Sacrifice

Chapitre XVII: Crise en vue

Qui aurait cru qu'on pouvait passer une mauvaise nuit dans un lit king seize, accompagné de drap en soi. L'angoisse ne m'avait pas quitté, tout comme les milliers de questions qui tournent dans ma tête. Il faut que Noah me fasse confiance, tout comme Luc et Jarvier. Si quelqu'un devait connaître les plus sombres parties de sa vie, qui de mieux que ses meilleurs amis. J'avais quitté la maison très tôt ce matin sans faire le moindre bruit. Le confronter de bon matin ne serait pas une bonne idée, autant pour lui que pour moi. Alors je préfére rentrer chez moi pour pouvoir prendre une douche et me préparer pour mettre mon plan à éxecution. Durant quelques instant l'envie de retourner me cacher sous les magnifiques draps en soie, prit possession de tout mon corps. L'odeur de la vodka et du cannabis a envahit la maison. Il est sept heures et le silence qui règne n'est pas bon signe. Les enfants devraient déjà être levé et ma mere devrait être dans la cuisine à préparer leurs petits déjeuners. Mes pas s'enfoncent doucement vers le salon, pour seule compagnie la petite voix dans ma tête qui répète ses quatre mots, qui résonne dans ma tête depuis des années.

Ne sois pas morte

Ne sois pas morte

Ne sois pas morte

Une partie de moi n'avait plus peur de voir le corps de ma mère étendu sur le sol. Je l'avais ramassé tellement de fois que c'était devenu presque normalement pour moi. Mais l'autre partie avait toujours peur qu'elle ne se réveille pas. J'en venais à prier qu'elle ouvre les yeux et me prenne dans ses bras ou qu'elle me crache des insultes en pleine face ou encore qu'elle me plaque contre le mur tout en me jetant un de ses regard noirs qui pourrait me pétrifier sur place. Je ne sais jamais à l'avance quelle femme je retrouverai à son reveil.

Arrivée à sa hauteur, je tourne son corps vers moi. Sa peau est froide....

Respire

Respire

Respire

Un poids quitte mon corps lorsque je l'entends grogner. Elle est vivante, reste à savoir laquelle Angie Mason va me faire l'honneur d'être là. Son corps quitte le canapé avec difficulté, son foulard tient tout juste sur sa tête laissant apparaître son crâne chauve. Je me souviens du jour où elle a décidé de se raser la tête. Elle avait passé des heures devant le miroir à se coiffer. Ses cheveux tombaient par poignets s'en est suivis de sanglots à ne plus compter. Mon cœur s'était brisé un peu en la voyant dans cet état. Ma mère était du genre coquette, à faire toujours attention à son apparence. Elle devait toujours être bien maquillée, bien habillé et surtout bien coiffé. Elle disait souvent que ses cheveux étaient là seule chose qu'elle aimait chez elle. Mon père lui avait conseillé d'attendre avant de prendre la décision de couper. Mais ma mère étant ma mère elle ne l'a bien sûr pas écouter, les ciseaux dans la main elle s'est mise à les couper avec tant de colère. Elle n'avait plus la force de continuer alors mon père a fini pour elle. Une fois le crâne rasé, il avait déposé un bisou au sommet de sa tête et lui a chuchoté quelques chose à l'oreille qui avait fait apparaître un léger sourire sur les lèvres de ma mère. C'est dans ses moments là que j'avais espoir que leur couple n'était peut-être pas aussi minable que ça.

⁃ Ou tu as passé la nuit ?

Son ton est menaçant, je ne bouge pas d'un pouce et ne baisse pas le regard. Je sais qu'elle s'en fiche de la réponse, elle est en colère et je suis là. La présence au mauvais moment suffit pour qu'elle puisse déverser sa haine sur moi. Dans ces moments là il ne valait mieux ne pas lui parler, ni essayer de se défendre. Je l'écoutais m' expliquer pourquoi je n'étais pas une bonne fille, pourquoi j'étais inutile pour cette famille ou encore pourquoi j'étais aussi ingrate. J'avais appris à encaisser chacun de ses mots sans verser une seule larme, c'était pas elle qui parlait mais la colère ou l'alcool ou encore la drogue. Mais la petite fille en moi, continuer de croire que sa maman pensait chacune à de ses paroles.