CHAPITRE 4 : chantage

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Laura

-Je ne vais pas me taper le boulot toute seule, déclarai-je en poussant la feuille devant lui.

-Ne compte pas sur moi pour t'aider la nouvelle.

-Bradley tu veux bien cesser d'être aussi dur avec elle ? Et arrête de l'appeler comme ça, elle a un prénom et c'est Laura, intervient Jane.

Le grand blond aigri semble ne plus vouloir dire un mot, je ne sais pas à quoi ce silence est dû mais c'est reposant. Quant à John, il n'a pas dit un mot.

Jane prends alors le devoir et commence à l'étudier, ne voulant pas la laisser faire le travail toute seule je me joins à elle. Tout ça bien évidemment sans compter sur l'aide des garçons. Enfin John y met un peu du sien lorsqu'il voit que sa copine ne comprend pas le document, même si il a passé la plus grande partie de son temps à la regarder.

-Tu vas vraiment rester là à ne rien faire ? le questionnai-je.

Un sourire mesquin se dessine sur son visage, signe que ce qui lui passe par la tête est tout sauf une bonne idée.

-Vous savez que je connais la mère de Laura ? dis le concerné.

Aussitôt que ces mots on dépassés la barrière de ses lèvres, mes membres se sont crispés et mes poils se sont hérissés.

-Quel est le rapport avec le cours d'histoire ? questionne son meilleur ami. Attends ne me dis pas que ta mère sors avec le prof quand même ? dit-il en me fixant.

-Quoi ? Mais non ! affirmai-je

-Non, en réalité elle....

Il marque une pause, une longue et interminable pause. Mon regard le supplie de ne rien dire, mais je ne vois pas en quoi il se retiendra d'exposé la vérité sur moi.

-Elle est caissière dans un supermarché, achève-t-il sa phrase.

Le regard de la jolie rousse et son copain se croisent, aucun des deux ne comprends pourquoi il a dit ça. Les yeux de Jane viennent finalement se poser sur moi, me demandant une explication dont moi-même je n'ai pas la réponse. Son regard redescend sur mon bras et s'arrête au niveau de ma blessure.

-Qu'est ce qui t'es arrivée ? demande-t-elle la bouche grande ouverte face à ma plaie.

-Euh je me suis simplement brulée, répondis-je.

Un bon mensonge c'est une vérité déformé. Cette phrase a fait ses preuves lorsque je devais expliquer mes blessures.

-Quoi, mais comment ?

Ma mère a écrasée sa cigarette sur mon bras.

-En faisant des pâtes, mens-je.

-Mmh.

C'est tout ce que Jane a répondu.

La sonnerie retentit, annonçant la fin de la journée, les élèves se bousculent pour sortir de cette salle mais c'est sur le blond que mon attention est retenue. Une fois que celui-ci est sorti, je l'attrape par le poignet et l'emmène dans un coin où personne n'est présent.

-Vire tes sales mains de là !

-A quoi tu joues au juste ? m'énervai-je

-De quoi tu parles ?

-Ne fais pas l'innocent.

-Tu parle de ta mère ? Je profite simplement de la situation.

-Pauvre con.

En une fraction de secondes, l'armoire à glace présente devant moi avale la distance qui se trouvait entre nous de quelques pas, me laissant prisonnière entre le mur et sa personne imposante.

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