Bratva : TOME 2 : Mon pire cauchemar [BoyXBoy]

Chapitre 23 - Plus jamais

AVERTISSEMENT

Ce chapitre évoque un sujet délicat, potentiellement difficile à lire et qui pourrait heurter certains d'entre vous.
Numéro national de prévention du suicide : 3114

"- Tu m'as laissé mourir...
- Pablo ?! T'es où ?! Je t'entends mais je te vois pas ! Où t'es ?! M'affolai-je, en scrutant tous les recoins de la pièce plongée dans le noir
- Si je suis mort, c'est de ta faute ! S'énerve-t-il
- Pablo ! Éclaté-je en pleure
- T'es parti sans moi... murmure-t-il à nouveau
- Je... Je savais pas, pardonne-moi... Pardonne-moi mon amour... Je suis vraiment désolé... pleuré-je en m'effondrant à genoux"

"- Comment t'as pu faire ça à tes meilleurs amis ?!
- Mona ?! M'exclamé-je de surprise
- Ils sont morts par ta faute ! Crie son mari, près de mon oreille
- Luis ! Je... Pleuré-je de nouveau, la gorge nouée"

"- Willow... aide-moi... viens me chercher... s'il te plaît...
- Je regarde le téléphone, à présent dans ma main, son nom y est affiché.
- Pablo ?! Sangloté-je
- Precioso... aide-moi...
- PABLO !! Hurlé-je, complètement pétrifié
- Willow... Dit-il soudainement, la voix étouffée
- Le téléphone a disparu de ma main et, droit devant moi, j'aperçois des traces de sang. Traces qui mènent à son corps.
- Pablo... murmuré-je, estomaqué, le souffle coupé
- Il est étendu sur le dos, dans une mare de sang. Je lui tends ma main mais je n'arrive pas à l'atteindre, il m'est impossible de bouger, je suis comme retenu par quelqu'un ou quelque chose.
- PABLO ! Hurlé-je une nouvelle fois"

"- Tu nous a pris nos bébés ! Hurle soudainement la mère des Verdura, à quelques centimètres de moi
- Je... bégaye-je
- Nos bébés... répète Luis en s'effondrant au sol. TU DEVRAIS AVOIR HONTE D'ÊTRE EN VIE !... finit-il par hurler de rage
- Je suis désolé ! Je suis tellement désolé ! Tellement ! Je vous demande pardon ! Eclaté-je en sanglot"

- Willow ! Willow ! S'exclame mon père, une main sur mon épaule. Tout va bien...
- PAPA !... Je suis tellement désolé ! Tout est de ma faute ! Pleuré-je, blottis contre lui
- Rien n'est de ta faute, tu m'entends ?! Rien n'est de ta faute... Murmure-t-il en m'enlaçant plus fort
- Tiens, prends ça...Ajoute ma mère en me tendant ce que je devine être un somnifère
- Non... je veux pas prendre ça...
- Tu dois dormir mon coeur... Réponds-t-elle en me caressant les cheveux

J'avale le cachet puis me recouche sur le flanc droit, les yeux rivés sur la boîte en bois, posée sur la table de nuit.

- Il ne serait pas mort s'il n'avait pas dû venir me chercher... sangloté-je
- Ne dis pas ce genre de choses, s'il te plaît... Il est mort pour te protéger... parce qu'il t'aimait plus que tout au monde, comme nous... Explique mon père, ému derrière moi, en me caressant le dos
- IL ME MANQUE TELLEMENT ! Eclaté-je en sanglots
- Je sais... je sais... murmure-t-il pendant que ma mère s'allonge face à moi

Elle pose sa main sur ma joue et essuie les larmes qui l'ont mouillée. Mon père ne tarde pas à nous rejoindre, m'enlaçant d'un seul bras. La bulle qu'il crée autour de moi m'apporte la confiance nécessaire pour me laisser aller. Je m'effondre en larmes sans me retenir, je lâche tout, jusqu'à l'épuisement.

Je me réveille plus tard dans la journée, quelqu'un est venu sonner et les discussions ont jailli jusqu'au premier étage, mon téléphone affiche treize heures. Je me recouvre les yeux à l'aide de mes mains, torturé par un mal de crâne qui me donnerait presque envie de me coucher à nouveau, lorsque ma mère toque à la porte.