Chap 22 : Marry me

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TWA 🛑🛑 : Sujets sensibles 🥺



*PDV DE 'LYA.*
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Un bâillement m'échappe. Un autre. Puis encore un. Alors je me redresse, papillonnant des yeux, le regard noir. Avec haine, je fixe le réveil m'ayant extirpé de mon sommeil. Ne cessant de sonner, celui-ci me fait soupirer de lassitude. Mon corps se meut donc hors du lit, déjà habité par la mauvaise humeur. Pantoufles aux pieds, je prends la direction de la salle d'eau. Cependant, alimentée par la colère, je me dirige vers le réveil. Après l'avoir mitraillé du regard maintes fois, je le balance violemment au mur si bien qu'il est entièrement détruit. Pas plus satisfaite qu'il n'y a deux minutes, je m'enferme dans la salle de bain, le regard agacé.

Étant rentrée de mission à 3h, je n'ai bénéficié que de 2h de repos ce qui explique quelque peu ma mauvaise humeur. Mon corps courbaturé se glisse sous le Jet d'eau froide, s'imprégnant peu à peu de frissons gelés. Ayant laissé mes cheveux pendre sur mes hanches, la masse brune s'éparpille sur mes fesses, alourdie par le liquide. Je ne me savonne pas parce que j'avais déjà pris une douche à mon arrivée. Seulement, je ne veux pas me rendre somnolente à la salle de sport alors me voilà en train d'encaisser l'eau gelée sur ma peau. Je ferme ce robinet d'un geste rageux avant d'enrouler une serviette autour de mon corps.

Je passe dans le dressing afin d'enfiler des sous-vêtements et ma tenue de sport : une brassière ainsi qu'un legging gris. Le tissu blanc tombe au sol pour me permettre de faire sécher mes cheveux pendant je pose mes fesses sur cette chaise de coiffeuse. La chaleur du sèche-cheveux me réchauffe et gonflent mes mèches, leur permettant de reprendre crescendo leur forme initiale. C'est-à-dire dire gonflé à souhait. Bientôt, mon visage se retrouve camouflé derrière d'énormes mèches brunes et bouclées.

Je passe une bonne vingtaine de minutes à tenter de les rassembler et les maintenir des deux côtés de ma tête afin d'en faire une queue de cheval. En fait, ma masse de cheveux est tellement épaisse que mes mains ne peuvent pas la rassembler entièrement. C'est la raison pour laquelle je la...divise en deux.

Je quitte par la suite ma chambre sans oublier d'emporter avec moi mon téléphone. A cette heure, la maison déserte de toute présence humaine. Si ce n'est les gardes postés devant les portes, tous devrait être en train de se fondre dans les bras de Morphée.

- Bonjour mademoiselle. Disent les hommes à l'unisson alors que je m'arrête devant le portail.

Mes lèvres articulent un bonjour général sans grande conviction avant de les dépasser sans leur accorder de regard. Mon manque de considération est dû au fait que père ait été très clair dans ses propos . Autrement dit, je ne dois fréquenté aucun homme parce que mon corps, mon cœur et mon âme appartiennent à la mafia Américaine. Alors même les hommes qui en font partie ne font pas exception à la règle. Ils savent tous que je suis hors de leur portée puisque c'est l'une des règles fondamentales du réseau : on ne touche pas aux filles du Big Boss. Pourtant cela ne les empêche pas d'avoir... disons des "coups de cœur" pour moi ? Je ne sais pas trop. Une chose est certaine, c'est que père m'a donné l'autorisation de défoncer quiconque ose m'approcher sans y être convié.

Mes jambes s'actionnent d'abord lentement pour m'échauffer. Puis, au fil des minutes, j'accélère le rythme. Le ciel teinté de rose m'accompagne durant ma course matinale. Le champ des oiseaux me bercent alors que les battements frénétiques de mon cœur me laissent bel et bien éveillée. La fatigue concentrée dans mes muscles s'évapore peu à peu. Plus je transpire, mieux c'est pour mes organes. Alors mes pieds tapent furieusement contre le sol pendant que j'accélère encore et encore. Le souffle court, je m'arrête tout en observant la montre à mon poignet. J'ai couru une heure. Si plongé dans les pulsations irrationnelles de mon cœur, je l'avais à peine remarqué. Je reprends donc le chemin de retour afin d'atteindre la maison.

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