Sacrifice

CHAPITRE X: Les mauvais souvenirs qui nous poursuivent

TW : Dans ce chapitre, il y'a  certaines scènes de violence et de viol. SUJET SENSIBLE
Carter Mason

17H03 à la maison

Je suis toujours étonnée du déroulement de cette journée, il avait accepté d'adopter deux chiens pour les sauver de la mort. Il n'est peut-être pas aussi cruel et insensible qu'il essayait de me le faire croire. A mon retour, les jumeaux étaient déjà rentrés de l'école et ils m'ont supplier de les aider à faire leurs devoirs car je cite " papa s'énerve trop vite ». Vu l'ambiance de mort qui plane je peux comprendre qu'ils n'ont pas envie de s'aventurer là dedans. C'est la guerre froide à la maison, nos parents sont tous les deux dans le salon devant la télévision, se jetant des regards noirs à tour de rôle. J'ai évité tout risque que la mèche s'allume, la maison était rangé, le repas est prêt, Aiden et Lily avaient fini leurs devoirs et jouaient tranquillement dans leurs chambres. J'étais persuadée que l'atmosphère sombre qui volée autour de nous aller se calmer.
C'était juste avant de les entendre se hurler dessus, tout ça parce qu'un crétin de présentateur télé se mette à parler du taux élevé de divorce qui ne cesse d'augmenter dans le pays. Mon père s'est fait un plaisir de chuchoter un " tu m'étonnes " ,ce  qui a fait sortir ma mère de ses gonds. Des cris volent et les insultes résonnent, c'est officiel la maison s'est transformée en champ de bataille. Il n'a pas fallu beaucoup de temps pour que les deux petits diables se retrouvent devant ma porte avec leurs petites têtes tristes. Je tapote la place libre sur mon lit, ni une ni deux je me retrouve écrasé sous le poid de mon frère et ma soeur. Leurs grands yeux gris sont remplis de leurs larmes, j'aurai cru que leurs disputes ne les toucheraient plus autant depuis le temps. Mais non, je peux sentir leurs tremblements à chaque hurlements, leurs sursauts dès qu'une porte se claque.

Les voir dans cet état me brise le temps, j'ai beau leur sourire de toute force ils sentent bien que quelque chose ne va pas. Nous sommes tous les trois allongés sur le lit, fixant les étoiles qui sont collées à mon plafond. Les minutes passent et les cris ne cessent d'augmenter, c'est interminable.

- Cat ? m'appela mon petit frère d'une voix tremblante
Je posai les yeux sur lui et acquiesça. Je vois bien qu'il n'ose pas continuer sa phrase, les larmes qui glissent sur ses joues mouillées de plus en plus mon t-shirt. Je me redresse et l'installe en face de moi. J'essuie ses larmes et dépose un bisou sur chacune de ses joues, puis je finis par un bisou esquimeau, ce qui le fait rire.
- Tu peux tout me dire mon ange tu le sais alors vas y pose ta question ?
Il renifla et bafouilla :
- Papa et maman vont se séparer ?
Je tourne ma tête vers ma sœur qui elle aussi attend autant une réponse que son jumeau. Je suis censé répondre quoi, que nos parents ne s'aiment plus autant qu'avant mais qu'ils restent sûrement ensemble à cause de nous. Ils ont sept ans, leurs cœurs ne méritent pas d'être dans le même état que le mien. Je montre mon plus beau sourire et leurs prends la main :
- Papa et maman ne se séparons jamais mens je, regarde toi et Lily vous vous disputez et pourtant tu l'aimes ta soeur.

Il acquiesça tout en jetant un œil à sa jumelle qui lui sourit.
- Et puis moi je suis là, jamais je vous laisserai vous le savez.
- T'es notre Nani lança Lily avec un grand sourire. Tu sais c'est notre dessin animé préféré parce que ça nous fait penser à nous.
« Tu es notre nani « , cette phrase fait fondre mon coeur. Je savais que Lilo et Stitch était leur film préféré, mais pas qu'il pensait à moi quand ils voyaient la fameuse Nani s'occuper de Lilo. Je sens les larmes monter, je souffle un grand coup et ravale ses larmes qui étaient sur le point de couler. J'attrape leurs petits corps et les serrent contre moi.
Qu'est ce que j'aime ses enfants
- Ça vous dit d'aller au parc ?
- Oui ! répondaient ils en cœur
C'est dingue comme une chose aussi banale peut les rendre aussi heureux. En très peu de temps, nous avions enfilé nos manteaux et nos chaussures. Nos pas étaient très léger, il fallait faire le moins de bruit possible, en même temps je n'es pas trop compliqué vu le bruit que font nos parents. En moins de temps qu'il en faut, nous étions descendus les escaliers et nous nous sommes glissés par la porte de derrière pour être sur d'être vu par personne. Heureusement pour nous, le parc n'est qu'à cinq minutes de marche. J'ai toujours fait en sorte que mon frère et ma sœur n'entendent pas leurs disputes, je ne veux pas qu'ils se retrouvent mêlés à tout ça.
Je regarde ces deux petits êtres innocents jouer à la balançoire comme si rien ne s'était passé. Parfois, je suis un peu jalouse d'eux, j'aimerai pouvoir tout oublier en quelques secondes et pouvoir vivre ma vie normalement. Mais ça c'est pas possible, j'ai fini par l'accepter je suis la personne qui s'occupe des autres mais don't on n'a pas oublié de s'occuper. La sonnerie de mon téléphone me fit sortir de mes pensées.
Steph