Chapitre 17 : Lundi 21 Octobre 2024 (partie 1)

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Cameron

Je me réveille vers six heures du matin, je fais un peu de sport, je me prépare un thé avant de me mettre en route pour le boulot. Ça fait plusieurs jours que je n'ai pas vu Eva, je pense passer la voir après le travail. Mieux encore, je vais l'inviter à déjeuner ça lui fera plaisir. Je sais que je peux compter sur la discrétion d'Arzy bien qu'il ment très mal quand il est en face de sa femme. L'inquiétude que j'ai décelé dans ses yeux était réel. À ce sujet, il en sait bien plus que ma propre sœur. Je parle bien de la haine entre Aaron et moi. Nous sommes les seuls à avoir vu le démon qui se cache derrière sa gueule d'ange. Dire que je n'ai pas de secret pour ma jumelle serait de mentir, il y a certaines choses que je garde pour moi pour ne pas heurter sa sensibilité, ni son innocence. Selon Eva, il n'existe pas de mauvaises personnes, mais juste des incompris qui utilisent ce qu'ils ont sous la main pour se faire comprendre. Disons que nous sommes les deux faces d'une pièce. En descendant de ma voiture dans le parking une autre voiture s'arrête à côté de moi. J'entends la vitre s'abaisser, mais je ne me retourne pas pour ne pas le voir sachant pertinemment à elle appartient. Mais apparemment l'ignorer n'est pas suffisant.

- Arrête tes enfantillages et monte...

- Désolé James, mais je n'ai pas le temps pour toi aujourd'hui. Ni jamais d'ailleurs...

- Dépêches toi de monter dans cette voiture Cameron où tu préfères que je te fasse entrer de force.

- Ouah ! Tu es un vrai modèle de père James.

J'évite de penser au fait que nous partageons le même ADN lui et moi. Pourquoi ne s'est-il pas débarrassé de moi après la mort de maman ? Parfois je souhaite avoir été adopté franchement ça justifierait un minimum cette façon de me traiter alors que je suis adulte. S'il ne tenait qu'à moi ça fait long que j'aurais coupé les ponts avec eux. Enfin, à l'exception de ma sœur. Mais, le grand et respectable James Payne tient beaucoup trop à son image pour respecter mon libre arbitre. Le trajet se fait dans le plus grand silence, heureusement car je ne veux pas lui parler. Lorsqu'enfin nous nous arrêtons, je vois que nous sommes devant l'hôpital. Je souffle d'agacement au moment où le chauffeur vient nous ouvrir la porte.

- Ne fais pas d'histoire et viens avec moi.

- Quoi ? James aurais-tu peur que je fasse un scandale ? Il y a de quoi vu que tu m'as forcé à te suivre jusqu'ici.

- Autant en finir. Allons-y

Ce ton autoritaire m'exaspère. Cependant, je trouve encore plus écœurant que les gens s'arrêtent pour le saluer aussi gentiment. Oui, c'est le directeur de l'hôpital, oui, c'est un homme riche, mais derrière tout ça se cache le plus grand des hypocrites. Un groupe de médecins vient dans notre direction. Ils s'arrêtent pour nous saluer alors que moi j'ai juste envie de me barrer au plus vite. Nous arrivons devant la porte de son bureau où sa secrétaire attendait comme un statut. Sérieusement, il se prend pour le pape, le président ou je ne sais plus qui pour être aussi imposant ?

- Le Dr Payne est encore en salle d'opération ? Demande-t-il à sa secrétaire pendant qu'il échange sa veste contre une blouse blanche.

- Il vient tout juste d'en sortir monsieur. Répond cette dernière qui daigne enfin lever la tête.

- Prévenez mon fils que je l'attends dans mon bureau.

- Oui Monsieur.

Son bureau est décoré avec ces multitudes prix qu'il expose si fièrement. Il y a plusieurs photos de lui avec Aaron et quelques-unes avec nous quatre pour enjoliver la galerie bien sûre. La porte s'ouvre une nouvelle fois dans mon dos.

Ne nous brûlons pas les ailes... ( Terminée )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant