12 : 𝐑𝐄𝐍𝐓𝐑𝐄𝐒 𝐀𝐕𝐄𝐂 𝐌𝐎𝐈

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VILLA ROSA KEMPINSKI, NAIROBI
AKIL
01h02

Je vais la tuer.

La situation a changé. Autant avant je voulais tout sauf l'épouser, autant maintenant c'est ma priorité. Elle peut me servir à quelque chose alors je ne compte pas dire non devant le maire. Et dire que depuis tout ce temps elle me fuyait. Si elle savait que c'était moi qu'elle avait en face d'elle, elle fuirait de nouveau. Et très honnêtement, je lui conseillerais de fuir vu ce que je vais lui faire endurer. Elle me regarde de ses yeux noirs la mine renfrognée et toujours cet air désintéressé sur le visage.

L'avoir en face de moi augmente mon niveau de sadisme, et je me demande par quel emmerde je vais commencer. Avant de la tuer, il faut que je la pourrisse à petit feu. Je souris en coin en me rendant compte que le destin a fait son travail. Car oui, ce soir mchawi, tu rentres avec moi et ce, que tu le veuilles ou non. À mon tour désormais de rire comme elle a rit de moi dans ce club :

– Aucun problème. Enchanté, Akil Tyler Moore.

Je finis ma phrase en fixant la tueuse dans les yeux. Elle écarquille les siens et s'en suit tout un dédale d'émotions que je ne saurais déchiffrer. Elle tremble de rage je le vois, je pense qu'elle n'a pas digéré sa balle dans la cuisse. Je me mets par la même occasion à parcourir son corps du regard à la recherche de la blessure, que je finis par apercevoir. Elle est mise en évidence et en pleine cicatrisation. Mes iris remontent à son cou et je souris davantage en voyant cette tache de naissance que j'ai dernièrement pu observer. Tache de naissance qui m'a confirmé son identité.

Ce qui me fascine en revanche c'est la surprise chez ses grands-parents. Ils ont vu un fantôme ou c'est moi qui leur fait autant d'effet ?

– Attendez, vous êtes Akil Moore ? Je pensais qu'il resterait dans son salon privé comme chaque année, demanda le vieil homme.

Qu'est-ce que j'irai foutre là-bas cette année alors que je suis censé parrainer cet événement de merde ? Habituellement c'est mon père qui s'en occupe. Mais je pense qu'il en avait assez de se coltiner 7000 kilomètres chaque année pour se rendre dans le pays de ma mère. De toute les façons, ma présence dans la salle n'aurait rien changé. S'ils pensaient pouvoir caché leur trésor de petite-fille longtemps, ils auraient échoués.

– Oui c'est bien moi. Et je pense que vous savez aussi que ça fait un moment que je cherche cette femme, dis-je en pointant princesse Khoza du doigt.

Elle fronce les sourcils et s'apprête à parler quand son grand-père l'interrompt :

– S'il vous plaît, pourrions-nous parler en adultes et trouvez une autre issue que le mariage arrangé ?

Je le coupe brusquement.

– Excusez-moi, mais j'aimerais d'abord m'entretenir avec ma future épouse fougueuse.

Il pense réellement qu'après toutes les menaces et les coups de pression que j'ai reçu, je vais la laisser partir ? S'il faut que je la drogue pour l'emmener avec moi alors je le ferai. Son visage est tellement expressif qu'elle a déjà montré plusieurs signes de frustration.

Il fallait y penser avant mchawi.

Il hausse les sourcils effaré mais heureusement pour lui, la msichana le rassure d'un geste de la main. Elle me fusille du regard tandis que je lui tourne le dos pour me rendre sur le grand balcon. Mes collègues restent sur place penauds en attendant mon retour. J'entends ses talons claqués bruyamment sur le sol et rien que ce son m'agace. Plusieurs femmes lui lance des regards assassins sûrement dûs à sa proximité avec moi.

AMAHLEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant