CHAPITRE 8 : sweater

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!TW: tca!

Laura

Mon matelas me parait moins confortable que d'habitude, et ne parlons pas de la taille du lit qui a incroyablement rétrécie. J'ouvre les yeux et constate que je suis sur le canapé, entouré d'emballages vides et de miettes sur le sofa.

Merde. Merde. Merde.

Je me suis endormie et je ne suis pas allée au toilette. Je me lève, sans manquer de trébucher d'ailleurs, et court vers les toilettes. La cuvette relevée et les cheveux attachés, j'exécute la manœuvre habituelle, mais rien ne sort.

Rien ne sort. Rien ne sort. Rien ne sort.

Hier soir je me suis gavée, et désormais toute ses calories sont rester dans mon estomac.

Ça t'apprendra...

Je monte dans ma chambre pour me préparer pour aller en cours. Je choisie mes vêtements et je constate qu'il ne me reste plus aucun tee shirt large, ils sont tous au sale... Il n'y a qu'un petit haut à bretelles larges, plutôt moulant.

Non, je ne peux pas mettre ça.

Je fouille dans le dressing de ma mère mais la plus part de ses vêtement empeste l'alcool et la cigarette, malgré le fait qu'elle ne fume pas régulièrement. Lorsqu'elle a une cigarette à la main, en général c'est mauvais signe. Ma brulure sur le bras en témoigne. Elle doit surement être entourée de fumeur, dû au fait qu'elle passe son temps libre dans des bars ou je ne sais où.

Je lance une machine puis une fois finit je mets à étendre le linge. Au moins j'en aurai pour demain. Contrainte de mettre le seul tee shirt qui me reste, je mets le débardeur et prends avec moi un pull au cas où. Il fait chaud mais ce n'est pas ça qui m'empêchera de le porter si c'est pour me dissimuler. Les bleus que ma mère m'a faits ont principalement été visés vers mes jambes ou mon ventre, j'ai eu de la chance que les bras n'aient pas été touchés. Même si je ne devrai pas vraiment appelé ça "de la chance". Il n'y a rien de chanceux à se prendre des coups par sa propre famille, par n'importe qui d'ailleurs.

Je sors de la maison et la ferme à clé, puis je me dirige vers mon arrêt de bus. Je n'ai pas encore mis mon pull, il n'y a personne autour de moi pour l'instant. Peut-être qu'après cette journée j'oserai enfin m'habiller autrement qu'avec des vêtements amples ?

Le bus jaune, digne des séries américaines, arrive enfin. Les portes s'ouvrent et j'entre dans le véhicule. Lorsque je vais pour m'installer sur un siège de libre, j'entends un groupe d'étudiants qui se trouvent au fond du bus rire.

Se moquent-ils de moi ?

Je jette un rapide coup d'œil et constate qu'ils ne regardent pas dans ma direction, mais cela ne veut en rien dire que ce n'est pas de moi qu'ils rigolent. Une fois installée, j'enfile mon pull en vitesse.

Je savais que j'allais être ridicule habillée comme ça. Ce genre de vêtements ne sont pas fait pour moi.

J'ai l'impression que le trajet dure une éternité avant d'arriver à destination. Une fois descendu du bus, je marche vers ma salle de cours mais je constate que la plus part des élèves regardent dans ma direction. Ou plutôt me regarde moi. Je crains le pire. La dernière fois que tout le lycée m'a regardé de la sorte ça m'a conduite à changer de ville. Mais il n'y a pas l'air d'avoir du jugement dans leurs regards mais plutôt...de la surprise. Même si certaines filles ont l'air de vouloir me faire la peau. Des messes basses s'échangent entre les élèves.

Bon sang mais qu'est-ce que j'ai bien pu faire ?

J'arrive finalement devant ma salle mais constate qu'il n'y a personne. Etrange. Je me serai trompé de jour de la semaine ? Pourtant je regarde sur mon téléphone et on est bien jeudi.

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