais que tu es hypersensible, tout comme je sais que tu ne te mets pas en couple parce que tu as peur de souffrir, peur d'être rejetée, je le sais, Elsa. Tu feras ton cinéma avec qui tu veux, mais pas avec moi. Promets-moi de ne plus jamais toucher à ça.

CatalinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant