Chapitre 4 : Kiosque glacé

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Rose

       Le lendemain matin, je me prépare et enfile une robe. Elle est noire, longue et en satin. Par-dessus, j'enfile un pull afin de ne pas avoir froid. Il est certain que je le regretterai sûrement plus tard, mais je remets mes bottines à talons. Oui, elles me font mal, mais elles sont tellement jolies ! Je me prends en photo dans le miroir et l'envoie à Matisse. Mon visage caché derrière mon écran, je pose de sorte à faire ressortir les courbes de mes hanches. Cette robe accentue mes formes et me dessine une silhouette très féminine.

Je ne veux surtout pas être en retard, alors je file prendre les transports en communs immédiatement après avoir fini mon photoshoot amateur. Une fois dans le métro, serrée entre les autres passagers, je regarde dans le vide. Un sourire niais aux lèvres, j'attends avec impatience le prochain message de Matisse. Il a répondu à mes derniers messages et nous allons nous revoir ! Je ne m'y attendais pas. J'ai hâte de raconter tout ça à Camille.

Mon souris s'atténue au fur et à mesure que les heures passent. J'en suis déjà à mon deuxième cours de la journée et pas de nouvelles de Matisse. Je suis indéniablement déçue. Il n'a peut-être pas aimé ma tenue ? Camille est occupée à essayer de me rassurer quand je reçois un nouveau message.

- Tu es toujours à la fac ?

Je réponds sans attendre.

- Oui.

Retrouve moi dans le hall, m'ordonne-t-il sans plus de détails.

Il est là ! Matisse est là ! C'est la panique ! Je n'avais pas prévu de le retrouver ici. Je pensais qu'il me demanderait des photos ou à ce qu'on se voit après les cours, mais certainement pas à la fac.

Je regarde Camille, puis le professeur qui est en train de parler. Je m'empresse de ranger mes affaires dans mon sac. Lorsqu'elle remarque ce que je suis en train de faire, mon amie me lance un regard interrogateur.

- Il faut que j'y aille. Tu me passeras la fin du cours ?

- Oui, pas de soucis. Rien de grave ?

- Non, non. J'ai juste un truc à faire.

Camille ne pose pas de questions, mais son regard veut tout dire. Elle est à la fois inquiète et intriguée.

Les autres étudiants me dévisagent tandis que je remonte les escaliers de l'amphithéâtre. J'essaye de ne pas faire de bruit mais mes talons claquent contre le sol. Je suis tellement pressée de voir Matisse que je cours presque. Une fois dans le hall, je l'aperçois, appuyé contre un mur.

Comme lors de notre première rencontre, je suis impressionnée par le charisme naturel qui émane de lui. Ses cheveux sont coiffés à la perfection. Ses vêtements lui vont si bien qu'on pourrait croire qu'ils ont été faits sur mesure. Tout est impeccable. Cet homme est simplement parfait.

A quelques mètres de lui, j'essaye de reprendre mes esprits. Je me suis tellement dépêchée que je suis essoufflé. Et ça, ça n'est pas sexy du tout. Je ralentis légèrement pour reprendre mon souffle et ne pas avoir l'air désespérée. Quand j'arrive près de lui, Matisse me saisis par la nuque et m'embrasse à pleine bouche. Sa langue caresse la mienne. Son autre main se pose sur ma taille. Lorsqu'il se recule, je suis à nouveau essoufflée.

- Viens, on va se balader, me lance-t-il.

Ok. Bonjour, Matisse.

Il n'attend pas que je lui réponde et je le suis sans poser de questions. Nous nous éloignons de l'université et nous dirigeons vers une rue commerçante. Matisse marche à côté de moi. Il ne me touche pas. J'hésite à prendre sa main, mais ma timidité m'en empêche. Cet homme est beaucoup trop intimidant. Il n'a pas l'air d'être le genre de personne qui fait des promenades romantiques tout en se tenant par la main.

BrutalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant