Chapitre 27 - La disparition

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Chapitre 27 – La disparition

La reprise des entraînements de Quidditch après la semaine de repos fut particulièrement difficile pour Harry, physiquement et moralement.

Il était fatigué, ses cauchemars ne lui laissaient presque pas de répit, il continuait à rêver de ses proches décédés, d'inconnus qui l'accusaient de leur mort, de la bataille de Poudlard et de sa propre expérience de mort. Depuis la séparation, il rêvait aussi de Drago et ces songes-là étaient loin d'être agréables la plupart du temps. Le blond Serpentard le hantait dans son sommeil, de la même façon que tous ses autres fantômes, et l'accusait d'avoir mal agi. Les seuls moments où il pouvait penser à Drago de façon positive, c'était quand il était éveillé, et ça lui faisait un mal de chien. Le plus difficile était le petit déjeuner, quand il versait le café brûlant dans le mug blanc et qu'une phrase apparaissait sur les parois, lui souhaitant une bonne journée. Son absence le minait et bien qu'il ne puisse s'en prendre qu'à lui-même, il commençait à réellement regretter sa décision. Sauf qu'il était trop tard, n'est-ce pas ?

Il ressentait également des symptômes du sevrage qu'il s'était imposé. Il avait débuté par l'alcool, estimant que c'était le plus urgent. Il fumait moins, mais il ne buvait plus du tout. Il s'était senti horriblement mal ces derniers jours, mais ça commençait à aller mieux, les nausées et les sueurs avaient presque disparu.

Ses coéquipiers et son entraîneur avaient constaté le moral en berne de l'attrapeur, mais aucun d'entre eux ne réussit à lui remonter le moral. William l'avait même invité à déjeuner, pour lui changer les idées. Harry lui avait raconté les grandes lignes de ce qui s'était passé dans sa vie ces dernières semaines et le jeune batteur l'avait copieusement engueulé avant de lui confirmer qu'il restait bien évidemment son ami et qu'il le soutiendrait moralement. En revanche, il imposa que leur relation reste amicale, il n'avait pas la moindre envie de servir de substitut à Harry, surtout maintenant qu'il en avait conscience. Harry ne put qu'acquiescer à la condition qu'avait posée William, il n'envisageait absolument pas de coucher avec lui de nouveau, c'était impensable.

Malgré tout, Harry tentait de se donner à fond aux entraînements, luttant contre la fatigue et la déprime. Il essayait également de ne pas rester seul trop souvent, ayant peur de retomber dans son addiction, mais les sorties dans les pubs ou dans les clubs étaient évidemment exclues, trop de tentations pour lui. Alors quand il ne dormait pas, il allait visiter Hermione, Rose et Ron, Teddy et Andromeda, Luna et Neville, Dean et Seamus et même Ginny et Théodore. Il tentait de ne pas passer ses soirées seul et dîna régulièrement avec l'un ou l'autre de ses amis.

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Après quelques jours de réflexion, Drago avait entériné sa décision de ne plus s'attacher à qui que ce soit et d'oublier. Son emploi du temps en devenait bien rempli. Il était dans son laboratoire, ou à l'accueil de la boutique, tous les jours, le dimanche et le lundi étant consacrés à la préparation des potions pour le Ministère. Et presque tous les soirs, il sortait. Dans un premier temps, il avait repris ses habitudes parisiennes et avait écumé les clubs et restaurants Moldus. Assez rapidement, il changea d'avis et décida qu'il pouvait bien s'afficher dans son propre monde, étant donné le succès de son commerce il devrait être bien mieux accueilli maintenant.

Il détermina rapidement quels endroits lui plaisaient le plus. Pour dîner, rien de mieux que ce restaurant sorcier dans une petite rue donnant sur l'artère principale du Chemin de Traverse, qui cuisinait des produits frais de bonne qualité, servait des plats originaux sans être hors de prix. Pour sortir, en fonction de son humeur, il se rendait dans un des nombreux pubs sorcier de Londres ou en club. Sa toute première expérience dans l'un des clubs sorcier de Londres le perturba un instant, il avait oublié qu'il n'y retrouverait pas la même ambiance musicale qu'il avait appris à aimer chez les Moldus. Peu lui importait finalement, l'objectif était de s'amuser.

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