12 GABIN

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Présent

Je repartis à contrecœur de chez elle avec le cœur déchiré. J'avais le cœur brisé en mille morceaux. Je pris ma moto et repartie chez moi, je roulais vite ne réfléchissant le moins possible, mais cela mettait impossible, elle envahissait toute mes pensées. En 10 min, j'étais chez moi et personne n'était là.

Bon tant pis, ce n'est pas grave, je monte dans ma chambre, me pose sur mon lit en regrettant toutes mes paroles. Le pire, c'est que j'en ai pensé aucune ! Comment j'ai pu être aussi cruelle avec elle, je suis un monstre, elle mérite tellement mieux que moi, Gabin le monstre qui détruit tous ce qui bouge.

En mettant mes mains dans mes poches, je sens un bout de papier.

— C'est elle qui a mis ça ? Non, je ne pense pas, je l'aurai senti.

"Mon cher Gabin,

Si tu lis cette lettre, c'est sûrement que j'en ai déjà fini et que cette fois, tu ne pourras rien y faire. Je ne pouvais plus rester dans un monde où on m'a tellement menti, trahis, frappé et j'en passe, car je ne veux pas que tu sois dégoûté de moi comme moi, je me dégoûte, car je suis la plus immonde des choses qui pourraient exister sur cette terre. La plus cruelle aussi, car j'ai gâché le bonheur de mes parents en voulant aider un petit garçon, j'ai gâché mon propre bonheur. J'ai déçu tout le monde sur cette terre, et malgré la souffrance qui m'était infligée pour réjouir le bonheur d'un autre, j'ai su les pardonner et accepté que je ne serai bonne qu'à assouvir leurs besoins au périple du mien. Même si je sais que l'on ne se connaît que très peu et depuis peu, du moins pour ma part, je te demanderai de bien vouloir me pardonner, pardonner ce que je viens de faire et qui est irréversible.

Tu es une très bonne personne, Gabin, même si je sais que tout n'a pas toujours été tout rose pour toi. Je sais que tu surmonteras ça avec tes amis, et oui, il n'y a pas que toi qui s'informe sur les gens.

J'ai été très heureux de te rencontrer, Gabin, mais vraiment, tu as su rallumer une toute petite flamme en moi pour tenir un peu plus longtemps, mais c'est maintenant que nos chemins se séparent et je te souhaite tout le bonheur du monde.

Anaya ou ton petit ange comme tu préfères."

Non, non, non, ce n'est pas possible !

-MERDE !

Je courus à toute vitesse au garage où j'avais garé ma moto pour aller la chercher.

— Ah bah, te voilà Gabin, je te cherche partout ! Dit Rafaël.

— Pousse-toi ! Je n'ai pas ton temps !

Il se poussa de mon chemin sans comprendre ce que je faisais.

Je monte sur ma moto et fonce jusque chez elle.

Aller, tiens bon, mon ange, s'il te plaît, tiens bon, j'arrive !

Je roulais de plus en plus vite, d'abord 110 km, 130 km, 150 km, 180 km, 210 km. Les voitures me klaxonnaient, mais je m'en foutais, il fallait que je me dépêche avant qu'il ne soit trop tard.

Elle n'avait pas le droit de faire ça, pas le droit de m'abandonner, pas le droit de s'enlever la vie.

En 7 min, je suis arrivé devant chez elle. Je bat des records !

Je grimpai à sa fenêtre, ouvre la fenêtre rapidement, sans trop faire de bruit, mais ne la vois pas dans sa chambre. Elle doit sûrement être dans sa salle de bain comme toujours.

Je cours à sa salle de bain, mais elle est là fermée à clé, et je vois une grosse flaque de sang qui commence à couler en dessous de la porte.

-NON NON NON !

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 03 ⏰

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