11 ANAYA

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Présent

– Bah, je serai aussi discret qu'une plume.

Et il descend dans la plus grande discrétion, enfin j'espère. Il a vraiment interêt à faire gaffe, car sinon je suis morte, même si je voudrais bien être morte.

Je me demande même comment ça se fait que mon père n'ait rien fait depuis 1 semaine, carrément, je suis choquée de lui, mais bon, je ne vais pas m'en plaindre au contraire !

Bon, s'il pouvait faire vite, ça m'arrangerait vachement, histoire de savoir s'il s'est fait prendre ou pas.

La panique commençait à m'envahir peu à peu. Chaque minute qui passait me semblait une éternité. Je commençais à imaginer le pire.

Et si quelque chose lui était arrivé ? Et s'il s'était fait prendre ? Des larmes de peur se mirent à rouler sur mes joues. Je ne pouvais pas rester là à attendre éternellement, impuissante.

— Bout !

Je sursautai quand je le vis devant moi avec une assiette de pâte toute chaude. J'étais tellement concentré dans mes pensées que je n'avais même pas vu que je tremblais de la jambe et qu'il avait posé sa main sur mes cuisses.

D'ailleurs, je suis surpris de moi-même de n'avoir pas eu peur de ce geste. Comme si ça m'aidait et me rassurait, même si cela reste le cas. Je me sens toujours en sécurité avec lui et son toucher m'a même fait des tout petits paillons dans le ventre, c'est assez étrange, car c'est la 2e fois que j'en ai avec lui et la 2e fois de toute ma vie en fait. Je n'avais jamais ressenti de telle chose dans mon ventre.

— Tiens, mon ange, j'ai trouvé ça dans ton frigo et je l'ai fait chauffer.

Je pris l'assiette de pâtes en tremblant encore un peu. Gabin me regardait avec des yeux remplis d'inquiétude.

– Merci beaucoup, c'est gentil.

Je lui souris pour le rassurer, mais au fond de moi, l'angoisse ne me quittait pas

— Ne t'inquiète pas, ce n'est pas grand choix et tu mérites bien plus.

Épisode 1 du beau parleur

Je pris une bouchée de pâtes, essayant de cacher ma nervosité. Gabin s'assit en face de moi, me regardant manger avec un léger sourire aux lèvres. Son regard était intense, presque captivant. J'avais du mal à détourner les yeux.

Puis, je décidais de prendre la parole afin de me distraire de ses yeux

– D'ailleurs, je pars dans 2 jours à New York pour mes études pendant 1 an.

— Tu ne partiras nulle part, crois-moi

S'il croit que je vais rester il se mets les doigts dans les yeux

-C'est une menace ?

- Une promesse, il est hors de question que tu partes à l'autre bout du monde

Je fais se que je veux, je ne suis pas ton clébard, abrutie !

— Eh, bah, c'est ce que nous verrons, mon cher Gabin, sur ceux, je te dis à dans 1 an.

– Non, à dans 1 semaine.

Les rêves c'est la nuit mon cher

— Si tu veux, maintenant, j'aimerais bien que tu partes, je suis fatigué.

— OK, mais avant, mange ton assiette en entier, s'il te plaît.

Je finissais de manger mon assiette comme il me l'a demandée, car sinon, je sais très bien qu'il ne va pas me laisser tranquille tant que je n'aurais pas tout mangé, même si dès qu'il sera parti, j'irai tout vomir, mais sa, il ne le sera pas.

Une obsession [ EN REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant