Chapitre onze

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Lacey Cooper

Je pousse un cri d'horreur en découvrant mon calendrier de l'avent, déchiqueté et vide sur le sol. Il a osé manger mes chocolats. Si il croit que je vais laisser passer ça, alors il se fourre le doigt dans l'œil. Je sors de la chambre, prête à le lui faire regretter.

- Caleb, je vais t'assassiner, Je hurle, entrant dans le salon. Je le trouve allongé en train de manger les pâtes écœurantes qu'il a fait la veille. Il lève vers moi un regard interrogateur avant de sourire à la vue du calendrier dans mes mains.

Il pouffe de rire, ce qui ne sert qu'à raviver la colère qui brûle déjà en moi. Je lui saute dessus, me mettant à le frapper avec l'oreiller le plus proche. Il essaie de me repousser mais en vain.

- Je rêve ? Qui t'as autorisé à les manger ? C'est comme planter des baguettes dans le riz, ou manger des sushis avec une fourchette, ou faire un couscous au poisson, ou... Je n'arrive pas à trouver autre chose mais tu te rends compte de ce que tu viens de faire ! Je le reprimande, continuant de lui assener des coups d'oreiller.

- C'est des chocolats... numérotés en fonction des jours, t'en fais tout un plat, commence-t-il en riant. Je m'arrête pour le regarder, sentant la bêtise arriver.

- T'as l'air de vouloir dire quelque chose là, fais-je, l'observant plus intensément, comme si ses pensées allaient se réveler à mes yeux.

- T'en fais tout un plat, un plat de chocolats.

Il est dix heures du matin et nous sommes devant Tony's Chocolonely, la plus grande chocolaterie d'Amsterdam, en pyjama. J'ai réussi à le traîner jusqu'ici pour qu'il m'en achète un autre, et trois fois plus cher que le premier.

- Tu entres à l'intérieur, tu leur demande le meilleur calendrier de l'avent qu'ils vendent et t'as intérêt à me le prendre, demandais-je en le poussant à l'intérieur.

Nous faisons tâche dans le décor chic et raffiné qu'offre la chocolaterie, en temps normal je serais en pleine syncope mais puisque c'est pour la bonne cause alors je n'en ai pas grand chose à faire. Je porte un pyjama rose bonbon à motifs de sucreries, tandis que Caleb, lui porte un bas de pyjama rouge à carreaux -le même que tout le monde en Amérique quoi- et un pull noir.

Je marche à travers les rayons, regardant tous les chocolats et en lisant chacun des composants pendant que Caleb fait ce que je lui ai demandé.

Tu ne trouves pas ça louche qu'il l'ai fait sans rechiner ?

Un peu.

T'es pas inquiète ?

Un peu.

Je secoue la tête, retrouvant rapidement monsieur l'allergique à la gentillesse -et au calme apparemment-. Il porte entre ses mains, le calendrier le plus grand et gros que je n'ai jamais vu.

- Allez, du nerf va le payer, chuchotais-je, le poussant cette fois en direction des caisses.

- Arrête de me pousser, et non, je dois faire des courses maintenant que j'y pense. Souffle-t-il en se dégageant de mon emprise. Je soupire, me résignant à accepter que je n'aurais pas mes sucrecries aussi rapidement que je ne le voulais. Je me retourne avant de me figer, un homme et une petite fille se trouvent devant nous.

- Bonjourr ? Grimaçais-je ésperant que ce n'était pas quelqu'un voulant une photo.

- Bonsoir, je ne vous dérange pas ? Fait-il alors que mon "petit-ami" se retourne enfin pour s'approcher de moi.

Winter Bucket ListOù les histoires vivent. Découvrez maintenant