II-Confession

255 11 10
                                    

Début janvier, les motos étaient enfin réparées, et c'est avec excitation que Jacob et Bella les remorquèrent dans sa Chevrolet pour se rendre à un lieu idéal pour apprendre à la jeune à les conduire.

Jacob apprit tous les trucs à savoir à son amie et elle démarra avec empressement. Elle appréciait la vitesse et le vent contre son visage ; elle se sentait libre. Mais elle devait aller trop vite car elle entendit au loin son ami crier.

- Freine !!!

Sa roue avant buta contre un caillou et Bella fut projetée dans le décor. Jacob vit de loin qu'elle avait fini sa course contre un rocher.

- Merde, jura-t-il avant de démarrer sur sa moto.

Quand il eut atteint son amie, il laissa tomber sa moto et se précipita pour la relever.

- Bella, ça va ?! Oh merde tu saignes !

En effet, le liquide chaud coulait sur le front de la brune, mais qui ne semblait pas en souffrir. Jacob retira tout de même son T-shirt pour lui essuyer le visage. Bella, elle, se contentait de fixer le torse nu de son ami d'enfance, qu'elle n'avait jamais imaginé aussi sculpté.

- Quoi ? s'interrogea-t-il en la voyant concentrée.

- Tu sais que t'es vraiment beau ? lança-t-elle de but en blanc.

- A quel point tu t'es cognée Bella ? plaisanta-t-il hilare.

- Mais que tu es drôle ! ironisa la jeune fille. Ca m'apprendra à te faire des compliments.

Jacob riait toujours et Bella le rejoignit assez facilement. Elle appréciait toujours autant sa façon de tout dédramatiser, sans pour autant fuir les conversations sérieuses. Une fois calmé, le garçon s'assit à côté d'elle en prenant appui sur le rocher qui l'avait stoppée.

- Je peux te demander quelque chose ? reprit-il plus posément.

- Bien sûr, qu'est-ce qu'il y a ?

- Si je t'avais dit que je pouvais pas réparer ces bécanes, t'aurait dit quoi ?

- J'ai cherché une excuse pour passer du temps avec toi pendant trois jours entier avant d'avoir l'idée des motos ; j'aurais simplement trouvé autre chose.

- Comment ça ? Il te fallait vraiment une excuse ?

- J'osais pas venir te voir. Je t'ai ignoré pendant des mois, et je revenais seulement parce que tu me manquais. Y a pas plus égoïste comme démarche.

- Bella, t'allais pas bien, je comprenais tout à fait.

- Et bien écoute, je n'imaginais pas que ton indulgence et ta bienveillance atteignaient ce niveau !

- Tu me blesses, plaisanta-t-il en l'embrassant sur le front.

Il passa un bras autour des épaules de Bella et la rapprocha de lui. Elle posa paresseusement sa tête sur son épaule et lui fit de même sur la tête de la jeune fille.

- Bella ? reprit-il après un moment de silence.

- Oui ?

- T'es au courant que...que je t'aime ?

- Oui, dit-elle simplement, je sais.

- Mais je veux dire...plus que comme une amie tu vois ?

- Je sais, répéta-t-elle.

- Et ça te dérange pas ?

- Je pensais que t'aurais remarqué que je ressentais la même chose.

- Tu déconnes ?! cria-t-il en s'écartant brusquement d'elle.

- Non, pourquoi je déconnerais ?

- Attends, attends...tu ressens la même chose pour qui ?

- Bah pour Quil.

- Quoi ?!! marcha l'indien.

- Mais pour toi enfin ! T'es stupide ou tu fais exprès ?

- Tu peux pas m'insulter alors que tu viens de dire que tu m'aimes ! s'insurgea le jeune.

Bella rit légèrement avant de se pencher naturellement vers lui et de poser ses lèvres sur les siennes. Il ne bougea pas d'un pouce, et elle se retira d'elle-même quelques secondes plus tard, lui souriant avec amour, lui ne réagissant toujours pas. Mais ses yeux s'éclairèrent quelques secondes plus tard comme s'il venait de saisir la portée de ce qu'avait fait Bella et lui saisit la nuque délicatement, rapprochant son visage du sien, afin de pouvoir l'embrasser profondément.

Lorsqu'ils se séparèrent enfin, ils se relevèrent comme une seule personne et allèrent ramasser les motos avant de faire le chemin en sens inverse en marchant à côté de leurs machines.

- Mais je veux apprendre à conduire cette moto, lança-t-elle tout en regardant devant elle.

- C'est hors de question Bella, rétorqua-t-il immédiatement.

La jeune fille ne répondit rien, se contentant de faire la moue, et Jacob ressentait déjà que cette tête de mule parviendrait de toute façon à ses fins.

- Au fait, reprit-il après un court silence, on...on est ensemble ?

- C'est hors de question Jacob, dit-elle avec sérieux.

- T'es pas drôle Bella.

- Bon très bien, je vais réfléchir.

- Bellaaaa !

La fille aux loupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant