Chapitre quinze

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Lacey Cooper

Je verse de la pâte à crêpe dans la poêle que je viens d'acheter et baisse le son de la radio. Le peu de temps que j'ai passé aux Pays-Bas a réussi à avoir un impact sur mes goûts musicaux. Je me retrouve à écouter du Rock alors que ce n'était absolument pas mon style de musique avant de venir ici.

Je retourne la crêpe qui a fini de cuire et la pose sur la pile déjà prête.

- Tu t'ennuies tant que ça ?

Je sursaute, la voix de Caleb me prenant au dépourvu.

- Tu sais que tu peux t'annoncer avant d'arriver comme ça, t'as failli me rendre cardiaque là, je souffle, portant ma main à mon cœur.

- Monsieur Anderson qui s'est levé à dix heures trente-trois ce matin est arrivé au pied des marches à dix heures-trente cinq, ça te va comme ça ? reprend-il en ouvrant le réfrigérateur duquel il en sort une petite brique de lait à la fraise.

- T'es super drôle ce matin dis-donc, je constate en sortant une assiette du placard.

- C'est surtout que je ne suis pas matinal oui et que je suis forcé de rester avec quelqu'un qui l'est apparemment, bougonne-t-il en attrapant la dernière crêpe que je viens de faire et en la posant dans l'assiette que je viens de sortir.

- Bon, aujourd'hui, on doit impérativement avancer sur la chorégraphie de la prochaine manche, je fais, plantant l'agenda commun sous ses yeux.

- C'est le matin, Lacey, je vais devoir t'apprendre qu'on ne parle jamais de travail à quelqu'un dès le matin, il soupire, repoussant le petit carnet loin de lui.

Je lève les yeux au ciel et sort la pâte à tartiner du tiroir pour la lui tendre.

- Et la cuillère ? Il demande, marquant un sourcil. Je grimace, quel sorte de psychopathe utilise-t-il une cuillère pour tartiner une crêpe. Je sors un couteau et le pose sur la table.

- Et je vais devoir t'apprendre que l'on utilise jamais de cuillère pour tartiner quelque chose Caleb. J'explique en prenant le même ton condescendant que le sien. Il soupire et se met à manger silencieusement. Je monte les escaliers avant de m'arrêter en plein milieu de mon chemin.

- Caleb on sort s'entraîner dans peu de temps, va te laver et prépare ton sac, je lui demande, avant de finir de monter les escaliers. Je l'entend bruyamment souffler depuis la cuisine. J'arrive en haut des marches et entre dans la petite chambre pour piquer le chargeur de Caleb. Je m'approche de sa table de chevet mais me rends compte que son téléphone est déjà branché au chargeur. Je m'empare de celui-ci et remarque rapidement qu'il n'est protégé par aucun mot de passe.

Mon pauvre Caleb tu n'es tellement pas prêt pour ce qui va t'arriver.

Je le déverrouille et ouvre immédiatement Pinterest sur son moteur de recherche. Je sais de source sûre qu'il déteste -c'est peu dire- les vacances de Noël tout autant qu'il déteste la fête en elle-même, alors pourquoi ne pas tenter de lui redonner l'esprit de Noël ? Je télécharge une tonne de photos et d'applications de compte à rebours pour lui personnaliser son téléphone que je ne sais plus où donner de la tête.

Il m'a fallu une bonne heure pendant laquelle je me suis presque faite attraper trois fois, Caleb est allé se doucher et j'ai modifié au moins six fois la composition et le nouveau design de son téléphone. Je contemple mon chef d'œuvre une dernière fois avant de le déposer à sa place et de retirer toute preuve se reliant à moi et à mon crime. Je sors rapidement de la chambre et cours vers la mienne.

Winter Bucket ListOù les histoires vivent. Découvrez maintenant