Chap 5 : Désespoir écarlate

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J'ai toujours soutenu le fait que le leadership est une fonction croissante de la conscience. Plus le mental est d'acier, plus les décisions prises sont pertinentes et donc, mieux est valorisée l'autorité.

De la même manière, la valse du punching-ball se cadence à la férocité de mes poings.

Quand mes phalanges s'écrasent contre la matière, elles se contractent. Mais pas de douleur. Elles sont à la quête de ce que j'appelle l'espérance. Un désir ardent d'être bercée par l'illusion. Ce leurre qui consiste à redonner vie à ma petite sœur.

Mes neurones sont comme des projecteurs qui diffusent sans cesse, dans ma rétine, la scène du bureau.

Des yeux gris qui me haïssent, des muscles en défense qui me mettent en garde et cette voix qui monte dans les aigus dans une tonalité si rêche qu'elle n'a rien envié au désert. Toutes ces caractéristiques sont celles d'Emilya, pas de ma sœur, celle que j'ai bercé jusque les bras de Morphée.

Ainsi, c'est peu de dire que la folie me guette quand désolation, mélancolie et abattement s'entremêlent.

Que dis-je ?

La folie m'a déjà atteinte.

Ce n'est pas que le souffle de vie me quitte, que l'oxygène m'isole, que l'ange de la mort me pourchasse, c'est plutôt moi qui harcèle la mort de me trouver, la suffocation de m'emporter, les démons de m'engloutir. Voyez-vous, mes poumons sont à présent si compressés que j'ai presqu'envie d'abandonner.

Après sept ans d'entraînement intensif, je t'interdis de te lamenter, de te laisser aller à une mort aussi pitoyable !

Quand depuis dix-sept ans je souffre, sept ans que je meurs dans la vie, et  quatre ans que ma source de vie est devenue le sang,
J'ai le droit d'abandonner !

Si je pars, ils vont tous s'effondrer,
Si je tombe, ils tomberont tous,
Si je disparaît, le karma,ils connaîtront !

Et si je reste, ce n'est que du sang qui coulera,
Si je reste, ce n'est que de la souffrance que je propagerais.
Si je demeure, ils seront élevé tandis que je serais rabaissée.

Reste.

Non, part.

Laissez-moi... Je veux...

Non, écoute moi !

Non, moi !

Dans tout les cas, moi je sombre. Au sein des abymes, que la meilleure l'emporte.







*.....*














*PDV DE LALIA*

















Ma princesse,
Ma petite chérie,
Mon cœur,
Allongée, sur ce lit,
Elle demeure inconsciente.
Son corps inerte,
Met d'une rancoeur humiliante.

La couleur de ses cheveux ,
Ses belles lèvres,
Son nez unique, propre à elle-même,
Jamais je ne les reverrais.
Ses sourcils,
Ses yeux,
Ses cils,
Qui quand se posent sur moi , j'ai l'impression de geler.

Gelée comme l'Arctique,
Sauf que moi, aucun réchauffement climatique ne me fera fondre.
Seul Elena est solution à ma glace,
Mais quand princesse a appris du roi,
Ses deux billes deviennent fentes.

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