Sacrifice

CHAPITRE V: le changement

13h45 le lendemain à la maison 

Noah m'a envoyé un message pour me dire qu'une voiture viendrai me chercher à quatorze heures. Et pour ne pas changer je suis en retard, je déteste faire les magasins. Chercher dans les rayons, faire la queue devant les cabines et essayer des tas de vêtements. La plupart du temps si je rentre dans un magasin c'est pour un but bien précis, je ne reste pas dedans plus de vingt minutes maximums. Steph elle est mon opposé, elle peut passer sa journée à faire les boutiques. D'ailleurs quand je fais les magasins avec elle, Steph fait tout le travail pour moi je me contente de la suivre en donnant mon avis sur les vêtements et de râler quand elle me force à essayer toutes les tenues qu'elle trouve " vitales « . J'ai enfilé un jean noir taille haute et un chemisier blanc. Je me suis lissé les cheveux et mis du mascara, si y'a bien une leçon que j'ai retenue en faisant les magasins avec Steph « toujours se faire belle pour acheter des vêtements, sinon rien ne t'ira ».

Je descends les escaliers et enfile mes bottines à talons noir et ma veste en cuir de la même couleur. La maison est vide, mon père est au travail, les enfants à l'école et ma mère est toujours à l'hôpital. Ce silence me donne des frissons, je déteste cette sensation. Quand mes parents me laisser toute seule, j'avais pour habitude de mettre le son de la télévision à fond et ça même quand je ne la regardais pas. J'avais l'impression d'avoir de la compagnie comme ça. Le bruit de la sonnette me tire de mes pensées, je me dirige vers la porte et voir le chauffeur de l'autre soir André. Je le salue et ferme la porte derrière moi. La seconde qui suit je suis assise sur la banquette arrière de cette magnifique voiture. Le trajet se passe dans le plus grand calme, il faut croire qu'André n'est pas aussi bavard que la plupart des conducteurs de taxis. Mais bon c'est peut-être mieux comme ça, les conversations avec les chauffeurs de taxis peuvent vite devenir très gênantes. Ma tête est posée sur la vitre, nous traversons mon quartier assez rapidement pour laisser place au centre-ville. On passe devant le plus grand centre commercial de la ville, mais la voiture ne s'arrête pas ce qui m'intrigue. La plupart des personnes que je connais vont faire les magasins ici et vu mon amour pour les boutiques, je n'en connais pas d'autres. Sans même m'en rendre compte, je me retrouve dans une allée remplie de magasins de haute couture, c'est l'une des rues les plus luxueuses dans cette ville. La voiture s'arrête devant un immense immeuble en pierre blanche, tapis en velours rouge. Entrée surveillée par deux gros colosses avec des vêtements noir, lunette de soleil et oreillette, j'ai l'impression que la reine d'Angleterre est en train de faire ses courses ici. Je me sens tellement mal à l'aise, j'ai besoin de me détendre rapidement. Je fouille dans mon sac pour en sortir mon paquet de cigarette, mon meilleur ami dans ces moments-là. J'en glisse une entre mes lèvres au moment où je rapproche le briquet de ma bouche, une main me stoppa et me retira la cigarette :

- Autre détail de notre arrangement, tu arrêtes de fumer et ça à partir de maintenant.

Je reconnais la voix de celui qui va être mon petit copain durant les prochains mois. Je regarde les miettes de ce qui était censé être l'objet de ma décompression sur le sol. C'est clair mon stresse s'est transformé en une envie de meurtre. Et pour ne pas changer son habitude, il n'attend aucune réponse de ma part et rentre à l'intérieur de l'immeuble. J'accélère le pas pour arriver à sa hauteur, ce magasin est juste magnifique. Un homme s'avance vers nous et nous débarrasse de nos vestes.

QUELLE CLASSE !

Une fois nos vestes rangé, l'homme nous guide jusqu'à une énorme pièce remplie de vêtements de hautes coutures. Je suis entourée de penderies rangées par marques, Chanel, Dior, Prada, et j'en passe ? Je ne sais plus où regarder, tous ses vêtements sont tellement beaux et chics. J'ose à peine les toucher par peur des abimés. Je me sens pas du tout à ma place et je crois que la femme qui vient d'entrer pense la même chose. Elle porte une robe noire cintrée qui lui arrive juste au-dessus des genoux, une paire de talons aiguilles de la même couleur. Ses cheveux blonds sont magnifiquement coiffés en queue de cheval haute, ce qui laisse une belle vue sur ces boucles d'oreilles Yves Saint Laurent. Je me sens ridicule, non mais sérieusement qu'est-ce que je fais là. La jolie blonde me scrute de haut en bas avec un petit air de dégout, mais son regard changea rapidement lors qu'elle croisa le regard du dieu grec qui m'accompagnait :