chapitre 14

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Alex

J'ai pas pu m'en empêcher, c'était trop tentant.
Et il est tombé en plein dedans. Trop adorable.

Comme les petites boules de poils devant moi. Je fond complètement...

- Je peux essayer de les mettre dans le carton ?
- Vas-y . Essaye de les prendre tous les quatre ensemble délicatement.
Voilà comme ça.

J'ai tellement peur d'en faire tomber un... Ils sont si petits...
Je les dépose doucement sur la couverture, et la maman me regarde l'air serein. Ok ça a l'air de lui aller.

- Je vais aller les déposer au salon dans un coin, histoire que la mère puisse explorer tranquillement le temps qu'on soit dehors.
- D'accord. J'ai presque fini au jardin, je vais bientôt pouvoir venir t'aider pour les bûches.

Je regarde Rick s'éloigner avec sa précieuse cargaison. Cet homme me fait vraiment craquer.
Arrête de rêver Alex ! C'est pas parce vous avez partagé quelques moments sympas, qu'il va accepter de remettre en question toute sa vie pour tes beaux yeux.
Ce sera pas le premier à s'offrir une parenthèse avant de revenir à ses réelles aspirations.
Profite des instants que la vie t'offre, mais n'oublie pas que toutes les bonnes choses ont une fin.
Sam, finalement, j'espère que tu es un mauvais inspecteur et que ton enquête durera loooogtemps.

Je finis de récolter tout ce qui est mûr, dépose tout sur la terrasse pour ne pas déranger la petite famille, et je retourne auprès de Rick pour ranger le bois.
C'est qu'il y en a un paquet, Rick a abattu un gros boulot. La rangée est bientôt pleine.

- Il t'en faut combien pour tenir toute l'année ?
- Rien que pour l'hiver, il en faut 12 entières comme celle-ci. Plus quatre autres pour la cuisine du reste de l'année.
- La vache !!! Mais ça te fait un boulot de dingue !
- Pourquoi tu crois que j'ai parlé de t'embaucher ?
C'était pas complétement une blague. À deux ça avance nettement plus vite.
- Ne me dit pas des choses comme ça, parce que je vais y penser et le jour où je devrais partir ce sera bien trop dur...
- Écoute, quoi qu'il arrive dans le futur, à plus ou moins long terme, entre nous ou concernant ton affaire, je serai ravi que tu envisages sérieusement la possibilité de rester.
Au pire, si ce qui se passe actuellement entre nous n'était pas amené à évoluer, il serait tout à fait possible de construire un deuxième logement sur mon terrain.
Bien sûr je ne pourrai pas t'offrir un salaire de ministre, mais j'ai une pension de l'armée qui dors quasiment intégralement sur mon compte et suffisante pour te verser un salaire de base.
Le seul truc, c'est que je pourrais pas t'offrir les petits plus de la vie moderne. Internet par exemple dans le coin c'est mort, on capte pas la 4G par ici... Et tout ce qu'on a demande pas mal d'efforts...
- Tu es en train de me tuer là... Depuis 6 ans je vis dans la misère et la crainte du lendemain et tu me parles de confort moderne ?
Pour moi, ici, c'est le paradis sur terre. Je serai trop fan de pouvoir rester, avec ou sans salaire.
- Alors ça non ! Si tu restes, je veux que ce soit dans de bonnes conditions. Tu n'es pas un esclave qu'on paye en logement et nourriture.
En ce moment, c'est particulier car on ne peut faire aucune démarche légale tant que tu n'es pas en sécurité. Mais, une fois tout réglé, on en reparlera sérieusement si tu es toujours intéressé.
- Hmm ok. Bon allez au boulot Paul Bunyan ! Ce bois ne va pas se couper tout seul.
- Si petit et pourtant si autoritaire...
- Je te le fais pas dire. Tu vas voir que dans trois mois, c'est toi qui va pas vouloir réitérer ta proposition.
- Hmm on verra bien, mais j'en doute...

Il faut vraiment que ce mec arrête de me faire rêver.
Sinon je vais craquer complètement pour lui si ce n'est déjà fait.

Mais c'est que j'arriverai à me mentir à moi même... Ça fait un moment que je suis totalement tombé sous son charme. .
Sa proposition n'est qu'un bonus supplémentaire qui est juste là pour me conforter dans l'idée que je rêverai de pouvoir faire ma vie ici avec lui.

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