~Chapitre neuvième~

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Hôtel «Maranello Palace», nuit du 13 au 14 septembre 2022

Il était près de 3 heures du matin quand Alessia se réveilla en sursaut dans son lit. En sueur et tremblante, elle repoussa les couvertures pour se lever, et attrapa un pull au passage avant de sortir fumer sur le balcon commun. La jeune femme observait les lumières de la ville, en essuyant les larmes qui coulaient sur ses joues à la suite de son cauchemar. Avant de s'en rendre compte, elle avait fini sa cigarette et cherchait son paquet dans ses poches pour s'en allumer une deuxième, sans pour autant se sentir mieux.

La pilote entamait sa troisième lorsqu'elle senti une odeur familière de vanille l'envelopper. Deux bras musclés s'enroulèrent autour de sa taille et un voix grave lui murmura:

« -Deux ça suffit, c'est pas bon pour toi, il faudrait pas qu'une aussi bonne pilote attrape un cancer »

Il lui retira la cigarette de la main pour l'écraser sous son pied. Il dû la sentir trembler dans ses bras, car son ton joueur disparu pour le laisser paraître une voix inquiète.

« -Est-ce que tout va bien ? »

Alessia ne lui répondit pas, et se retourna pour l'embrasser fougueusement. Surpris, Charles desserra sa prise autour de la taille de la jeune femme, et ses yeux s'écarquillèrent. En voyant cependant que son coéquipier ne la repoussait pas, elle continua son baiser.

Le jeune homme fut étonné par l'action soudaine de la française, mais il ne tarda pas à l'embrasser en retour. Les deux restèrent là jusqu'à qu'ils furent tous deux essoufflés. Alessia posa ensuite sa tête doucement sur l'épaule de Charles et lui chuchota, doucement.

« -Tu veux bien rester avec moi cette nuit, s'il te plaît ? »

Il hocha la tête avec un sourire et accompagna la jeune femme dans son lit, s'assurant qu'elle était bien avant de s'allonger près d'elle. Il l'attira près de lui dans une étreinte chaleureuse.

« -Charles, pourquoi faire tout ça alors que tu me déteste ? »

Charles écarquilla les yeux, et commença à caresser le dos de sa coéquipière dans le but de la rassurer.

« -Je ne te déteste pas, je t'aime Alessia.

- Pourtant c'est l'impression que j'ai dès qu'on est en présence de quelqu'un d'autre. Plus aucun sourire, blague ou même plus aucune discussion, juste des regards de haine dans ma direction. Pourquoi ? »

Le jeune homme la fixa un long moment, avant de répondre d'une voix hésitante, comme si cela lui coûtait.

«- Parce que je t'aime, mais je ne veux pas que l'on ruine nos contrats et nos carrières. Tu as trop de potentiel pour que l'on foute ton contrat en l'air pour une simple relation, aussi importante qu'elle pourrait être pour moi. C'était la seule solution que j'ai trouvé, et j'ai conscience qu'elle était stupide. J'en suis sincèrement désolé.»

Sa déclaration laissa Alessia sans voix. Sa seule réaction fut de poser sa tête sur le torse nu de Charles, avec un petit sourire.

«- Je voulais le meilleur pour nous deux. Je ne voulais pas te faire de mal, je ne savais pas que cela te blesserait autant. Je pensais que mes sentiments n'étaient pas réciproques, et je ne voulais pas te distraire.

- Je t'aime aussi... »

La jeune femme releva la tête pour embrasser encore une fois son coéquipier. Les mains de ce dernier, qui jusque-là enveloppaient la pilote, remontèrent jusqu'à ses cheveux. Ses lèvres descendirent jusque dans son cou, explorant son corps et se rapprochant encore plus d'Alessia lorsqu'il trouva son point sensible, lui arrachant des gémissements.

Ristorante Cavallino, Maranello,14 septembre 2022

«- Oui, ça va. On a arrangé les choses »

Alessia discutait des évènements des jours précédents avec son ingénieur de course, Riccardo Adami , en attendant que toute l'équipe s'installe autour de la table pour le repas organisé pour les membres de l'écurie italienne. La jeune femme d'était installé loin du directeur d'écurie, ne supportant plus ses remarques incessantes. Elle senti une main effleurer son dos et se retourna pour voir Charles s'installer sur la place vide à côté d'elle. Un sourire stupide apparut sur son visage, qu'elle se dépêcha de cacher. Riccardo lui donna un coup de coude et lui chuchota à l'oreille.

«- Effectivement, vous avez très bien arrangé les choses même »

La pilote française rougit violemment, et repéra Binotto qui l'observait avec des yeux désapprobateurs depuis l'autre bout de la longue table. Elle soutint son regard, et senti la main de son coéquipier proche de la sienne sous la table. La jeune femme s'empressa de la retirer, et se concentra sur le menu que le serveur venait d'apporter, le sourire aux lèvres. 

Float like a Ferrari / Charles Leclerc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant