~Chapitre douzième~

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Appartement de Lando, Monaco, jeudi 13 octobre 2022

«- Lando, t'a Netflix ? »

Lando sortit la tête du frigo, dans lequel il cherchait depuis dix minutes des snacks pour leur soirée-film. Il hocha la tête, avant de replonger dans ses intensives recherches. Alessia prit la télécommande, et en attendant que la télé s'allume, elle attrapa un plaid et des coussins qui traînaient sur la table.

«- Ca serait pas le plaid que je cherche depuis six mois par hasard ? »

Le pilote Mclaren aquiesca en s'approchant, les mains pleines de pots de glace à la pistache.

«- Peut-être, j'avais dû te l'emprunter la dernière fois que je suis venu, dit-il en s'asseyant près d'elle, passant un bras amical autour de ses épaules en lui tendant la glace et une cuillière pendant qu'elle cherchait toujours un film. Oh, met Interstellar ! Ca fait des années qu'on l'a pas vu ! »

La jeune française voulu répliquer mais son téléphone sonna, l'interrompant. Lando attrapa l'appareil avec un sourire malicieux, qu'il perdu vite en lisant la notification. Penaud, il le lui rendit et baissa les yeux. Elle comprit dès les premiers mots du message, et des larmes de rage et tristesse remplirent ses yeux.

« Alessia, j'ai vu dans la story de Lando que tu étais à Monaco. Est-ce que tu accepterait de me parler, même pour juste me crier dessus ou me répéter à quel point tu me déteste ? Je veux juste être sûr que tu va bien. »

«- Je pense que tu devrais y aller. »

Elle releva les yeux vers son meilleur ami, qui détourna instanténament le regard.

«- C'est de ma faute, j'aurai dû te demander avant de te mettre sur les réseaux. Mais tu devrais vraiment t'expliquer avec lui, je pense qu'il y a eu un malentendu. Tu peux nier autant que tu veux, mais je vous ai vu, Alessia. J'ai vu tout vos petits jeux de regards, et surtout les petits gestes d'attention de sa part que même toi tu n'a pas dû remarquer, murmura-t-il. Donne lui une dernière chance, il tient vraiment à toi, même si tu ne t'en rends pas compte.

- Comment je m'habille ? »

Appartement de Charles, Monaco

«- Merci d'être venue, disait-il en ouvrant la porte à la jeune femme. Honnêtement, je ne pensais pas te revoir. »

Ils s'asseyèrent dans le canapé, près l'un de l'autre. Une vidéo youtube tournait en fond, sur la télévision, et un bol de bonbons tronaît sur la table basse. Charles hocha la tête quand la jeune femme lui lanca un regard interrogateur, et elle en prit un, renforcant le silence gênant. Pendant qu'elle machouillait son caramel, le monégasque se rapprocha subtilement.

«- Charles, soyont honnêtes, articula Alessia en se débattant avec son caramel, pourquoi tvola cjiene ? »

Il se pencha malicieusement.

« -Je comprends pas, t'a l'air d'avoir besoin d'aide avec ton bonbon.»

Charles attrapa ses lèvres dans un baiser passioné qui fit complètement lâcher prise à la jeune femme. Elle se laissa faire, retrouvant les sensations qui lui avait tant manqué. Le pilote s'écarta, une lueur de triomphe dans le regard avant de se lever, en mâchant le caramel qu'il avait dans la bouche.

«- Tu as des goûts plus que respectables en matière de bonbons, princesse »

Frustrée de se laisser faire aussi facilement, Alessia se leva à son tour.

«- Putain, mais à quoi tu joues, Leclerc ?! »

Elle fut coupée par les bras qui s'enroulèrent autour de sa taille sous son tee-shirt, et incapable de resister, figée, elle se laissa entraîner dans la chambre. Charles s'assit sur le lit, mais la jeune femme ne le suivit pas, incapable de bouger. Confus, le monégasque se remit debout, et l'enveloppa dans une etreinte réconfortante, sans plus aucune arrière-pensée.

«- Alessia, qu'est ce qu'il se passe ? Qu'est ce qu'il y a ?

En voyant qu'elle ne répondait pas, il resta là, lui caressant le dos et lui murmurant des mots réconfortants, attendant qu'Alessia lui explique la raison de cette étrange réaction.

«- Amore mia, dit-moi ce qu'il se passe. Je veux t'aider. »

Ses yeux s'écarquillèrent sous le choc lorsqu'elle commença à lui expliquer entre deux sanglots. Incapable de parler, le pilote ne pu qu'écouter. Les larmes lui montaient au fur et à mesure qu'elle avançait dans l'histoire, fermant les yeux lorsqu'elle arriva au récit de son premier viol. Resserant ses bras autour d'elle, il ne pouvait qu'écouter et se rendre compte au fur et à mesure de la gravité de son erreur.

«- Alessia, je.. je ne savais pas, je suis désolé..

- J'ai pas fini, Charles. »

Le monégasque ne put retenir ses larmes lorsque la femme qu'il aimait finit de lui raconter toute l'histoire avec Pierre. Ne trouvant pas les mots appropriés, il ne put que s'excuser encore et encore, en savant pertinement que ces mots insignifiants n'effaceraient pas ses actions. Silencieuse, la française enfouit sa tête dans le cou de Charles et resta dans ses bras le temps qu'il assimile tout ce qu'elle venait de lui annoncer. Lorsqu'elle le sentit moins tendu, elle releva la tête.

«- On peut repartir de zéro ? Comme si il ne s'etait rien passé de négatif entre nous.

-Bien sûr, principessa. Tout ce que tu veux. »

Il se pencha pour l'embrasser tendrement et doucement, attentif à toutes ses réactions.

Float like a Ferrari / Charles Leclerc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant