Chapitre 5 - Lance missile

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- Je ne veux pas que tu partes... boude Willow
- Je reviens dans 3 jours mon ange... ça va aller...
- 3 jours c'est assez pour mourir ! S'énerve-t-il
- Je ne vais pas mourir...

Je le serre dans mes bras pour le réconforter.

- enfin, j'espère... ricanai-je

Il me frappa l'épaule de son poing avant de m'embrasser autant de fois qu'il le pu.
Seulement, il était l'heure de partir alors je me suis dirigé vers l'avion et une fois à l'intérieur, un bon verre de whisky m'attendait, afin d'oublier cette séparation plus douloureuse que je ne l'aurai pensé.

Le vol a été calme, j'étais dans mes pensées. En arrivant en Russie, j'ai été étonné d'être accueilli par Dima Viskicht, le mafieux que Svetlana a mis à la tête dans ce pays.

L'influence de ma famille a-t-elle une limite ?

- Dobry den' (*bonjour* en russe)
- Dobry den'

Il m'a serré la main, montré les hommes qui m'accompagneront et notre échange s'est arrêté là, il faut dire que la dernière fois que l'on s'est vu, il m'enlevait des mains le flingue que j'avais piqué à mon oncle endormi. J'avais 3 ans.

La maison n'a pas changé, chaque pièces me rappellent tant de souvenirs, certains que j'aimerai revivre et d'autres oublier. Enfaite, je crois que c'est le pays entier qui me fait cet effet. J'aimerai oublier le soir où le sol, de notre première maison, s'est mis à trembler, le plafond à tomber, les gens à crier et l'odeur de fumée...
j'aimerai oublier la fois où nous avons dû quitter notre seconde maison en pleine nuit sous les coups de feux. Également, toutes les fois où ma mère pleurait de désespoir en espérant que mon père aille bien. Et pour finir, la fois où j'ai assisté à mon premier enterrement, celui-ci sonnant le premier jour de ma future horrible vie.

Et ceci ne représente que le quart de la liste des raisons pour lesquelles je ne veux pas de ce monde qui m'ait attitré depuis ma naissance...

Après une bonne nuit de sommeil, nous avons parcouru la ville. La vigilance était à son maximum, tout le monde était sûrement au courant de ma présence et la dernière fois que j'avais mis les pieds dans ce pays, je n'y étais pas pour des vacances. De ce faites, j'y ai laissé derrière moi, 5 ans plus tôt, pas mal d'ennemis.

Quoique Joe ait trouvé sur cet immeuble abandonnée, mon père n'est plus là.

- On rentre ! Ordonnai-je

Je déteste prendre la route dans une voiture remplie de personnes que je ne connais pas. Je m'attends toujours au pire, même si j'ai l'impression de l'avoir déjà vécu.

- Boss ?!
- Da ? (*oui* en russe)
- Y'a un barrage policier un peu plus loin et, d'après Ivan, ils n'ont arrêté personne depuis qu'ils y sont. Ils attendent quelque chose.
- Ou quelqu'un. Préparez-vous ! Ordonnai-je

Les bruits de chargeurs ont tous retentis simultanément. La tension est à son comble. Plus nous nous rapprochons et plus je tente de détecter n'importe quel signe qui prouverait que l'on s'est trompé. Mais nous avions raison.

« Boss » fut le dernier mot que l'un des hommes, de la voiture de devant, prononça avant qu'elle n'explose. La mienne s'est alors retrouvée à son tour prise pour cible par un lance missile. J'ai ordonné à tout le monde de sortir et de se rabattre derrière les petits murets de sécurité. Les coups de feu continuent de pleuvoir. Heureusement, personne n'est encore touché, ce qui est étonnant car nous sommes dix contre, à première vue, une bonne vingtaine.

Je n'ai jamais porté ce pays, ni mes origines, dans mon cœur alors j'espère ne pas mourir ici... qui sait ce qu'il ferait de mon corps.

Soudainement, deux vannes noirs ont déboulé de la forêt, située sur les côtés de la route. J'ai reconnu les hommes de Dima, aperçus la veille. Je ne comprends pas ce qu'ils font ici mais ils assurent nos arrières pour que nous puissions les rejoignons.

Une fois de retour dans ce qui est censé représenter « chez moi », il m'y attends.

- On dirait que tu n'as pas beaucoup d'amis ! Ricane-t-il
- Tu parles une autre langue que le russe toi maintenant ? Dis-je d'un ton sec, encore secoué
- Qu'est-ce qu'on ne ferait pas par amour, hein ? (Joli ! Il utilise sa relation pour faire référence à la mienne)
- Hm. C'est ta... quatrième femme, c'est ça ? Souriait-je après réflexion

Il m'a souris avant de se diriger vers la porte.

- De rien. Dit-il, dos à moi
- T'attendais que je te remercies ? Demandai-je, sirotant mon verre
- Tu serais mort sans moi. Me dit-il droit dans les yeux
- Sauf erreur de ma part, je ne t'ai jamais dit que je voulais vivre.

Il ricane et me réponds :

- Tu tiens bien plus du Petrovski que tu ne le voudrais...
- Ouais. Malheureusement, c'est la raison pour laquelle je suis toujours en vie... mon côté... Petrovski...
- Bud' ostorozhen Pablito (*Fais attention Pablito* en russe)... j'ai la certitude que tu es prêt à affronter tous les obstacles qui se mettront sur ta route... mais... il y a bien plus en jeu maintenant, n'est ce pas ?

Sur le coup, je me suis demandé comment était-il au courant et puis je me suis rappelé de quel monde nous venions. J'ai tendance à beaucoup l'oublier.

- Et je suppose que t'as un conseil à me donner ? Comme l'un de ceux dont a pu profiter mon père... répondis-je simplement
- Oublie ce que Pablo Mendoza veut faire (Il se rapproche de mon visage) et fais ce que Pablo Petrovski ferait !

Je comprends la métaphore à laquelle il fait allusion même si cela va à l'encontre de tout ce que j'avais prévu. La diplomatie n'a donc pas sa place en Russie. Si telles doivent en être les choses.

J'ai tout de même perdu deux hommes aujourd'hui, je mentirai si je disais que cela me peine car, au final, même leur prénom m'était étrangers mais ça reste tout de même un échec.
Et soudain la voix de Svetlana résonne dans ma tête : « L'échec n'est pas une option pour nous, tu m'entends ?! »
Voix qui disparaît lorsque la douleur du verre écrasé dans ma main me réveille.

Il est près de minuit lorsque, après avoir soigné ma main, je décide d'aller me coucher. J'ai tenté d'appeler Willow deux fois, aucune réponse, j'ai donc appelé Stan qui m'a répondu en me rappelant le décalage horaire existant entre nos deux pays et que c'était peut-être la raison pour laquelle mon bien-aimé n'avait pas répondu. Ça m'était complètement sorti de la tête. Il a donc décidé de m'envoyer une photo afin que je puisse me rassurer sur,  je cite, « sa viabilité ». C'est vrai qu'avec Stan comme colocataire, il y a de quoi prendre des précautions ! (Souriait-je à travers mon téléphone) Il est là, sur mon coussin, plus serein que jamais. Et mon sourire s'est élargi.

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Photo envoyée par Stan :

J'espère que le père de Pablo est en train de souffrir de la façon la plus douloureuse possible 🙏 Déjà il disparaît pendant des années et maintenant il mets notre Willy en danger, c'est trop ! 😤 Il a intérêt à avoir une bonne excuse !

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J'espère que le père de Pablo est en train de souffrir de la façon la plus douloureuse possible 🙏 Déjà il disparaît pendant des années et maintenant il mets notre Willy en danger, c'est trop ! 😤 Il a intérêt à avoir une bonne excuse !

Bratva : TOME 2 : Mon pire cauchemar [BoyXBoy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant