Une obsession [ EN REECRITURE]

9 ANAYA

Fin du massage

– Au plaisir de te revoir vite, mon ange.

– Désolé, mais le plaisir n'est pas partagé.

Et sur ces mots, il partit, et je pus me relever pour remettre mon maillot de bain en place et repartir rejoindre Abigaëlle.

Je me dirigeai vers la sortie, mais j'eus à peine ouvert la porte que Abigaelle me tomba dessus

— Ana, alors comment ça s'est passé, toi ?

Bah bien, si on enlève que la personne qui m'a massé est Gabin et qu'on enlève les petits moments de torture gratuite, sans oublier toutes ces questions. Oui, ça s'est bien passé et bien évidemment, je ne vais pas te répondre à ça.

— C'était super et toi, dis-je à la place.

— Oh oui, c'était incroyable, je me sens tellement mieux maintenant, mais mon masseur ma fait des avances !

-Comment ça ?

- Oui, il a commencé à me masser les épaules puis il a glissé ses mains un peu trop basses, explique-t-elle en riant.

Je fronce les sourcils, un peu surpris.

- Et qu'as-tu fait alors ? lui demandé-je.

- J'ai simplement arrêté le massage et je lui ai dit que je n'étais pas intéressée par ce genre de propositions ici, mais que ça ne me déranger pas ultérieurement. Il s'est excusé et a continué le massage sans problème. Mais bon, ça m'a un peu perturbée sur le moment

-Attend ! Tu ne lui as quand même pas dit que tu voulais le revoir pour du cul après ?

- bah bien sûr que si ! Tu aurais dû voir comment il était beau, même toi tu aurais accepté !

Je reste bouche bée devant la révélation de mon amie. Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de situation. Mais d'un autre côté, je suis admiratif de sa façon de gérer la situation avec calme et fermeté. Elle sait ce qu'elle veut et ne se laisse pas marcher sur les pieds.

-Du coup pense vraiment revoir ce masseur pour une relation purement physique. Me dit-elle le sourire aux lèvres

Elle veut simplement profiter de la vie et ne pas se bloquer sur des règles sociales ou des conventions. Après tout, chacun est libre de vivre sa vie comme il l'entend.

Je reste perplexe mais pas étonné venant d'elle malgré que j'admire le courage et la détermination de mon amie. Elle a une confiance en elle que j'envie un peu.

Peut-être que je devrais apprendre à être plus audacieux et à ne pas avoir peur de prendre des risques.

Mais qu'est ce que tu raconte toi encore ?

Le mec va à peine poser les mains sur toi que tu vas paniquer comme une petite fillette

Chut.

—On va se changer ?

— Va, je te rejoins, j'ai oublié mon téléphone dans la cabine, me dit Abi.

— OK, pas de soucis. À tout de suite !

Une fois dans les vestiaires, je commence à enlever mon maillot de bain et enfile mes sous-vêtements mais je m'arrête sur mes cuisses et ma poitrine.

Tu dégoûtes.

Regarde-moi ça, toutes ses cicatrices à vie.

Non, c'est faux, il m'a dit que j'étais belle.

Il t'a dit ça par pitié.

Qu'est-ce que tu es naïve.

Non, c'est faux, je suis sûr qu'il le pense vraiment !