Make me feel alive

CHAPITRE 7 : accusation

Laura

Dans les couloirs bondés de monde et bien trop bruyant, je me dirige vers mon casier pour y récupérer mon manuel de physique. Pour diminuer le bruit autour de moi je mets mon casque sur mes oreilles, comme toujours à vrai dire.

Je n'ai pas croisée Jane ce matin, je me demande si elle est là aujourd'hui. J'ai voulu lui envoyer un message mais je ne l'ai pas fait par peur de déranger. D'ailleurs, je ne sais comment et par quel moyen, elle a également introduit le numéro de John et de Bradley dans mes contacts. Je lui ai dit que ce n'était pas nécessaire et que j'en ferai pas usage mais elle a insistée, en "cas d'urgence" a-t-elle précisée. Si un jour je viens à en faire appel à un d'eux c'est que je suis vraiment désespérée.

Je compose mon code sur le cadenas et ouvre la porte, qui ne manque pas de grincer, de mon casier. J'y récupère mes affaires mais une enveloppe m'interpelle.

Elle ne m'appartient pas.

Je l'ouvre et ce que j'y trouve me vaut un coup de couteau dans l'abdomen. Comment est-ce possible d'être aussi cruel ?

Dans l'enveloppe se trouve un post-it sur lequel est écrit "pas étonnant que ton père t'a abandonné. Vu ce que tu es devenu aujourd'hui, à ta place j'aurai honte" accompagné d'une photo de mon paternel.

Plus exactement un avis de recherche, ma mère en avait placardé de partout dans les rues, cherchant désespérément celui qu'elle aimait. Je revois encore le jour où nous sommes allées au commissariat pour signaler sa disparition, elle était en larme avec des cernes creusé dû au fait qu'elle ne dormait plus. La police a fait du mieux qu'elle a pu mais elle nous a simplement dit qu'il a surement du partir de son plein grés et que ce n'était pas anodin dans les familles. Expliquer à une gamine de 4 ans qu'elle ne reverra plus son papa car il est parti du jour au lendemain, pas facile non ? Depuis sa disparition quelque chose s'est brisé en ma mère, elle rejetait sans cesse la faute sur moi. Puis les cris ont commencé puis avec le temps se sont transformés en coups.

Je froisse le papier en boule, ravale mes larmes et me dirige vers le coupable.

Bradley

Actuellement sur la pelouse verte du lycée en compagnie de John et Jane, nous discutons de tout et de rien. La conversation se coupe lorsque Jane hurle en faisant des signes de mains.

-Eh Laura !

La brunette s'avance vers nous d'un pas agressif, cela change de d'habitude.

-Laura tout va bien ? demande Jane inquiète.

Rien. Elle ne répond pas, à la place elle fonce vers moi.

-Tu trouves ça drôle de jouer avec le passé des autres c'est ça ? me crache-t-elle à la figure.

-Hein mais de quoi tu me parles ? répondais-je.

-Ne fait pas l'innocent Bradley.

-Putain mais je ne sais même pas ce que tu me racontes !

-Ah ouais et ça alors ? dit-elle en me mettant une photo d'un homme chiffonner sous la figure. Tu sais quoi, je perds mon temps. Je ne sais même pas pourquoi je suis venu, tu me dégoutes.

Elle me jette ses papiers à la figure et part. Jane s'apprêtait à courir la rejoindre mais John l'a rattrape juste avant.

-Laisse là souffler un peu, lui a-t-il dit.

Je ramasse les papiers et y jette un coup d'œil.

-Qu'est-ce que c'est ? demande Jane.

Étant donne sa petite taille, elle ne parvient pas à voir le papier que je tiens en hauteur.