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Le corps engourdi, les yeux toujours clos, plusieurs médecins se tenaient autour du brun. Il avait été rapidement transporté à l'hôpital le plus proche, son état se détériorant progressivement. Son cœur battait lentement, mais Maxime luttait. Il se battait pour sa vie, déterminé à ne pas les quitter si tôt, à ne pas l'abandonner lui, une seconde fois. Son corps s'était énormément affaibli, le choc lui ayant infligé un traumatisme crânien profond, plongeant Maxime dans le coma. Mais sa détermination à survivre demeurait inébranlable.
Dans cette lutte intérieure entre la vie et la mort, Maxime était enveloppé d'une aura de persévérance. Les médecins et les infirmiers s'efforçaient sans relâche pour maintenir son corps en vie, surveillant chaque signe d'amélioration. Le bip régulier du moniteur cardiaque était comme un hymne de résilience dans la salle d'urgence, ce son qui redonnait espoir et que s'il s'arrêtait, le malheur commencerait. Les souvenirs de sa vie passée défilaient devant ses yeux fermés, mais tout les moments avec son amant Sidjil apparaissait.. Il repensait à ses proches, à ceux qui comptaient sur lui, à ses rêves inachevés. Maxime puisait sa force de ces pensées, se promettant qu'il reviendrait pour poursuivre la vie heureuse qu'il venait de commencer.
Le temps semblait suspendu dans cette salle d'hôpital. Chaque instant était précieux, chaque battement de cœur était une victoire sur l'adversité, mais ce battement pouvait aussi être la fin. Et dans l'obscurité de son esprit, il attendait le moment où la lumière de la conscience percerait à nouveau.
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Sidjil était incapable de répondre à son ami, incapable de faire le moindre mouvement. Son sang s'était arrêté de couler, son cœur loupa un battement. Et c'est d'une rapidité hors norme qu'il s'en alla, prévenant au préalable Lucas, le toulousain s'était précipité vers la sortie pour aller rejoindre Maxime. Il ne pouvait pas attendre, il devait le voir, c'était le seul souhait qui surgissait au fond de lui.
˚₊ Trajet vers l'hôpital, 20h25, 2023.
À bout de souffle, Sidjil avait enfin atteint sa voiture. Elian et Mathis le rejoignant rapidement, leur visage trahissant leur inquiétude après avoir été informés de l'état critique de leur ami. Le silence pesait dans la voiture, les trois restant muets, tandis que l'angoisse et la tristesse les submergeaient, tout comme la vitesse de la voiture qui dévorait la route. L'accélération de Sidjil n'était pas la même sensation qu'il avait éprouvée lors de la course passée. Non, cette fois-ci, c'était une course contre la désespérance, une course pour rejoindre Maxime. Chaque kilomètre qui les rapprochait de l'hôpital était une prière silencieuse, un appel à la clémence du destin, un supplice pour que leur ami ne les quitte pas si tôt. Un supplice pour Sidjil, qui ne voulait pas perdre son amant.
Les portes franchies, les trois se trouvaient maintenant en face de la chambre d'hôpital de Maxime, sa famille en pleure à leurs côtés. Faisant les cents pas, Sidjil finit par entrer à son tour, Elian et Mathis le laissèrent seul avec lui, laissant alors l'intimité qu'il avait besoin.
Sidjil n'en croyait pas ses yeux, il aurait voulu que tout ceci ne soit qu'un rêve éphémère dans lequel il pourrait s'évader. Mais la réalité était implacable, Maxime reposait sur ce lit d'hôpital, les yeux clos, son cœur battant très lentement, sa respiration fragile. Les larmes finirent par couler, alors que Sidjil se précipitait en face de lui. Il prit la main de Maxime dans la sienne, caressant doucement ses cheveux de son autre main.
— Reste avec moi... s'il te plaît. murmure-t-il d'une voix brisée.
Aucune réponse ne lui parvint, seulement le silence pesant de la chambre d'hôpital. Sidjil aurait donné tout ce qu'il avait pour obtenir ne serait-ce qu'un signe, un battement de paupière, n'importe quoi qui prouverait que Maxime était encore là, dans ce monde, avec lui.
Le temps passait, la fatigue montait, plusieurs proches de Maxime entrait et sortait de sa chambre, tous en pleure ou au bord des larmes. Sidjil recevait énormément de messages, mais il n'avait pas la force de répondre. Plusieurs tweets apparaissaient au fur et à mesure que le temps passait : "Ils sont où Djilsi et Maxime ?", "Pourquoi ils n'étaient pas avec les autres sur le podium ?"...
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La nuit était tombée, Sidjil était resté au près de Maxime, tout les autres avaient décidé de s'en aller, ne voulant pas souffrir encore plus en voyant le brun ainsi. Il devait être minuit, mais Sidjil n'avait plus la notion du temps, il veillait sur Maxime, imaginant chaque minute un geste de sa part, un son, qu'il prouve qu'il était vivant. Mais la fatigue commençait à prendre le dessus sur le toulousain, puis sans s'en rendre compte, il finit par s'endormir, posant sa tête sur le lit de Maxime, proche de lui.
Le temps passait, et Maxime se battait toujours. Même dans l'inconscience il savait que Sidjil était près de lui. Il le reconnaissait rien qu'au toucher de sa main qui serrait la sienne depuis plusieurs heures, à son odeur qui avait imprégné sa chambre d'hôpital, à sa respiration saccadée dû à son inquiétude, Maxime le reconnaissait même s'il était entre la vie et la mort, même si sa fin approchait il ne l'oublierait jamais.
Il n'oublierait jamais ces sentiments qu'il avait ressentis pour lui, ces moments doux qu'il avait passé à ses côtés. La tristesse, les remords, la peur, la trahison, l'amour, la passion, il n'oublierait rien. C'est dans une dernière lutte acharnée que Maxime réussit à bouger lentement et difficilement sa main, qui se posa instinctivement sur la tête de Sidjil, toujours plongé dans un sommeil profond. La main de Maxime caressait avec difficulté mais d'une tendresse hors norme le haut du crâne de Sidjil, une caresse qui signifiait tout. Sa dernière lutte, son amour. Et c'est dans ce geste tendre que Maxime choisit finalement de franchir le seuil de cette lumière qu'il avait tant redoutée. Doucement, il s'abandonna à un sommeil douloureux et reposant, pour l'éternité.
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Plusieurs mois plus tard..
La pluie tombait avec une force implacable, martelant le sol de ses larmes glaciales, créant un froid mordant qui semblait s'accorder à la tristesse de ce jour d'hiver. Sidjil avançait avec lenteur, comme si chaque pas était une lutte contre le poids de ses souvenirs, contre le fardeau de ce virage maudit qui avait bouleversé sa vie.
Chaque mois, il revenait sur le circuit du Mans, un rituel douloureux, vers la piste qui avait pris son amant, qui avait tout changé. Une fleur à la main, il avança dans un silence solennel, déposant le bouquet contre ce mur de tristesse, l'intégrant à celles qu'il avait déposées au fil des mois précédents. La pluie tombait avec une ferveur presque sacrée, mais tout demeurait empreint d'une profonde solitude, un silence pesant qui résonnait avec le vide laissé par un amour perdu.
Une dernière larme coulant le long de sa joue, Sidjil avait retrouvé et perdu si rapidement Maxime, sa douceur d'une nuit..
Fin.
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DOUCEUR D'UNE NUIT.. - [Maxime x Sidjil]
Fanfiction✧༚ ˎˊ˗ Un soir en 2020, alors âgé de 23 ans, Maxime marchait paisiblement dans une rue, revenant d'une soirée où il avait peut-être un peu trop apprécié les boissons alcoolisées. Il ne s'attendait pas à cette rencontre inattendue avec un homme qui...