𝐈𝐈. 𝐌𝐞𝐧𝐬𝐨𝐧𝐠𝐞𝐬🪷

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[ᴛɪᴢɪᴀɴᴏ x sǫᴜᴀʟᴏ, ᴊᴊʙᴀ]

C'était un jour comme un autre, le soleil se couchait pour laisser place à sa cousine la lune et ses sœurs les étoiles. Les travailleurs du jour rentraient chez eux et ceux de la nuit commençaient à doucement se réveiller. Mais ce qui nous intéresse était ces deux hommes qui avaient fini leur travail et étaient rentrés plus tôt que prévu.

L'un avait de court cheveux ondulés d'un roux très orangé qui étaient retenus par un bandeau bleu. Il portait une combinaison bleue avec des rayures blanches dessus. Il portait des sandales mais en l'occurrence, comme il était dans un logement il portait des chaussons également bleus. L'autre possédait lui aussi un bandeau mais de couleur bleu-gris qui séparait le devant de ses longs cheveux blonds platines en deux petites mèches de chaque côté de son visage qui lui arrivent jusqu'au cou. Il était chaussé de chaussons avec des petits chatons dessus, chose qui pourrait lui faire perdre son haut statut et sa crédibilité si un de ses collègues autre avec lequel il était le voyait.

Tous deux étaient debout dans la pièce qui semblait être un séjour car elle était composée d'un canapé, une table basse, une bibliothèque avec des livres et quelques cadres comportant des photos, un arbre à chat où visiblement un chat noir y résidait, une petite télévision et trois fauteuils. L'ambiance n'avait pas l'air gaie. L'orangé versait des larmes et le blondinet essayait de le consoler mais celui-ci le repoussait.

"— Je suis ton "ami"...-? Déglutit l'orangé.

— en somme oui, lui répondit calmement le blond.

Tu te comportes ainsi avec tes amis ? Questionna-t-il d'une voix tremblante.

— Non, seulement avec toi. Mais je ne comprends pas, où veux-tu en venir ?

C'est illogique.. je suis ton ami et tu ne me traites pas comme tel. Son ton était un peu plus colérique.

Je ne te traite pas comme tel..? Ne dis pas n'importe quoi. Je me comporte normalement envers toi.

— Tu mens ! S'écria-t-il. Cesse de me mentir Tiziano.. Un ami ne se comporte pas comme ça, il y a des limites. Tu te fous clairement de ma gueule."

L'orangé était déçu. Pourquoi était-il si tactile alors qu'il le considérait que comme un ami ? Il ne comprenait pas.
Il s'était déclaré, pensant que c'était réciproque, et il apprend qu'il n'a que le rôle de "meilleur ami". Il avait déjà eu ou vu des amitiés ambiguës, jamais elles n'allaient plus que loin que ce que faisait Tiziano.

"—Je t'assure que je ne voulais pas te mentir ni quoi que ce soit d'autre. Je te considère comme un meilleur ami, comme un frère, jamais je pourrais faire une chose aussi ignoble. Sois raisonnable Squalo et écoute-moi." Lui supplia le blond une nouvelle fois.

Son ami ne l'écouta pas et commença à crier de plus belle. Il finit par se laisser tomber au sol, fatigué de crier et pleurer à la fois.

″- Là est le problème.. je suis ton "ami". Tu ne penses pas que se comporter ainsi envers son "ami" est peu fréquent ? Émit-il entre deux sanglots. Arrête de me mentir. Tu me dégoûtes."

Tiziano recula d'un pas. Ce n'était que des mots, et pourtant ils l'avaient frappé assez fort pour que son corps utilise un réflexe d'autodéfense et qu'il recule. Il n'aurait jamais cru qu'une incompréhension pouvait en arriver jusque là.

"— P-pourquoi penses-tu que je te mens ? Pèna-t-il à prononcer, encore sous état de choc.

— ton comportement envers moi n'a rien d'amical. T'es vraiment qu'un tocard pour me le demander."

Squalo essayait de garder son calme, mais au fond de lui il bouillonnait. Il voulait frapper Tiziano. Il voulait frapper la tête de Tiziano, la belle tête de Tiziano, celle où il avait succombé. Ses lèvres charnues bien entretenues au labello, ses yeux ambres qui le regardaient avec affection, la forme de son nez. Il voulait les voir abîmés. Abîmés comme son cœur. Abîmés comme ce tissu de mensonges qui commençaient à s'éfiler.

Le blond voulut le retenir mais une force étrange l'en empêcha. Comment pouvait-il se faire comprendre alors que le seul être qui le comprenait ne le comprend désormais plus ? Tiziano ne savait que faire. L'homme qu'il considérait comme son meilleur ami venait de lui avouer ses sentiments pensant que c'était réciproque à la vue de son comportement envers lui. Il se sentait coupable, il n'avait pas été clair dans ses actions et Squalo a cru en quelque chose. Mais comment le lui expliquer ?

Squalo pouvait être quelqu'un à l'écoute mais dès qu'il avait une idée en tête il n'en démordait pas. Et Tiziano avait peur qu'il reste à jamais sur l'idée qu'il l'est manipulé et qu'il lui ait menti.
Le blond aimait réellement l'orangé. "Je ne peux pas ressentir un quelconque sentiment amoureux à son égard. Il est mon ami.", se disait-il.

Il pensait que Squalo reviendrait. Quand ils se disputaient, il finissait toujours par revenir, les yeux rougis et bouffis, il revenait. Mais pas là. Tiziano attendit une heure, puis deux, puis trois, nous voilà à la cinquième heure d'attente. Squalo n'était toujours pas revenu. Il commença à perdre patience.
Et si Squalo ne revenait plus jamais ? Et s'il était allé tout raconter à Diavolo ? Diavolo ne supporterait pas une telle "trahison" au sein de sa propre garde personnelle. Diavolo pourrait tuer Squalo. Ou lui. Ou les deux.

"— bordel.. t'es où Squalo ? Reviens..." Finit par se dire désespérément le blond.

C'est sur cette fin que se termina cette soirée, ou plutôt cet os. Squalo revint le lendemain, mais n'adressa plus la parole à Tiziano. "Jusqu'à ce que tu m'avoues la vérité, je ne te parlerai pas." Avait-il écrit sur un post-it et l'avait accroché au frigo. Ce que voulait entendre Squalo n'était autre que le mensonge qu'il considérait vérité.

ʚɞ ʂԋιρƚσႦҽɾ 2023Où les histoires vivent. Découvrez maintenant