UNDER WEIRD PROTECTION

Chap 19 : Soumise.

TW : 🛑 🛑 sang ! Violence ! Sujets sensibles ! Faites attention à vous 🥺

Vegas : 18h 30

Villa Luchhesse

*PDV DE ZÉPHYR*
....

- Ma chérie, réveille toi.

Le parfum caramel de mère m'est parvenu aux narines dès l'instant où ses pas ont franchi le seuil de ma chambre. Cela va faire maintenant plus d'une dizaine de minutes qu'elle s'est installée près de moi, sur ce lit et je l'avais ignorée en gardant les yeux clos. J'avais senti son regard sur mon visage, elle ne cessait de m'observer comme si j'étais une énigme. J'avais attendu pour voir si elle allait oser tenter de me retirer ma cagoule, en pensant que je suis inconsciente ou pas. Heureusement pour elle, elle n'en fit rien. Et là, elle semble vouloir me réveiller puisqu'elle me touche délicatement le bras en m'appelant.

- Quelle heure est-il ? M'enquis-je en ouvrant les yeux.

- Dix-huit heures. Dit-elle en souriant.

Je tente de me redresser mais elle m'en empêche d'un regard sur mon épaule pansée.

- Je vais t'aider.

Mère se lève du lit et je soulève légèrement mon dos afin de lui laisser la possibilité de replacer correctement l'oreiller derrière moi.

- Comment tu te sens ?

- Incomplète dans ma peau. Comme habituellement.

Son regard s'attriste un instant en détaillant mes pupilles. Car elle sait que je fais référence à lui.

- Comment t'es-tu blessée ?

Je garde mes yeux dans les siens sans sourciller avant de lui répondre d'un ton naturel :

- Nous avons été attaqués lors du bal.

Elle continue de me scruter attentivement sans émettre le moindre son avant d'acquiescer en hochant la tête.

- Je vois. Tu devrais faire plus attention. Le monde dans lequel nous sommes déborde de danger. On a déjà pas de vie lorsqu'on y met les pieds. Je t'en supplie ma chérie, ne prends pas à la légère ta survie.

Elle me pose un baiser sur le crâne puis, se redresse.

- Ta blessure était à deux doigts de s'infecter quand l'équipe de bord t'a soigné. Ce qui veut dire...

- Que j'en ai pour de bonnes semaines de convalescence. Terminai-je, excédée sous son regard appuyé.

- Tout à fait. En plus, tu manques cruellement de sommeil. Et je ne parle pas de faire semblant. Combien de fois dors-tu par semaine ?

Je prends une inspiration, anticipant déjà sa réaction.

- Trois maximum ?

- Jeune fille !

- Vous n'êtes pas très vielle non plus. Fis-je remarquer.

- Prends tes aises, je t'en prie ! S'exclame-t-elle en me faisant les gros yeux. Ne change pas de sujet ! Tu joues avec ta santé. Eléna, s'il-te-plaît... Fais un effort.

- J'ai faim.

C'est complètement faux. Je lui ment pour qu'elle me laisse enfin respirer. Sa présence m'encombre.

Ou c'est simplement toi qui le souhaite.

Elle secoue la tête de gauche à droite, outrée par mon manque de considération. Mais elle a aussi l'air fatiguée. Ses yeux sont un peu cernés et sa voix peu portante.