05 : 𝐄𝐍 𝐂𝐀𝐕𝐀𝐋𝐄

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JOHANNESBURG, AFRIQUE DU SUD
INDUNA KHOZA
13h17

Je renversais tout ce qui se trouvait sur mon bureau au sol. Putain de bordel de merde ! Je suis dans un pétrin inimaginable. Comment a-t-elle pu !? Comment a-t-elle osé ! J'avais envoyé mes hommes la chercher dès que l'alarme s'est déclenchée. Ils ont localisés ma moto au bord d'un lac. Mais je ne suis pas con. Je savais pertinemment que ma fille était rusée. Elle a dû la laisser là pour brouiller les pistes mais c'était raté.

Leurs pas les ont menés vers le port là où ils n'ont apparemment rien trouvé non plus. Elle doit être quelque part dans ce pays j'en suis sûr et certain. Quand je la retrouverais, je la frapperais. Encore et encore. Et seulement lorsqu'elle n'en pourra plus alors je la donnerai à son mari et il en fera ce qu'il voudra. Comment elle peut se permettre de me la mettre ? C'est ma fille, j'en fais ce que je veux.

J'ai ordonné à certains gardes de sillonner les environs. Si je ne la retrouve pas plus rien n'a d'importance. Le pays et l'argent. Ils prendront et raseront tout comme avant. Sauf que nous avons besoin de certaines part de l'Angleterre pour que je mène mon projet à bien.

Il le faut.

Je sors de mon bureau et me dirige vers le jardin où je vois Ann sur son ordinateur. Elle se tient droite avec les jambes croisés. Elle a attaché ses cheveux en un chignon. Et comme à son habitude, elle porte une robe traditionnelle.

– Tu as fais ta valise ? Lui demandais-je.

Elle lève les yeux vers moi tandis que je m'assois en face d'elle.

– Oui j'ai bientôt terminé. Il faut juste que je pense à prendre des petits cadeaux pour notre belle-famille.

Mais c'est qu'elle y croit à ce mariage de merde.

– On s'en bats les couilles. Nous partons ce soir.

Ann et moi décollons pour l'Angleterre dans quelques heures. Le but est d'apaiser les tensions et la colère des Moore pour éviter de déclencher une guerre. J'ai expressément ordonné à Larry de s'occuper des recherches sur la disparition de ma descendance. Sans elle il n'y a plus rien. Plus d'argent, plus de pouvoir, rien. Je lui fais totalement confiance. Lorsqu'il l'aura retrouvée, ils viendront ensemble jusqu'en Angleterre pour le mariage.

C'est la merde. Ce putain de mariage est censé avoir lieu dans 4 jours. Et si je ne retrouve pas Amahle avant, Ann recevra ma tête en guise de dote.

– D'accord je vois. Dans ces cas là ma valise est prête, me dit-elle. J'espère que nous la retrouverons et qu'il ne lui ai rien arrivé.

Je ne comprends même pas pourquoi ça me surprend autant. Ne dit-on pas telle mère telle fille ? Elles me l'ont mise à l'envers, toute les deux. Et aujourd'hui je me plains du comportement de ma fille alors qu'elle a tout hérité de sa putain de mère.

– Oh ferme la. Tu sais pertinemment que tout vas bien pour elle tais-toi. Si elle a pu voler un de mes véhicules pour s'en aller elle parviendra à survivre.

– À t'entendre on dirait que tu l'as hais. C'est ta fille Induna ! Respecte ça. C'est notre sang qui coule dans ses veines.

Elle n'a toujours pas compris ? Le sang de mon sang ne peut pas me trahir si même d'autres n'ont jamais tenté de le faire. Si ma propre enfant a été capable de me la mettre, plus aucune forme d'empathie n'existera entre elle et moi.

AMAHLEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant